Une semaine que mon Lardon a rejoint les bancs de l’école et… je suis métamorphosée.
Lui, ça lui fait ni chaud ni froid, faut admettre que ces petites bêtes s’adaptent vite. MOI EN REVANCHE. C’est une autre paire de manches.
Comme je m’en sors pas (je suis au bord de l’implosion, de l’éruption volcanique des nerfs et des larmes non stop), je me suis dit, tieeens, Ary, si tu te posais quatre minutes (bon, un peu plus), et que tu listais la bonne attitude à adopter par une mère tout à fait normale, tu sais, celle que tu n’es pas ? Là, là, ça va bien se passer.
DONC. Quelques conseils pour réussir à lâcher prise à l’école ! Parce que t’as aucun moyen d’expliquer le pourquoi du comment du qu’est-ce que la manière pour laquelle ton fils a fait telle chose aujourd’hui. Parce que tu te sens impuissante face à l’autorité de la maîtresse quand tu baignes ton enfant dans la bienveillance et l’écoute et que t’as l’impression qu’en 48heures, l’école a balayé toutes tes valeurs. Allez, c’est parti !
Répète toi sans cesse (que tu eeees une priiiinceeeesse. Ah non.)
1- Que l’autorité, c’est bon pour eux : ils apprennent de nouvelles règles. Les personnes qui gèrent ton enfant à l’école ont leurs techniques, et même si elles ne sont pas les tiennes, ça ne peut être que bénéfique pour lui : toute sa vie, il sera confronté à des gens plus sévères, des personnes injustes, des personnes qui jugent, qui maltraitent, qui font mal… Autant savoir ce que c’est que de vivre dans cette société le plus tôt possible. Certes, tu prônes la communication, mais à l’école, ils communiquent. Simplement, il y a 30 loulous à gérer, donc ça s’organise différemment, mais à la fin de l’année tu seras ravie de voir comme ton enfant a évolué et comme toi-même tu es plus sereine.
2- Que tu ne peux pas tout contrôler : le lâcher prise, c’est accepter de ne pas avoir la main-mise sur tout. De ne pas constamment être derrière ton enfant pour l’excuser, l’aider, l’accompagner, le câliner, le disputer …. L’école, c’est aussi apprendre à couper le cordon. Respire un grand coup, et dis-toi qu’il est entre de bonnes mains. C’est leur métier, elles ont l’habitude.
3- Que tu dois faire confiance : En ton enfant, en la maîtresse, en toi aussi (tu es une bonne mère, si, si !) Dans tous les cas, tu es forcée de rester à distance. Même si c’est difficile, c’est positif ! ça change plein de choses : ta relation à ton enfant (les moments passés ensemble deviennent plus intenses, il te manque, tu lui manques, …) Le mieux c’est de se dire qu’entre ces murs, il ne se passe que des situations qui feront grandir ton petit bout.
4- Que tu peux mettre le temps passé avec ton grand à profit pour passer des moments de qualité : pas le sempiternel « goûter-bain-devoirs/tv/dîner » (rayez la mention inutile), mais plutôt essayer de prendre quelques instants pour papoter de la journée, de ce qu’il a envie de faire, de centrer ton attention sur ce qu’il a envie de te dire, de te montrer, de bidouiller… Connecte-toi à ton enfant pour avoir l’impression (et créer le moment) de passer autre chose que des tâches quotidiennes avec lui.
5- Extériorise – Parles-en à quelqu’un (ou quelques uns) de confiance. Discute, parle, dis ce que tu ressens, pose des mots, verbalise, explique, décris, pleure, crie, frappe dans un sac, gueule dans un oreiller, lâche-toi à fond. Parce que garder pour soi, c’est mauvais, ça ne fait que s’accumuler pour ensuite exploser de façon beaucoup plus virulente que tu ne le souhaiterais (ainsi que ceux qui se prennent toute la purée d’insultes et de larmes en pleine face)
6- Médite. Si rien ne fonctionne, prends du temps pour t’écouter respirer. Allonge-toi. Ne réfléchis pas. Concentre-toi sur le bruit que fait l’air qui entre et sort de tes poumons. Inspire profondément. Expire. ça va déjà mieux, non ?
