Ahhhh ! ENFIN ! Ary admet qu’elle est humaine ! xD
Un petit billet pour vous parler des dessous de la bienveillance, mais toujours de façon optimiste.
Être bienveillant, c’est un travail à temps plein. ça demande une énergie colossale, surtout quand ça ne fait pas parti de son caractère (coucou les mamans névrosées!)
Être bienveillant, c’est toute une philosophie de vie, avec son lot de pétages de plombs et de craquage de couche.
Ce n’est pas parce qu’on est bienveillant qu’on n’est pas autorisé à pleurer, à lâcher un coup de gueule ou à se retrouver débordé/dépassé.
Oui, je préfère sur ce blog vous parler de tout ce que je découvre, tente, approche, imagine, emprunte pour faciliter notre quotidien à tous, parce que je me dis que, parfois sous les débordements, on ne pense pas à des choses toutes simples qui marchent si bien ! Je ne suis pas là, à me pavaner avec ma vie géniale et sans vague ! L’intérieur de mon corps est un vaste océan, y’a des tempêtes hyper régulières, mais je ne suis pas sûre que faire des articles sur mes tourments soit réellement intéressant. Alors je préfère me focaliser sur ce qui me permet de garder la tête haute, d’être fière de moi et d’avancer. Et si, au passage, j’embarque avec moi quelques mamounettes en quête de bienveillance et de petits conseils à piocher, j’ai tout gagné !
Oui. Je fais mon possible pour cultiver un quotidien doux et moelleux. Pour que mes enfants ne rencontrent pas le Kraken qui est en moi. Mais non, faire preuve d’absolue patience et de chuchotements constant, ce n’est pas toujours possible
Et les raisons principales, qui nous sont propres à tous :
La fatigue
L’épuisement physique, qui entraîne l’épuisement moral. Le corps ne se remet pas correctement, donc on n’a pas de patience, donc on est plus sensible aux bruits, aux disputes, aux jeux nerveux.
On est fatigué et on ne peut pas demander à son esprit d’être bienveillant. C’est au-dessus de ses forces. Et ça se comprend.
Les problèmes extérieurs
Difficile de laisser sur le pas de la porte les soucis qui ne concernent pas ses enfants. Le boulot, les amis qui prennent la tête, le chéri qui n’est pas à la hauteur, les parents qui fatiguent… C’est pas évident de quitter ses pensées négatives mais c’est un exercice indispensable à faire (voir ci-dessous).
Les tests à répétition des enfants
Même si ça fait partie de leur développement et bla et bla, faut l’avouer : les tests de nos enfants pour voir s’ils peuvent franchir nos limites sont épuisantes et parfois se faire comprendre c’est compliqué. En général, les enfants pressentent qu’il y a possibilité de voir si le barrage cède. Forcément, on est affaibli et c’est justement là qu’il est difficile de ne pas s’emporter ou de ne pas péter un boulon.
La maladie
Notre corps déjà occupé à se défendre de l’intérieur, la patience est largement mise à l’épreuve pendant les combats contre les virus. ça rend ronchon, on a mal à la tête, on a des courbatures, le nez pris, l’envie irrésistible de dormir ou de s’emmitoufler sous un plaid avec un thé entre les mains. Comment en plus supporter les chamailleries des enfants ?
La culpabilité
Parce qu’on sort quelques secondes du rôle bienveillant que l’on s’est promis de jouer, parce qu’à un moment on n’a pas eu la réponse adéquate, parce qu’on n’a pas compris, entendu, écouté comme on aurait dû.
On s’en veut et ils le savent, ils le sentent. ça pue, la culpabilité. Et c’est très difficile d’en sortir, parce que derrière on va refaire une erreur, et de nouveau s’auto-flageler.
L’enlisement
Le cercle vicieux, l’impression de ne pas sortir de la boucle, de l’éternel recommencement. Tous ces matins en se disant « aujourd’hui, ça va bien/mieux se passer » et casser sa tasse de café. Se dire que la couleur est annoncée, et ne pas réussir à revenir dans la bienveillance. S’enliser complètement dans la négativité, s’en tâcher les doigts, le corps entier, l’âme, et attendre d’être le soir pour se coucher et avoir une nouvelle chance.
