Il y a quelques jours, je me suis sentie submergée par mes émotions. La fatigue n’aidant pas, j’avais envie d’exploser à la tronche du premier obstacle venu.
Dans ces cas-là, il est inutile de me raisonner, de m’aider à positiver, ou de vouloir me ramener à la raison, en me balançant tous les articles que j’ai écrit sur le Positive way of life, ça ne marche pas ! Faut que je fasse mon caca nerveux, quoi. J’suis humaine, en somme !
MAIS, comme je n’avais pas envie de gâcher tout ce que j’ai entrepris cette dernière année, je cherchais une solution de craquer mon string sans que mes enfants (ou mon mari) en pâtisse.
Je suis passée devant mon studio photo, les nerfs au bord de la rupture. Et j’ai croisé ce qui restait de mon dernier shooting photo (sur le thème de la peinture), réalisé avec Maman Créatom et son fils.
Mon fond blanc était encore tâché du passage de Tom. ça a fait tilt dans mon esprit. J’ai sorti la première boîte de peinture qui me passait sous la main, j’ai ouvert des tubes, j’ai laissé mon cerveau de synesthète* prendre le dessus, et j’ai peint.
Mon ombre devant mon fond, c’était tellement parlant… J’ai peint ce que je ressentais. Les zones de peine, les zones de couleur, l’origine de là où j’avais envie de péter un câble, les zones plus douces qui contrebalançaient… J’ai juste peint. Avec pour aide cette ombre, j’ai pu placer ma colère, ma tristesse, ma philosophie positive qui tentait de jaillir de là, ma créativité qui circule non stop… J’ai pu tout balancer, là, sur ce fond plus du tout blanc, toute la palette colorée des émotions qui se passaient en moi.
Et en me lavant les mains, je me suis rendue compte que j’avais tout peint de la main gauche (et ça c’était sacrément étonnant !) Parce que, oui, j’ai peins avec les mains. J’avais envie que ça sorte directement de mon corps.
J’ai décidé d’en écrire un article, parce que je me suis dit que c’était tout de même une jolie façon de se débarrasser de ses tensions. Bien sûr, vous n’avez pas tous à disposition une pièce entière avec des murs à colorier.
Mais vous pouvez toujours scotcher 4 ou 6 feuilles A4 les unes aux autres, les fixer sur un pan de mur, là où votre ombre se projette, pour ensuite faire face à un « vous extérieur » et commencer à retransmettre sur sa peau à lui ce qui se passe en-dedans de vous.
L’expérience était fascinante. Quand je suis sortie de mon état un peu hypnotique, j’ai regardé mon oeuvre. C’était laid. Mais c’était vraiment ça !
Je me suis sentie beaucoup mieux. Je me suis sentie apaisée. Pendant la réalisation, je ne réfléchissais pas, je me laissais mener par mes mains. La boule présente dans mon ventre était passée à l’extérieur. Je ne la ressentais plus. Et les cris dans ma tête, trop occupés à être fascinés par ce qu’ils voyaient, avaient décidé de se taire un peu.
c est sympa de partager ton vécu 🙂 et ce que t’as ressenti et comment t’as reussi a y evacuer( de facon créative en plus ce que je trouve plutot malin )
bonne journée
je vais essayer ta technique 🙂