Devenir mère a toujours été pour moi une évidence, une révélation. C’est passer de un à deux enfants qui a été plus compliqué ! On ne croirait pas, comme ça, mais ça a perturbé mon équilibre familial et il a fallu quelques efforts pour remettre de l’harmonie chez les Kaori. L’arrivée en soi de Ptit Champi était un bonheur indescriptible, mais je ne m’étais pas attendue à un tel bouleversement. C’est sans doute pour ça que ça m’est apparu comme une grande claque dans la tronche.
Pendant la grossesse
Tout d’abord, il y a la grossesse. J’ai écrit récemment un article sur le fait d’expliquer à son enfant qu’il va être grand frère/grande soeur mais au-delà de ce détail (fort important, certes), il y a la façon de gérer la fatigue physique et morale, tout en restant au top avec l’aîné(e). A maintes reprises, on sent son corps dépassé par les événements. Le grand demande beaucoup d’attention, d’énergie, il n’est pas facile d’être autant au taquet avec son enfant en se trimbalant un gros bidon (ou des nausées, des contractions, un mal de dos, ou pourquoi pas le tout !)
Pour essayer de palier à ces soucis, ma première solution était le soutien inconditionnel de mon mari. Dès que mon corps ou mon moral flanchait, il prenait le relai, dans la mesure du possible (valable aussi avec le bébé né!). Bien sûr au travail ce n’était pas possible, mais pas grave, il me soutenait (et me soutient toujours) moralement, en me réconfortant avec des mots, au travers de nos smartphones. Ce soutien est aussi valable avec n’importe quelle personne de votre entourage : mère, frère, soeur, amie, pote, papa… Etre secondée, aidée dans ses tâches c’est le plus simple pour souffler un coup et repartir avec fougue !
Puis, lorsque j’étais forcée d’être seule, je canalisais le grand. Avec des jeux, des activités, du temps à lui consacrer, mais de façon calme et posée. Des moments rien qu’à nous deux et tout en douceur, pour que maman se repose mais que grand frère ne se sente pas lésé.
Et enfin solution miracle mais pas toujours faisable : les siestes ! un peu de repos, même si ce n’est que vingt minutes, ça fait un bien fou et on se sent revigorée ! (bon, pas dans les cinq minutes qui suivent où on parle comme un zombie et on a envie de retourner sous la couette, mais après, promis, on se sent mieux !)
Bébé est né !
A l’arrivée de Ptit Champi, mon Lardon a été un amour. Mais ce n’est pas le cas chez tous les enfants, comme vous le savez. Et je n’ai pas échappé à la crise du questionnement : sans l’exprimer clairement, mon fils me testait, voulait savoir si les limites étaient toujours à la même place. Si je l’aimais toujours autant.
Difficile avec l’allaitement de s’organiser, mais on trouve le moyen de le faire. Je ne voulais absolument pas laisser mon grand garçon de côté, et au contraire, j’ai redoublé d’ingéniosité pour occuper mon fils, lui montrer que j’étais là, que je l’aimais, que je ne l’oubliais pas au détriment de son frère. Très rude pour moi ce passage dans ma vie, où je me suis rendue compte que rien ne serait plus pareil. Même si l’amour qu’on se porte demeure inchangé, tout autour de nous a été modifié et c’est se mentir que de penser que notre relation restera comme avant. Moment compliqué à admettre et à accepter, mais lorsqu’on a dépassé ce bouleversement, la nouveauté et la complicité différente rendent cette relation toute fraîche magique.
Ptit Champi a aujourd’hui presque 3 mois et je me sens fière d’avoir accompli cette merveilleuse tâche que de faire comprendre à Lardon qu’il était grand frère, que sa place changeait dans la famille mais qu’elle était toujours aussi importante.
Lors de ses crises, je n’ai pas cédé, j’ai essayé de ne pas lui cacher mes faiblesses, tout en essayant de montrer que malgré tout je ne lâcherai rien (là encore le soutien inconditionnel de mon mari m’a aidée à passer au-delà du sentiment de meurtrissure ). J’ai dû être ferme, sèche, ne pas me laisser abattre, et ça a payé. Je n’ai pas voulu tout lui céder « parce que je culpabilisais » même si l’envie était présente. J’ai tenu bon. Et quand je vois notre famille aujourd’hui j’en suis fière.
Chaque problème une solution
Il m’a donné du fil à retordre, le Lardon. Répondre, jeter ses jouets, taper du pied, râler… Il montre son caractère, il essaie de comprendre. A chaque comportement, une réponse appropriée. L’éducation, c’est franchement difficile ! Mais le jeu en vaut la chandelle.
Bouleversant.
Voir mon fils changer, ça m’a bouleversée. Ce prince si attentif et facile à vivre s’était mis à se comporter différemment. Mon enfant que je savais appréhender avait réussi à m’abasourdir. Il a fallu que j’altère ma façon d’être, mon organisation, mon quotidien. Il a fallu que je me fasse une raison : une vie à trois n’est pas une vie à quatre. J’avais beau le savoir en théorie, la réalité était tout autre. Ajoutez à cela la chute d’hormones post grossesse et tout ce qui s’en suit… Compliqué ! Mais avec de l’amour et une touche de patience, on arrive à tout!
Et Ptit Champi grandit
Au fil des semaines, j’ai vu le Lardon évoluer à son tour. Créer une complicité étonnante avec ce bébé qui ne parle même pas, mais qui a dans le regard une forme d’admiration envers ce grand bonhomme toujours présent. ça emplit mon coeur de maman d’un bonheur intense. Je n’ai pas parlé de la façon dont j’ai géré l’arrivée du bébé puisque ce nourrisson s’est révélé être un amour dès sa naissance. Je suis tombée amoureuse de lui au premier coup d’oeil, comme pour son frère, et je ressens le même sentiment de priorité de protéger. Une maman loup, un papa loup, et deux louveteaux contre le monde entier.
Nous aurons mis quelques semaines à retrouver une harmonie au sein de notre foyer, mais aujourd’hui, je ne me rappelle déjà plus « comment c’était avant ». aujourd’hui je ne pense qu’à mon mari qui a fait preuve de patience et d’énormément d’amour, à mon grand loulou qui s’est adapté à merveille à la situation, et à mon min’hibou qui a fait ses nuits très vite pour que je puisse dormir et avoir les idées plus claires ! Aujourd’hui, je me sens mieux que jamais, auprès de mes trois amours <3
Les mots de cet article sont super bien trouvés mais le photos sont whaouuu. Grop coup de coeur pour celles avec les pieds de la jolie petite famille. Ton bonheur fait beaucoup de bien.
<3
C’est tellement émouvant <3
Les photos sont superbes, tes enfants sont superbes, votre famille est supeeeeerbeeuuuhhhh <3
muhuhuhuh
Je suis très fière de mon fils qui est pour toi, qui a été un grand soutien pendant cette période. C’est un compagnon, un mari, un papa comme on en rêve je pense, et je suis heureuse pour vous deux que vous vous soyez trouvés, que vous formiez en plus une si jolie famille. Merci à toi aussi de lui donner ce bonheur que j’espérais bien qu’il trouverait un jour. Et tu es une maman formidable.
Je suis une grand-mère, une belle-mère comblée.
Je t’embrasse, toi la princesse et tes trois geeks.