Tout cela, ça arrive à tout le monde. A moi, à toi, à ta mamie. C’est insupportable, et parfois faut juste que ça sorte. Je ne vous parle même pas quand vous vous tapez un mégacombo de toutes ces raisons tout à fait justifiées au craquage. Comme dit ma sœur « tout enfouir n’est pas la solution » non plus, et quand je parle de positif, de bienveillance, je ne dis pas qu’il faut prendre ses soucis, les foutre dans une malle de son cerveau jusqu’à ce qu’elle déborde et envahisse tout le reste de l’espace, je parle juste d’apprendre à voir le positif dans le négatif. Sans se mentir, sans se décharger de la peine ou de la douleur, juste admettre qu’il y a toujours (ou presque) quelque chose qui nous fait avancer, grandir, plaisir, dans ce qui est en train de se passer qui sur le coup nous fout l’bourdon.
Quelques exercices pour sortir de cette spirale infernale de craquage de cul.
1- DORMIR
T’es marrante mais c’est pas donné à tout le monde !
(Coucou Maman Fléchette !)
Si tu ne fais pas partie de ses pauvres mamans qui n’arrivent pas à se trouver un créneau, c’est tout dit ! Pour une fois, couche-toi un chouilla plus tôt, demande à ton chéri de se lever le matin pour assurer, fais une sieste, gratte comme tu peux quelques minutes/heures de sommeil, c’est vraiment le point numéro 1 ! Quand on dort, la vie change, sérieux. La fatigue ça rend fou. Vraiment.
2- MÉDITER
Si tu fais partie des mamans qui ne dorment pas (et qui ne peuvent pas, par exemple parce qu’elles allaitent encore toutes les deux heures), déjà je compatis à fond les ballons, tu as tout mon respect (même si je sais qu’à choisir, mon respect, tu l’échangerais volontiers contre mes nuits de sommeil), je te suggère (bien que j’imagine que tu aies déjà absolument pensé toutes les solutions possibles et imaginables) de faire de la méditation pendant que tu allaites la nuit, ou de te détendre au max même quand tu ne dors pas (facile à dire, SUPER FACILE). Les mamans qui dorment, vous pouvez quand même méditer. Jamais trop de repos dans une journée !
Qu’est-ce que j’appelle méditation ? Simplement le fait de fermer les yeux, se concentrer sur sa respiration, ressentir tous les membres de son corps. Moi, j’imagine une petite boule de lumière qui circule. Elle part de mon petit orteil gauche, et elle se balade partout. En général, je m’endors avant qu’elle arrive à ma deuxième cuisse. C’est l’exercice que j’ai trouvé (inspiré de ceux que je faisais en fac de théâtre) pour vider mon esprit, parce que sinon, au coucher, mon cerveau pense à tout ce que je n’ai pas fait dans la journée et tout ce que je ferai le lendemain… Et surlendemain.. Et année suivante.
Lorsque tu ne dors pas, si par exemple tu vis un moment calme avec ton enfant qui est en train de jouer paisiblement et seul, même principe. Laisse ton téléphone de côté, et ressens le moment présent. La douceur de ce calme. La plénitude. La réalité. ça fait du bien ! (enfin, à moi !)
3- LAISSER SORTIR LES ÉMOTIONS
Crier, Frapper dans un punching ball, peindre, jouer, faire du sport.. Laisser tout sortir, comme lorsque j’ai fait ma peinture flippante, là, se permettre de péter une durite. Le faire si possible quand les enfants ne sont pas là, pour pas leur foutre la trouille. (Quoique, moi y’avait Champi avec moi. Il me regardait un peu béat.)
4- LAISSER SES PROBLÈMES AU PAS DE LA PORTE
Dans un sens comme dans l’autre. Lorsque vous êtes seul, avant de rentrer chez vous (ou avant d’allumer le contact de votre voiture pour partir), vous respirez un grand coup, vous chassez tout ce que vous ne voulez pas emporter avec vous sur le lieu de travail / dans votre maison, vous faites un geste d’époussetage : « allez, ouste, la négativité! » et aux oubliettes !
