En matière d’éducation (et dans tous domaines confondus) j’ai une phrase qui me revient souvent : chacun voit midi à sa porte.
J’aime l’échange, le débat, la communication, m’enrichir des idées et pensées des autres, mais je ne supporte pas lorsque la discussion se transforme en jugement. Lorsque j’ai l’impression d’être au centre d’un cercle, toute petite, où l’on me regarde de haut en me pointant du doigt comme si j’avais fait la pire bêtise du monde. Comme si j’étais Hercules, et que je venais d’éclater toute une ville en rattrapant un frisbee.
J’essaie de formuler mes articles de façon à ce que l’on ne puisse pas me dire « ha c’est pas bien ce que tu fais bouuuh » ou « je fais mieux et toi tu es un caca » (j’ai un large vocabulaire lorsqu’il s’agit de gros mots polis.)
Oui, on fait différemment. C’est ça qui est chouette ! De pouvoir s’apporter les unes les autres notre expérience, notre savoir-faire, sans jamais se dire « mais quelle mauvaise maman« , « elle ne pense pas à son gosse », « elle fait les mauvais choix ». ça permet également de revoir notre jugement sur certaines façons de faire, que l’on jugeait mauvaises et qui, finalement, une fois mise en pratique, ne sont pas si pourraves que ça. On relativise, on met de l’eau dans son vin, on arrête d’alimenter son côté manichéen et on ouvre son esprit.
J’en ai parlé dans l’article où je clame haut et fort que je suis une bonne mère, l’important dans l’éducation (une des règles de base) c’est de se faire confiance. Au quotidien je n’ai pas confiance en moi, mais quand il s’agit de mes fils, oui.
Quand une maman, face à moi, m’exprime son opinion divergente, ses idées qui ne sont pas semblables aux miennes, j’écoute. Constamment, je m’en nourris. Parfois, je vais adopter sa façon de faire qui me semble mieux que la mienne, ou plus adaptée à ma philosophie d’éducation. Et Par moment, il m’arrive de ne prêter qu’une oreille inattentive à ce que la femme tente de me dire. Car, dans son ton, je vais sentir du jugement. Dans ses mots, une forme de hiérarchie des idées. Dans ses expressions, une petite once de mépris. Et lorsque je ressens tout cela, je ne m’attarde pas dessus. Tatie Musaraigne, ça va deux minutes.
Pourquoi ? Parce qu’aussi bonnes que soient ses idées, si elles sont exprimées comme « fais comme moi ou tu es une ratée », je n’accepte pas. Je n’accepte pas celles qui imposent leurs choix.
Penser que ce que l’on fait est le mieux à faire, c’est bien, c’est sain. Mais il faut garder en tête que c’est le mieux pour nos enfants. Probablement pour ceux des autres aussi, mais ça, ce n’est qu’à leurs parents d’en juger.
Je sais que cet article peut faire moralisateur, mais il était important pour moi d’écrire sur le fond de mes dires. Je parle de moi, de ma vie, de mes enfants. Je partage avec vous parce que j’aime ma vie, j’aime mes enfants, je me sens heureuse et épanouie, et j’aime lire des commentaires de femmes qui me disent être aussi bien dans leur peau que moi dans leur rôle de mère. ça me met du baume au coeur, c’est mon moteur ! Jamais je ne tenterai de ridiculiser des mamans, de leur imposer ma façon de faire, de les faire se sentir nulle, pas à la hauteur ou complètement à la ramasse, ce n’est pas mon but.
Nous sommes mamans, nous sommes des femmes. Nous avons de quoi être fière parce qu’on veut le meilleur pour eux. Et se mettre des bâtons dans les roues ou se taper sur le coin de la tronche à coup de biberon (ou de nichon) c’est pas vraiment ce que je recherche.
Le partage, la communication, la communion, et l’amour. Il n’y a que ça de vrai ! (ça fait un peu secte, non?)
N’hésitez pas à partager, à échanger, mais dans la douceur, telles des Jessica Rabbit avec des vergetures, en gardant toujours dans un coin de tête que chacun voit midi à sa porte.
J’ai toujours évité de donner mon avis sur l’éducation des enfants aux parents concernés. En même temps je n’avais pas d’enfant qui étais je pour en parler ? Mais j’ai beaucoup observé et pris à droite à gauche des choses qui lorsque notre miracle est arrivé nous faisant la surprise, m’ont pas mal aidé.
D’un autre coté étant la dernière de mon entourage devenue maman, on vient régulièrement me bassiner sur telle ou telle chose comme si être parent donne le diplome ultime permettant d’élever TOUS les enfants.
A l’heure actuelle il n’y a qu’une poignée de personnes (dont toi) avec qu’il m’arrive de parler bambin car je sais que je ne serai pas jugée.
Qu’on soit en totale confiance avec son rôle de mère ou pas, on n’a pas à imposer ses principes aux autres. On peut donner des conseils mais certainement pas juger.
Dans une fratrie les enfants sont déjà différents et on doit s’adapter alors il peut y avoir un boulevard avec d’autres.
Ma méthode n’est pas forcément la meilleure (et encore comment peut elle être jugée) mais avoir un enfant souriant, poli, autonome (le tout faisant partie de MES critères pour l’élever) me convient très bien.
je pense que tu peux donner ton avis, du moment que tu ne le formules pas comme un jugement ! on a droit de ne pas avoir les mêmes idées, mais il faut les exprimer avec respect 🙂 C’est pas le cas de tous, malheureusement
Lorsque tu donnes ton avis, sans être agressive ni porter un jugement alors que tu n’as pas d’enfant (juste 14 neveux et nièces) et qu’il ne s’agit pas de remettre en question un point fondamental de leur éducation, à disons 50% tu te retrouves face à quelqu’un de buté, à 30% face à quelqu’un qui ne t’écoute même pas et c’est dans les 20% qui restent qu’éventuellement tu peux discuter.
Ma puce n’est pas encore née que j’ai déjà le droit aux « conseils-jugements » et c’est parfois dur de se retrouver avec nos propres idées et de ne pas douter de nous et de nos choix.
c’est très difficile oui… Félicitations et courage ! ^^