Je me suis arrêtée sur un livre qui a attiré mon attention : J’arrête de râler sur mes enfants {et mon conjoint}
En l’achetant, je me suis rendue compte que c’était le deuxième volet de l’auteure Florence Leroy, qui est conseillère conjugale.
une coach en développement personnel, et qu’elle en avait déjà écrit un avec un sujet global. Ce coup-ci, elle s’est aidée de sa soeur,Ce livre m’a beaucoup parlé car il va exactement dans le sens dans lequel j’ai envie de mener ma famille. Oui, on peut être dans une démarche de vie positive mais être quelqu’un qui râle quand même au quotidien. J’ai été attirée parce que, même si je ne râle pas sur mes enfants, je n’ai pas envie que la pression et la fatigue me poussent à le faire. J’ai plutôt été tentée par la parenthèse du livre car, toutes mes frustrations je les repousse sur mon mari (qui est le seul à avoir les épaules solides pour deux.) C’est toujours de sa faute, même quand c’est de la mienne. Je l’accuse constamment, même quand il n’a rien fait (et c’est justement ce que je lui reproche!)
Râler me fatigue. ça me demande beaucoup d’énergie. ça crée des tensions. J’ai envie d’un foyer bienheureux, d’élever mes enfants dans la bienveillance. Et, forcément, ça commence par moi. Le livre est bien écrit, aéré, facile à comprendre, et avec des blancs pour que l’on puisse noter nos évolutions, nos impressions, nos prises de conscience. Un petit guide, quoi.
Bon, par moment ça paraphrase beaucoup, et j’ai l’impression qu’il y a une volonté d’écrire des lignes qui, à mon sens, ne sont pas nécessaires, mais ça reste un merveilleux outil. Du moins, il m’a bien servi.
Attention, si vous n’avez pas l’envie de changer, ça ne sert pas à grand chose de le lire. Il faut parcourir ces pages avec une volonté de challenge, d’envie de nouveau, de meilleur ! Il faut le lire en s’amusant, en se disant que c’est un jeu qui peut changer notre vie
J’ai noté quelques techniques que je compte appliquer au quotidien, et je me suis déjà attelée à un changement de perspective. Je n’ai pas envie de trop vous dévoiler le bouquin ici, je vous invite à le lire!
Mon mari soulève à présent quand je râle (alors qu’avant il soulignait quand je ne râlais pas tellement c’était rare XD). Et déjà, c’est une victoire. Même si Christine Lewicki a bien précisé qu’il était important de plutôt signaler lorsqu’on ne râlait pas (pour encourager) mais je le prends pas mal venant de mon époux. Au contraire !
Dans ce livre, il est question d’un challenge, un défi pour changer de façon de se comporter : 21 jours sans râler. A chaque fois que l’on râle, zou, on recommence à zéro. On doit aussi porter un bracelet et le changer de poignet dès que l’on peste. Je pense que c’est pour que l’on prenne conscience qu’on est en train de râler, c’est facilement une seconde nature, on ne s’en rend pas forcément compte. Le fait d’avoir quelque chose de matériel, physique, qui nous permet d’analyser notre comportement, de nous dire « là, je râle » ou « tiens, ça fait longtemps qu’il est au même poignet, ce bracelet! » eh bien ça pousse à saisir le sens profond de notre râlage.
Oui, notre râlage a un sens profond.
Il n’apparaît pas par hasard, on se rend vite compte que l’on râle parce qu’on est dans un état particulier (fatiguée, ou parce que j’ai faim, dans mon cas) ou à un moment spécifique de la journée (heure de râlage fixe, oui, oui !))
Pourquoi 21 jours ? Parce qu’apparemment il faut 21 jours au cerveau pour prendre en compte un nouveau rythme, une nouvelle donnée de vie et d’en faire quelque chose de naturel (sinon, ce dernier revient au galop!) comme quand on se dit « allez bonne résolution j’essaie d’être plus féminine » on tient quatre jours, et après c’est cuit ! Alors c’est important de tenir ces 21 jours, et juste par curiosité, juste pour savoir quel genre de femme je serai une fois que ces 21 jours seront atteint, j’ai eu envie de faire ce challenge.
A la base, j’avais commencé cet article (en avril, donc.) avec ce que ce challenge m’apportait semaine après semaine. Sauf que l’article a commencé à devenir scandaleusement long !
Arrivée à la semaine 20, je me suis dit que j’allais reprendre le côté « journal de bord » de mon billet et plutôt faire une liste du processus !
1- Prendre conscience.
Commencer ce défi, c’est prendre conscience du pourquoi on râle. On n’arrive pas forcément à s’en empêcher mais on se dit « tiens, là, j’ai râlé. Allez, je change mon bracelet de main, et surtout je note mentalement dans quelles circonstances. » Je me suis rendue compte que (malgré ce qu’en pense Papa Kao) je ne râlais pas tant que ça, et surtout, que c’étaient à certains moments précis.