7- Après avoir pris le temps de respirer, tu peux déjà un peu plus aisément relativiser. Ton enfant est à l’école. C’est un fait. ça va durer à peu près le quart de sa vie. On ne va pas angoisser dès la première/deuxième/sixième/treizième année ? On lâche prise, on fait confiance, on ne lâche pas son enfant pour autant, lâcher prise ce n’est pas abandonner ! C’est simplement décider de ne pas se laisser polluer par ses propres émotions négatives. Alors, on prend toute sa peine, toute sa rage, tout son ressentiment, tous ses sentiments négatifs qui sortent de nulle part, on englobe le tout dans un sac imaginaire, on le balance au loin. On le noie dans le bain. On l’envoie valser et tourbillonner à l’autre bout du globe, on s’en débarrasse une bonne fois pour toutes.
8- Profite. A fond. De chaque moment avec ton enfant, de chaque moment sans, aussi ! Essaie de te dire que ta vie, t’en as qu’une. Tu peux pas la passer à chouiner, hein ? A détester tous ses instits, ses atsem, ses dirlos, ses profs, ses CPE, ses pions ? A détester tous ceux qui s’approchent de près ou de loin de ton tout-petit… Parce que tu vas en voir défiler. Et pas qu’un peu. Et pas que des bons. Alors profite, tant qu’il est là, tant qu’il t’aime, tant qu’il a besoin de toi, tant que t’es là. Regarde, objectivement. Regarde ta vie. Tu vois pas comme elle est géniale ? Alors profite, meuf. Et oublie pas qu’on ne peut pas vivre ta vie à ta place. Et que souhaiter ce que les autres ont, ce que toi tu n’as pas, ce qui n’arrivera jamais ou qui arrivera un jour trop tard, ce n’est pas sain, c’est dépenser de l’énergie inutilement, et c’est dommage. Un gros gâchis de temps. Tout cet amour que tu pourrais donner à ta famille à la place ! Laisse tomber les chamailleries, aie confiance en toi, aime-toi, aime tes enfants, fais confiance aux autres, n’oublie pas de vivre.
Je disais dans mon précédent article que je n’étais pas entière sans mes enfants. C’est vrai. Mais la demie, ou la trois-quart Moi qui erre en peine quand ils ne sont pas là, elle n’a pas le droit d’oublier qu’avant d’être maman, elle est une femme passionnée, une épouse dévouée, et une jeune fille énergique pleine de projets. Je me refuse de me laisser abattre parce qu’ils sont ma source d’énergie première. J’ai la mienne, aussi. Seule, face à mon Moi intérieur (et même extérieur, j’ai acheté un miroir récemment, youh!), j’ai plein de choses à faire. Plein de choses à dire. Plein de choses à créer. Alors je retrousse mes manches, et au boulot ! Et je t’invite, toi la maman-accro-psycho-autant-que-moi, à faire de même. Sèche tes larmes, lâche ta rancoeur, enlève un bouton de ta chemise trop serrée, et viens t’amuser dans la réalité !
… Et n’oublie pas : si tu décides que tout se passera bien, tout se passera bien.
tu as tout dit 😉
Je ne peux pas dire que j’ai vécu tout ça, à la première rentrée d’alice, j’ai eu mal au coeur les 5 minutes du trajet retour jusqu’à la maison. Mais de la voir si heureuse à l’école, ça s’est vite tassé. Et puis c’est vrai qu’elle prend tellement de place à la maison, dans tous les sens du terme, que respirer un peu, il le faut.
Je ne sais pas encore comment je réagirai avec léo, parce que j’ai un lien différent avec lui. Mais en tous cas je vais partager ton article car des mamans comme toi j’en ai plein autour de moi lol
bizzz