Beaucoup de femmes aimeraient être « des mamans épanouies et bienveillantes », je le lis souvent en commentaire, ce petit fond d’envie ou de respect qui transpire…
Mais je me suis surtout rendue compte que la plupart d’entre elles (si ce n’est pas toutes) sont DÉJÀ des mamans épanouies !
Oui, l’herbe est plus verte ailleurs et c’est difficile de voir son propre bonheur chez soi (pour cela je vous renvoie au conte d’Andersen, le Sapin, c’est dans le thème actuellement!) et on ne se rend pas forcément compte que, sans faire d’effort, sans l’avoir vraiment cherché, finalement, on y est arrivé !
Alors, quelques signes pour reconnaître une maman épanouie :
1- Ce n’est pas qu’une maman.
Qu’elle ait un métier qui la passionne, des soirées entre copines, des week-ends en amoureux, ou des journées « off » avec un petit chez la nounou pendant qu’elle va se faire une manucure, la maman épanouie ne passe pas H24 avec ses enfants. Elle sait reconnaître que c’est une personne à part entière, qui a besoin d’exister en dehors d’eux, même s’ils sont toute sa vie. Sans ce recul, la maman ne peut ni se rendre compte que ses enfants lui manquent, ni prendre le temps d’inspirer et d’expirer parce qu’elle a toujours un loupiot accroché à sa jambe. Prendre un peu de temps pour soi, même peu, c’est essentiel.
2- Elle a quatre ans et demi dans sa tête
Je crois que pour être vraiment épanoui avec des enfants (et être capable de se rendre compte de la beauté et de l’innocence de ces petites merveilles), il faut un peu voir la vie à travers leurs yeux. Il faut un peu de nouveau être enfant.
J’ai l’impression que créer une distance d’adulte responsable face à un petit qu’il doit éduquer, ça ne développe pas cette notion d’épanouissement. C’est plutôt un devoir, une façon de vivre, mais pas un épanouissement. Après, ça n’empêche pas ces parents-là d’être heureux et d’aimer leurs enfants plus que tout ! Mais nous parlons de concept de bien-être personnel lié à voir des petites têtes blondes courir partout dans la maison.
Et pour être capable de regarder ce genre de scène avec tendresse et bienveillance, il faut les comprendre, être capable de se mettre à quatre pattes ou de rire avec eux en se roulant sous la table !
3- Elle s’extasie devant leur créativité et leur évolution
Même si le dessin est fait au feutre noir et n’est pas appliqué, elle félicite le dynamisme, l’énergie que l’enfant a mis dans cette réalisation.
Même si c’est moche pour un adulte, elle est capable d’y voir le cerveau de son enfant qui s’est mis en marche et a tenté de reproduire ou créer quelque chose.
Chaque évolution lui fait ressentir un sentiment de fierté. Pourquoi ? Aucune idée. Pour certaines, c’est se rassurer d’avoir un enfant dans la normalité. Pour d’autres, se rassurer de se rendre compte qu’il avance malgré tout, même si c’est à son rythme. Pour d’autres encore, c’est se dire qu’il est en avance sur ses camarades. Pour moi, rien de tout ça : peut-être la fierté de me dire que, de plus en plus, ce petit chose ressemble à un véritable être humain, et que c’est moi (et un peu son papa) qui l’ai fabriqué ! J’en sais rien, à vrai dire ! Mais qu’est-ce que je suis fière !
4- Elle se contente de peu
Parce que son quotidien, c’est déjà son nirvana, elle n’a pas besoin d’aller au zoo, à Disney, au cinéma, d’acheter des montagnes de jouets, pour juste profiter de ses enfants et créer de véritables souvenirs, pour se lier avec sa progéniture, développer de la complicité, et se sentir bien dans sa vie. Bon, les sorties, c’est génial ! Il faut en faire ! Mais passer un week-end à la maison à jouer avec un gros carton découpé en cabane, c’est autant un merveilleux moment qu’une partie de Laser Game.
5- Elle est consciente qu’elle n’est pas parfaite
La mère parfaite n’existe pas. Et même celle qui essaie de prendre les meilleures recettes sur les blogs et dans son entourage, les mélanger pour en faire l’ultime perfection, ben ça fera le même effet que de préparer un pain d’épice de Bibiche et avec le processuss des macarons de Gaëlle : ça ferait quelque chose de what the fuck et de pas adapté à la personne qui l’a réalisé. ça ne sert pas à grand chose de refaire parfaitement les mêmes gestes qu’une personne, puisqu’elle est pas dans notre corps. Le secret, c’est d’adapter ! D’accepter de ne pas être parfaite, et d’être critiquée. Du moment que c’est pas par ton mari… on s’en fiche !
