11 avril 2012, le ciel était bleu. Il faisait frais et doux, et j’avais un sourire jusqu’aux oreilles. Ton père ne semblait pas stressé. Un peu excité, un peu « dans quoi j’mets les pieds? ».
Je savais qu’on n’allait pas tarder à te rencontrer, puisque j’avais transformé notre couloir en terrain glissant. Je me concentrais pour emmagasiner un maximum d’odeurs, de sensations, de sentiments que je ressortirai quelques années après. Aujourd’hui, par exemple.
Tu es né à 16h10, l’heure de goûter. Mon petit éclair au chocolat tout frais. Je t’ai dévoré de baisers, recouvert de câlins, inondé de « je t’aime » et des traditionnels « tu es trop beau ». À ce moment-là, je n’avais jamais été plus fière.
Les années ont passé, j’ai été de plus en plus fière, et je t’ai trouvé de plus en plus beau. Tes longs cils, tes grands yeux rieurs, ceux-là mêmes qui sont à la fois si ouverts et laissent apparaître tes quelques gènes asiatiques qui se bataillent dans la marée française des autres. Et puis tes sourires trop choupis, d’abord sans dent, pour ensuite devenir forcés comme tous les enfants de ton âge. Tes mimiques. Du visage, des postures de corps. Ces gestes qui me font craquer tellement c’est trognon sur toi.
Et puis… Fière est devenu un mot faible. Avec l’arrivée de tes blah blah, tes phrases. Mamam (naître à l’heure du goûter donne des idées) puis Papa, Maman, Tata, Mamie… Et au final pouvoir aujourd’hui t’écouter faire des phrases sensées, te répondre, te voir comprendre mais parfois resister, te disputer par moments, rarement. Parce qu’il faut le dire : tu es facile à vivre.
Je te regarde, du haut de tes trois ans, te passionner pour ce qui me fait vibrer (Harry Potter, Disney, les dinosaures…) pour ce qui rend fier ton père (Ghibli, savoir faire la différence entre Zelda et Link, Mario, tellement d’autres choses encore..) sentir cette complicité grandissante chaque jour, te voir sauter au cou de ton papa le soir, chouiner quand il part travailler, te chercher sous une couette quand on joue à cache-cache ou t’apprendre à t’arrêter pour 1,2,3 soleil… Adorer que tu me demandes de t’aider à réaliser un gâteau, un château en Lego, un diplodocus en pâte à modeler, de te prendre en photo, de prendre des photos… Se dire que la fierté c’est que dalle à côté de ce que je ressens.
Et, plus récemment, sentir mon cœur exploser de fierté et d’amour dans ma poitrine quand je constate tout ce que tu offres à ton frère. Toute cette affection que tu lui déverses, ces jouets que tu lui prêtes, ce réconfort que tu lui offres quand il pleure, cette délicatesse que tu as à son égard quand il dort. Je ne peux pas être plus émue et heureuse que quand je vois quel grand frère tu es : attentionné, présent, à l’écoute de ses besoins. Tu me fais penser à ma grande sœur à moi et tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau que de reproduire la relation de ma propre fratrie.
La fierté que je ressens est sans limite. J’aimerais te le dire à chaque instant passé en ta compagnie : quand tu me parles en anglais, quand tu chantes, quand tu comptes, quand tu réussis des puzzles, quand tu fais la course avec moi, que tu gères les mémory. Quand tu réussis tout ce que tu entreprends, et même quand tu rates. Quand tu te fais mal parce que tu fais le fou. Quand tu essaies. Quand tu te relèves. Quand tu me dis je t’aime.
Jamais aucun mot ni aucun billet sur mes sentiments ne sera assez fort pour exprimer ce que je ressens. Alors pour faire simple : Je suis fière de toi, mon Prince, et je t’aime de tout mon être.
comment me faire chialer devant mon pti dej
Etre maman c est un grand boulversement
Et je comprends mieux tes mots depuis que j ai un piou piou
Lardon est un amour et tu as raison d etre fière de lui mais comme dit souvent mon chéri on a les enfants qu on mérite ❤️
J’ai les hormones en pagaille en ce moment et toi tu me sors un article comme ça