5- PLEURER
ça sert à rien, mais ça fait du bien. J’ai toujours ce besoin de « vider » quand je craque, et j’ai l’impression qu’ouvrir les vannes, ça détend un peu.
6- RÉGLER LES CONFLITS
Ceux avec les autres. ça peut libérer au moins un nœud de problèmes ! Parfois, on a peur de la réaction des gens en face. On ne veut pas les perdre ou on ne veut pas que ça empire. Mais souvent, le fait de mettre les choses à plat, ça fait beaucoup plus de bien qu’on ne le pense. Et si toutefois il s’avère que la personne sort de votre vie, eh bien… C’était ptêt quelqu’un de toxique, alors c’est pas plus mal. Sinon, trouver des solutions pour se battre pour les gens qu’on aime, c’est sympa, aussi !
7- S’APPLIQUER
Colorier, dessiner, retoucher des photos, écrire, faire de la mécanique, tout ce qui peut empêcher le cerveau de surchauffer est bon à prendre !
8- LES KIFFS DU SOIR, n’importe quand
en fait cette liste commence à ressembler à celle que j’ai dressée pour « mes kiffs post grosse journée » du twelve challenge et d’ailleurs c’est également une idée, de se laisser porter par tous ces petits moments fétiches de fin de journée qui évite l’éruption volcanique qui peut se produire après un ras-le-bol général !
9- MANGER DU CHOCOLAT
Ouais, c’est pas l’idée du siècle, mais j’m’en fous ! C’est LE truc qui me fait du bien de ouuuuf sur l’instant ! Petite drogue douce, lorsque je mange ma plaquette, euh, mon carré de chocolat, je me sens tout de suite plus détendue ! Et ce n’est pas pour rien, le chocolat a des vertus anti-déprime. Oh yeah !
Il y a des tonnes de façons de ne pas se laisser submerger. Et, au pire, une fois n’est pas coutume… Coulez un bon coup, et refaites surface, le sourire aux lèvres, le teint reposé, l’air ressourcé ! Barrez-vous en week-end, oxygénez-vous l’esprit en faisant une petite balade seule, mais surtout, ne baissez pas les bras. Vos enfants ont besoin de vous, vous êtes le ciment de votre famille. Ne lâchez pas l’affaire, même si c’est difficile d’être bienveillant et qu’il est tellement plus aisé de se laisser aller aux coups de colère, aux fessées, aux cris et aux punitions.
Lorsqu’on arrive au bout du rouleau, il suffit d’inspirer, d’expirer, de tendre le bras, d’attraper un rouleau tout neuf, et de recommencer. Pensez à toutes vos valeurs, tous vos principes, et dites-vous que ça vaut la peine de se battre. Ils valent la peine qu’on lutte tous les jours.
Oh que je suis contente de lire ça. Non pas que je ne te savais pas humaine mais ça fait deux jours que je me sens échouer dans mon défi faire le bonheur. Deux jours que je sens que tout remonte à la surface. Je me suis demandé pourquoi et est ce que j’echouais sur tout le chemin parcouru. Je crois que non. Le secret du bonheur c’est qu’il doit être fragile et qu’on a tous le droit de faiblir parce que justement on est des aimants à bonheur mais aussi à tout plein de choses. Enfin bref mon commentaire ne sert pas à grand chose mais j’avais juste envie de dire ouf nous sommes normales.
Tant mieux si ça te permet de ne pas te dire que je suis supérieure à toi xD Dernièrement, j’ai eu l’impression de donner cette impression, parce qu’on n’interprète pas toujours les choses sous l’angle auquel je pense. C’était important pour moi de montrer que ce n’est pas parce que je suis à fond dans le positif que je n’ai pas également des moments de coup dur (et que j’ai pas envie de tout plaquer parfois)
Moi aussi, ça me fait du bien de lire ça ^^.
Bon, pour l’insatnt, avec un seul ça va globalement presque tout seul (mais globalement presque, seulement, hein, ici non plus c’est pas toujours rose) et j’espère que j’arriverais à conserver mon calme avec deux (puis trois ou quatre XD).
Je note quelques techniques, j’en utilises déjà la plupart, moi, c’est compter jusqu’à 300 pour m’endormir, avant je devais le faire deux fois, maintenant, je n’atteins quasiment plus les 300 😉