Le premier article de ce blog (en ligne) date de 2013. Il s’intitule « Avoir un petit garçon » et n’était finalement pas très abouti.
Je me rappelle que je l’avais écrit pour rassurer une copine qui venait d’apprendre qu’elle attendait un mec.
Je l’ai relu, et je me suis dit que je voulais l’approfondir un peu.
Lardon a grandi, et, oui, j’ai joué aux dinosaures, aux petits trains, aux voitures, aux lego. J’ai en effet également joué aux poupées, à la dînette, à la marchande, à cuisiner.
J’ai jamais trop dû esquiver ses attaques-tuyau-d’arrosage, mais son frère s’en est chargé plus tard. Pour toutes les fois où Lardon n’avait pas daigné m’éclabousser, Champi l’a fait. Quelle solidarité!
Bien entendu, il m’aime d’amour. Mais son père n’est pas laissé en reste, et le complexe d’Oedipe est ici inversé puisque c’est moi qu’il assassine à longueur de temps (et il ne cherche pas à m’épouser..Il a déjà sa petite Enola, pour ça.)
Et pour ce qui est de la belle-mère, on verra en temps voulu, mais je ferai tout mon possible pour ne pas faire partie de cette catégorie 😀
Depuis 2013 (la rédaction de ce premier article), j’ai beaucoup changé. J’ai appris à devenir maman, oui, mais à créer une véritable relation avec mon fils. Nous avons tous les deux dû muter à l’arrivée de son frère, pour lui faire de la place, et ça s’est produit sans aucune résistance. Tout a été parfait. Pas de jalousie, pas le moindre geste brutal vis à vis de lui, il l’a toujours accepté. Peut-être avait-il bien été préparé à son arrivée ? Peut-être est-ce juste son caractère de grand protecteur. Je ne sais pas. Mais c’est un grand frère en or, et mes yeux se mouillent dès qu’il lui parle ou qu’il joue avec. Je me rends compte que j’ai une chance inouïe, et qu’elle n’est pas partagée par toutes les mamans, aussi bienveillantes qu’elles soient ! Cette tendresse, cette douceur, ce petit côté « il ne t’arrivera rien tant que je serai là » me rendent tellement fière et tellement amoureuse…. Je les adore.
Et aujourd’hui, ce qui me rend gagatosaure chez Lardon, c’est :
1. Sa curiosité
S’il y avait une qualité que j’aurais aimé qu’il ait, c’est bien la curiosité. Être curieux, c’est s’intéresser, faire preuve d’intelligence et de compréhension. C’est l’ouverture au monde, à la vie.
2. Son petit cheveu sur la langue
Je sais, c’est un défaut de langage, mais je trouve ça trognon, j’y peux rien ! ça lui donne un petit côté « ah oui, c’est vrai, c’est un enfant. » Parce que parfois il est tellement juste dans ses propos que j’en oublie son âge.
Par exemple, hier, il a balancé à Papa Kao « mais ça m’est égal que tu gagnes de l’argent, moi j’ai envie de te voir ». (bim badabim.)
3. Son ptit côté polyglotte
ça me fait complètement fondre de l’entendre chanter « Twinkle Little Star », ou de l’écouter sortir des mots en vietnamien, en chinois, en norvégien… Cette facilité que les enfants ont à reproduire les phonèmes, c’est extraordinaire, et j’adore ça !
4. Son esprit de partage
Il n’aime pas quand on lui demande de partager (Pourquoi?) mais il le fait volontiers de lui-même. Rares sont les fois où l’on doit intervenir entre les enfants pour leur expliquer le concept. Je crois que c’est livré avec l’accréditation « Grand Frère »
5. Sa créativité
Je n’ai pas besoin de lui forcer la main, de le pousser vers l’art.. Il est en demande constante. Souvent, on se retrouve à improviser des trucs sans queue ni tête. Il réalise des « productions » qui sont, pour l’adulte, de vraies bouses, mais il y a mis une telle énergie, ce qui a compté, c’est ce moment précis où il a pris son feutre, son pinceau, sa brosse ou n’importe, et qu’il a coloré son support. Je n’ai pas besoin d’y voir quelque chose de cohérent, de jolies couleurs ou un bonhomme reconnaissable. Je suis juste fascinée par ce qui se passe dans sa tête et son moyen de l’exrérioriser.
6. Son assurance
Certains me diraient laxistes. Moi je dis que je lui fais confiance. Je n’ai pas besoin de lui dire « attention Lardon tu vas te faire mal », parce que s’il ne s’en sent pas capable, il ne s’y essaie pas. Et si d’aventure il venait à tomber, glisser, ou autre, deux réactions :
1- c’est à cause de la fatigue, donc il pleure (et en général il est plutôt inconsolable ^^)
2- c’est parce qu’il a surestimé ses capacités, il ne pleure pas, il constate et en retient une leçon (en général il va me dire « maman je suis tombé! » ) ben, oui, c’est normal mon chéri, c’était glissant, c’était trop haut etc. La prochaine fois, tu ne monteras pas si haut si tu ne penses pas y arriver seul, ou tu feras plus attention, ou tu mettras des chaussures adaptées etc.