6- Elle se permet de grandir en même temps que ses enfants
Un peu, beaucoup, à la folie.. Mais ce n’est pas parce qu’elle est capable d’être objective sur elle et sur sa façon de faire, qu’elle s’en veut ou se culpabilise de ne pas être parfaite, par exemple. Elle est juste en constant apprentissage, en constante évolution. Elle grandit avec ses petits, ils lui apprennent des choses. D’abord, à être mère, et puis comment en être une assez bonne pour eux (qui leur convient), et enfin comment être en harmonie avec eux. Mais il n’y a jamais d’acquis. Jamais de point final. ça bouge constamment.
7- Sa journée ne commence pas quand ses enfants sont couchés
Non, pour la maman épanouie, sa journée commence dès que mini est réveillé. Et la journée s’achève quand la maman se couche le soir. Et elle aime ça, surtout ! Une journée, ça n’a que vingt-quatre heures, ce n’est pas très épanouissant d’en profiter que de quatre ou cinq par soir ! Alors, bien évidemment, quand on a une journée de boulot qu’on n’aime pas dans les pattes, c’est difficile de se sentir en harmonie avec le reste de la journée, mais pour se sentir épanoui, maman ou pas, il faut être capable de sourire dans une situation désagréable, de prendre du recul, de désamorcer les bombes, et même de trouver du positif dans des événements merdouiques.
Ce n’est pas évident, je vous l’accorde, mais je pense qu’être épanoui, dans sa globalité, c’est ne pas se créer de contraintes déprimantes. (les petites, on en a toutes, mais le genre de contrainte à laquelle tu dois te rendre tous les jours de ta vie jusqu’à ta retraite, par exemple, c’est pas archi épanouissant…)
Chaque instant de la journée doit être dégusté, et célébré comme le reflet de la vie qu’on s’est choisie. Si vous trouvez cette image badante, c’est peut-être qu’il faut changer un petit quelque chose, pour pouvoir s’élever vers le bien-être personnel ! YOLO !
8- La maman épanouie sait qui elle est
Une maman épanouie a compris le sens de sa vie, elle sait qui elle est. Elle n’a pas besoin de faire de preuves aux autres. Elle est juste satisfaite de sa façon d’être avec ses enfants et de ce que lui offre la vie (dans ce domaine-là, du moins). Bien sûr, c’est difficile de ne pas se sentir forcée de toujours expliquer nos choix (pourquoi t’as pas allaité, pourquoi tu portes, pourquoi tu l’as mis si tôt dans sa chambre, pourquoi tu ne fais pas tes petits pots maison..), ou de ne pas se sentir offensée face aux remarques stupides de comparaisons (pourquoi il ne marche pas encore/ne parle pas/ne sourit pas…) , mais la maman épanouie (bien que capable de dialoguer sur le sujet, au contraire!) ne ressent pas le besoin de « faire comme les autres » « être dans le courant » « faire comme ça se fait » pour se sentir une bonne mère. Elle sait qu’elle l’est. Qu’elle soit dans le courant, à contre courant, ou qu’elle s’en tamponne le saumon fumé.
Être un petit peu épanouie en tant que maman, c’est se reconnaître dans quelques uns de ces points.
Être réellement épanouie, c’est lorsque toutes ces phrases résonnent en vous comme un écho de votre propre vie. Et, si c’est le cas, j’ai envie de vous dire : bienvenue dans la #team !
Se sentir heureuse de vivre, de ce qu’on a fait de notre vie, de ce qu’on a crée, de comment on l’a créée… Être fier de ses enfants, de sa famille, de son foyer… C’est tellement appréciable que ça élimine tous les petits soucis du quotidien, tous les gros soucis de l’année. Il me suffit de les regarder jouer, de les voir si complices, si heureux, si innocents… Et j’oublie les horreurs du Monde. Je n’ai plus que tout mon amour maternel qui jaillit de mes mains et en fout partout dans la maison.
Bravo pour ce billet. Il sonne très juste. Mais n’oublions pas que ça n’est pas facile d’atteindre cet épanouissement. La culpabilité, toujours, la fatigue, souvent, peut facilement remettre en question l’équilibre fragile que l’on doit construire entre son rôle de mère et celui de femme. Certaines on besoin de temps pour trouver cet équilibre 😉
A bientôt
Bien entendu.. Ce serait si beau de ne pas céder à la fatigue, à l’énervement d’une mauvaise journée, à tant de petites choses qui nous font craquer régulièrement ! Mais l’important c’est de cultiver cette envie d’être épanouie !
C’est tellement beau à lire <3
Bravo pour cet article très juste. N’oublions pas pourtant que la culpabilité ou la fatigue rendent parfois l’équilibre entre le rôle de mère et celui de femme un peu fragile. Certaines ont besoin de temps pour y parvenir.
A bientôt