2- Comprendre pourquoi
Comprendre pour quelle raison on râle, c’est s’aider à éviter les crises. Chez moi, elles arrivent 2 à 4 fois par jour avec les mêmes thèmes récurrents :
– Je suis fatiguée : raison numéro 1 ! Que ce soit le matin ou le soir, le ton qui hausse par manque de sommeil est celui qui va me faire sortir de mes gonds. Qui dit fatigue dit manque de patience, dit difficulté à supporter le bruit, les questions, les gestes rapides des enfants, etc.
– J’ai faim : il faut savoir que je suis un estomac sur pattes et malheureusement, lorsque j’ai faim, il est déjà trop tard. Il faudrait que j’aie une jauge externe afin de constater que mes réserves descendent dangereusement. Un voyant rouge qui fait « bip-bip » serait bienvenu afin de m’alerter que dans quelques minutes (alors que mon estomac ne gargouille pas) je vais me transformer en Starving Mumzilla. (maman-godzilla affamée). A cet instant, ce n’est le moment ni de me parler, ni d’entrer en conflit avec moi (oui, même « tu pourrais aller chercher le sel s’il te plaît » est subi comme un affront)
– Je ne me sens pas épaulée : dans le sens où j’ai l’impression de ne pas avoir de relais. ça m’arrive principalement le week end quand papa Kao s’offre une grasse mat’ et que je suis sur le pont à 6h, que moi, des pauses, je n’en ai jamais, et que bien que ma tête me chantonne « c’est bien que ton époux récupère, il va être plus efficace, il en a besoin, il travaille dur…. » mon coeur me dit « et moi mon RTT c’est quand? ». Alors malheureusement, papa Kao est sûr de m’avoir déjà en position sniper dès qu’il pose un pied parterre. C’est peut-être honteux à dire parce que Papa Kao est un super papa accro à ses fils, mais quand je suis fatiguée, (et qu’en plus j’ai faim!) je ne réfléchis pas forcément clairement. Puis faut bien qu’il ait un peu de défauts.
3- S’auto-congratuler de temps en temps.
Lorsqu’on dépasse son score, il faut se féliciter ! Un jour sans râler, c’est tellement bon pour le moral ! Et bon pour tout le monde ! La joie s’installe dans la maison, c’est doux, c’est reposant ! Il ne faut pas oublier de savourer ces moments, ces petites victoires, et d’avoir le droit d’être fier de soi.
4- Ne pas baisser les bras lorsqu’on reprend à zéro
J’ai calculé qu’il m’est arrivé 3 rechutes après avoir dépassé 10 jours de plénitude non-stop. La première fois, j’étais contente de moi ! Je savais que j’en étais capable. ça ne pouvait pas marcher du premier coup, c’était sûr, mais ça me donne la pêche pour recommencer ! Les autres fois étaient un peu plus désespérantes, et ce n’est pas évident de ne pas craquer, de ne pas trouver de mauvaises excuses pour abandonner. C’est vrai qu’il est facile de laisser le naturel revenir s’installer chez mémé. Mais le but du jeu est de changer pour une meilleure qualité de vie, et c’est en me focalisant sur ce but que je savais que j’allais tenir bon.
« Allez, demain, je dépasse J1 ! »
5- Réussir à contre-carrer les râleries
Je m’étais noté un exemple dans mon journal :
« début du challenge: J24 – J5 sans râler : j’émets un « ho non! » concernant un lave-vaiselle qui n’a pas été mis à tourner mais, là où d’habitude je disais « Chéri, c’est toi qui a éteint le lave-vaisselle en cours de route hier soir? » j’ai plutôt pensé « c’est peut-être moi qui ne l’ai pas lancé, tout simplement ». De toute manière, pourquoi s’énerver? Le résultat est le même : ce matin, je dois laver à la main. Ça m’a procuré beaucoup de fierté de m’être rendue compte de ça, de ne pas avoir commencé ma journée par brailler, alors j’ai fait ma petite vaisselle avec le sourire ! »
Cette anecdote parle d’elle-même : à cet instant précis, j’ai réussi à enfouir mon besoin de râler (injustifié) et j’ai préféré faire quelque chose de concret qui permet de retourner à la sérénité.
Dans cet exemple, je mets le doigt sur ce que je déteste le plus dans ma façon de râler : j’accuse.
Mon mari (la plupart du temps),et l’autre partie du temps, l’univers, ma mère, mes soeurs, mes enfants, le passant dans la rue…. Je ne me remets pas en question à ce moment-là et si on a le malheur de me court-circuiter, je suis d’extrême mauvaise foi (et après je m’en veux, donc je râle ! Cercle vicieux!)
