Y’a deux trois personnes, comme ça, que je ne considère pas comme des amis.
Non, c’est au-delà.
C’est de l’amour en fait.
Quand j’parle d’Elle, j’en parle avec des étoiles dans les yeux. J’suis obligée de l’avoir une à deux fois au téléphone par jour, et sa présence me manque constamment.
Quand on parle de nous, on parle de notre rencontre, de notre histoire, de notre vie à deux. Notre couple un peu, en fait.
Quand j’parle de Lui, je lui dis que je l’aime. Je lui fais des câlins, je dors avec lui quand ça me chante, mais il ne se passera jamais rien de plus. C’est mon petit canard, mon ptit oisillon. Je l’aime d’amour. Sans plus. Juste de l’amour platonique.
Quand on parle de nous, c’est plein de coeurs, plein de miellerie, c’est pas de l’amitié, nan, c’est vraiment de l’amour.
Quand je parle de Lui, c’est toujours avec le sourire, toujours avec des mots doux, et toujours en positif. A part pour dire qu’il est nul en drague, bien sûr.
Quand on est ensemble, on est tactile, on est proche, on est beaux. C’est pas ce genre d’amour à base de galoches et de mains baladeuses. Juste je l’aime. C’est différent, vous voyez.
Quand je suis avec Elles, on forme une entité, un cerbère, un animal à trois têtes. Le temps disparaît, les oreilles des autres saignent. On s’aime, c’est tout. C’est pas de l’amitié, pas une relation fraternelle, c’est juste de l’amour. Du vrai, du pur, du beau.
Je dis je t’aime très facilement. Oui, c’est ça, j’suis un peu un coeur d’artichaut de l’amitié. Une salope de potes.
La notion d’amitié, moi, j’ai du mal. J’aime ou j’aime pas, quoi.
[…] de mes histoires d’amitié est vécue comme une histoire d’amour. C’est ma famille […]