7. Son amour pour nos passions
C’est vrai que j’aimerais qu’il développe ses propres passions (et ça viendra), mais sa volonté de vouloir partager avec nous ce qui nous passionne, c’est tellement adorable ! ça me rend trop chamallow de lui lire Harry Potter le soir et de le voir construire des vaisseaux spaciaux en Lego avec son père <3
Et le jour où il arrivera avec son premier kiff intersidéral, je n’en serai que plus heureuse !
8. Son côté maternant
Le voir bercer son bébé, lui mettre son doudou contre son visage, et lui souhaiter bonne nuit. S’occuper de son frère avec amour, le rassurer, lui dire que maman et papa sont là, et que lui aussi.
9. Son énergie
Il déborde de vitalité. Il est à la fois si speed et si grâcieux. Si énergique, si explosif, et en même temps si doux.
10. Ses petits grains de beauté
Ils ne sont pas en relief donc je ne sais pas si ça s’appelle comme ça, mais il a quelques « tâches de rousseurs uniques » par-ci par-là sur son corps. Tous les jours, à la douche, on regarde si un autre n’est pas apparu.
Le premier est sorti lors de sa première année, sur le bras « au même endroit que papa et maman » (faut dire, on en a tellement partout, c’était pas difficile). Aujourd’hui, il en a sept. C’est tellement mimi !
11. Son envie d’indépendance
Apprends-moi à faire seul, et laisse-moi faire seul.. Il faut dire que ce sont les crédo chez nous. Après bien entendu, on n’est pas rigides à fond, s’il a envie qu’on l’aide parce qu’il est fatigué, qu’il a envie d’être cocooné, ou qu’il veut perdre du temps pour ne pas aller à l’école, soit ! Mais globalement, il a envie de grandir (disons d’être indépendant, parce que je suis pas sûre que la perspective de devenir adulte l’excite des masses!) Je crois qu’il aimerait arriver au niveau de son cousin Dorian. Attends, c’est génial de pouvoir sauter du lit en atterrissant sur le sol sans s’éclater la tronche dans un meuble ! (ça sent le vécu.)
Je sais qu’il y a des choses que l’on fait « par réflexe » comme lui dire qu’un couteau ça coupe, ou que nourrir son poisson sans le tuer c’est difficile.
Mais finalement, si on lui fait confiance, qu’on est là à le « parer » au cas où ça dérape, on se rendra compte que, ces peurs-là, ce sont les nôtres.
Ainsi, récemment, Lardon, du haut de ses 3,5 ans, s’est coupé un morceau de pain avec un couteau, est allé cherché le beurre dans le frigo, l’a ouvert, a tartiné son morceau de pain, et a tout rangé.
Il a également nourri son poisson en grimpant pour atteindre le bocal, en ouvrant la petite boîte à granules, en comptant les 6 petits granulés (qui sont vraiment rikiki) pour les verser dans l’aquarium.
Il EST capable. Si on y croit nous aussi.
12. Son regard malicieux
ça y est, je peux enfin le dire : quand il me regarde, je me vois. Il me ressemble tant. Mais il y a cette malice au fond de ses yeux, cette étincelle que je n’avais pas. Moi, depuis toujours, j’ai toujours été torturée (oui, je me posais déjà trop de questions à cet âge, et oui je m’en rappelle.) Mais lui.. il vit. Il profite de l’instant. Il ne se prend pas la tête à analyser chaque comportement humain, il est dans le mouvement, dans la réalité. Et tout ce que je lui souhaite, c’est que cette malice, cette lumière qui l’entoure, ne le quitte jamais.
J’ai demandé à Papa Kao ce qui le faisait craquer, chez son fils. Il m’a répondu « mon fils ». Bon, ça ne m’a pas trop aidée pour rédiger cet article, mais il a mis le doigt sur quelque chose d’important : ce qui fait que ce petit garçon est craquant, c’est justement un tout. Toutes ses qualités, tous ses défauts. Toutes ses réactions au monde. Tous ses questionnements, et ses affirmations.
Alors, avoir un garçon, oui, ça permet plein de choses.. en vrai je suis persuadée qu’avoir un garçon ou une fille ne change pas véritablement la relation qu’on a à nos enfants (détrompez-moi, mesdames avec les deux genres à la maison), je ne pourrai pas dire que c’est typique aux garçons. Je n’y crois pas, fondamentalement. Et ces exemples montrent bien que, ce que je préfère chez mon fils, ce n’est pas qu’il fasse pipi debout. Ce qui est exceptionnel, c’est d’avoir un enfant.
Comme d’habitude c’est un joli article, écris de façon à ce qu’on a l’impression de vivre les choses avec toi. Cest bien d’avoir le recul nécessaire pour faire des bilans régulièrement. J’espère vous voir bientôt tous les quatre. <3
????toujours autant de bonheur à te lire ????
je vais te copiter je pense car je passe finalement plus de temps à me plaindre d’alice que de reconnaître que c’est aussi une petite fille formidable 😉
bisous!
très belle initiative ! 🙂
Comme d’habitude je fonds devant tes articles et les photos de notre Lardon <3
Tellement d'amour dans cet article <3
Il est parfait, comme tous!