Par conséquent, dès que j’ai envie de dégommer Papa Kao, je respire un grand coup, j’analyse, et j’essaie de voir si ce n’est pas de moi que vient le problème. (et 90% du temps, si.)
6- Faire le bilan
Même si nous retombons à J1 un peu trop souvent à notre sens, c’est important de faire le bilan sur ce que ça nous apporte. Sur les nouvelles techniques que nous avons empruntées, créées, adoptées afin de se faire comprendre différemment.
Par exemple, après 11 semaines de challenge, je me sentais déjà plus sereine dans ma vie. j’avais pris conscience que je réfléchissais à deux fois avant de piquer une crise ou hausser le ton, bien que mon corps et ma patience aient malheureusement des limites. Il m’a fallu travailler sur moi pour tenter de repousser ces limites, et m’aider à relativiser énormément pour ne pas craquer pour rien.
7- S’offrir des coupures dans son quotidien
Je pensais que partir en vacances serait mauvais pour mon challenge (étonnamment) parce que lorsqu’on part avec des petits, c’est très vite le branle-bas de combat. Je m’étais dit que j’allais forcément râler en voiture, râler pour l’organisation, râler pour les mauvaises nuits… Et finalement, non.
Car changer d’air, c’est tellement bénéfique que ça a pris le dessus ! Sans forcément parler de vacances, il ne faut pas hésiter à aller se ressourcer quelques heures, quelques jours, dans un endroit qui permet de se retrouver, de se sentir à la fois vivant et loin du bruit du Monde. Prendre le temps pour soi. Prendre le temps de s’entendre penser.
8- Une volonté de fer et des litres d’optimisme
Il faut sacrément le vouloir après avoir dépassé plus de 4 mois de reboot ! Ce ne sont pas des échecs, même si sur le coup ça peut complètement décourager, s’auto-flageller ne sert à rien et il vaut mieux mettre son énergie dans quelque chose d’utile : on a raté ce coup-ci, mais on analyse pourquoi et on recommence, pour éviter de se faire de nouveau avoir.
Il y a toujours du positif. Par exemple, pour moi, arrivée à la 17e semaine, Papa Kao m’a dit que ça faisait fort longtemps que je n’avais pas été aussi casse-pied.
Au lieu de lui dire d’aller se faire mettre une butternut dans le fond de la gorge, je me suis dit « ah, les 17 premières semaines n’ont pas été vaines! » > victoire ! (incroyable!)
Il faut de la motivation pour ne pas abandonner. Mais je l’ai fait pour ma famille, pour moi, pour montrer aussi à tous les râleurs qu’on peut changer si on le décide ! (même si ça peut être long.)
Il m’aura fallu en tout 151 jours pour réussir à accumuler 21 jours sans râler. (bonjour ténacité!) C’était laborieux. J’ai pleuré, je me suis sentie nulle, je me suis haïe. J’en ai eu marre, j’ai été impatiente, ça m’a angoissée, gavée, rendue malade. Mais j’ai tenu bon. Et aujourd’hui, je suis fière de m’être mis des coups de pieds aux fesses pour atteindre ces fameux 21 jours consécutifs, parce qu’en plus d’être le départ d’une nouvelle façon de penser et de vivre, c’est également une grande fierté d’avoir atteint un but, d’avoir été au bout de quelque chose qui me semblait inatteignable il y a quelques mois. J’ai envie d’être une maman qui ne crie pas tout le temps. Ce n’est pas facile parce que c’est tellement plus simple de se laisser emporter par ses émotions. Mais je pense que ça peut apporter une harmonie et une douceur au sein de mon foyer, et c’est ce que je souhaite pour nous.
Je suis allée au bout des 21 jours consécutifs sans râler, c’est vrai. Mais ça ne veut pas dire que je ne râlerai plus jamais. ça signifie simplement que je me suis donné les moyens d’avoir une nouvelle perspective. J’ai voulu prouver à ceux qui pensent qu’être râleur est un trait de caractère qu’ils ont tort : c’est comme le verre de vin quotidien, une mauvaise habitude qui réconforte. Mais on peut la combattre, si on en a l’envie et l’énergie.
FELICITATIONS ! Tu as mon respect éternel 😀
Bravo! Ca me donne une bonne idée de résolution pour 2016! Réussir le challenge de anti-ralerie!
Moi aussi je rale quand j’ai faim, c’est la cas de mon fils, ma soeur et mon père. Imagine le carnage quand le repas de famille tarde à être servi!
Bon courage pour maintenir le cap!
ahaha pareil c’est une histoire de famille, râler quand on a faim !
Courage ! tiens moi informée hihi !
super article; il va me servir: je suis tout le temps en train de rouspéter! allez, je commence le défi des 21 jours 😉
COURAGE !!