S’il y a une chose que j’ai pas réussi à mener à bien dans ma vie, c’est l’allaitement de mon deuxième fils.
Bon, je ne prends pas ça comme un échec mais comme une expérience très enrichissante, cela dit, c’est une frustration et un sentiment d’inaccomplissement qui me suivra encore longtemps, je pense.
Je suis loin d’être la mieux placée pour écrire un billet sur un allaitement réussi (lolilol) mais justement, j’avais envie de laisser une trace, un support, pour toutes ces mamans qui galèrent et qui se sentent seules.
J’ai eu cet élan, bien que l’allaitement pour moi ce soit fini depuis un an, en tombant sur un article de la Leche League. Oui, je cherchais, aussi… Je me suis surprise à faire des recherches pour trouver des idées, des conseils, pour réussir son allaitement. Pas que ça me concerne directement, mais des tips sur lesquels j’aurais aimé tomber avant d’accoucher. Parce que, même si certaines copines (et je les en remercie) m’ont aidée dans cette étape, j’étais déjà trop ancrée dans la culpabilité pour vraiment entendre ce qu’elles me murmuraient.
L’allaitement, c’est merveilleux. Mais pour ressentir cette plénitude, il faut que ça se passe bien, et ce n’est pas toujours le cas. Bon nombre de jeunes mamans ont des difficultés à allaiter, et c’est pourquoi j’ai envie d’écrire quelques mots. Pour leur montrer qu’on compatit, et qu’on aide comme on peut ! On partage !
Alors, voilà, ce que j’ai noté pour vous encourager, mesdames :
ÊTRE ENTOURÉE
Je crois que c’est le point numéro 1. Ne pas s’isoler, rester en contact avec toutes les allaitantes de la famille, des amis, voire adhérer à des groupes de conversation sur facebook (ça doit exister) ou se connecter à la Leche League (promis j’ai pas des actions chez eux haha), et pourquoi pas ne pas aller papoter en café d’allaitement ? Peut-être y en a-t-il par chez vous ?
Ne pas se décourager
Je sais, c’est facile à dire quand on est en pleine descente d’hormones (ou même babyblues) et qu’on n’a qu’une envie c’est de dormir, ou de se trouver du temps pour soi, ou apaiser son bébé de toutes les manières… Il y a des tonnes de possibilités pour aider au mieux une maman à allaiter (sauf si dans sa tête ça ne va pas…Et encore !), des crèmes, des embouts, des poches froides, et encore d’autres choses pour soulager la pauvre maman.
Ne pas penser aux autres
J’avais peur du regard des autres. J’avais peur d’allaiter devant des gens. J’étais pas à l’aise à l’idée de dégainer un nichon, même si mon bébé crevait la dalle. Mais POURQUOI ? Parce que l’entourage (et le plus éloigné est pire) est sans gêne et pense toujours avoir son mot à dire sur ce qui se passe au sein (.) de votre foyer. Sans forcément penser à mal, ces petites graines introduites dans votre esprit vous mettent mal à l’aise, vous remettent en question, et on est tellement sensible à cette période… Croyez en vous. Là encore, c’est plus simple d’écrire ces lignes que de les appliquer, mais qu’on les laisse dire ! Il faut savoir se libérer des pensées des autres parce que vous seules savez que ce que vous faites, c’est le mieux pour votre enfant.
Et si c’est une question de pudeur, il existe également de nombreuses façons d’éviter cela (changer de pièce par exemple, et si c’est contre vos principes, les capes d’allaitement, ou simplement une écharpe de portage, testée, approuvée!)
Et si vos proches vous disent des phrases du type « il serait ptêt temps d’arrêter tu ne crois pas ? « , faites un grand sourire, et acquiescez. Ou dites leur d’aller se faire mettre. 😀
Lâcher Prise
(je pourrai commencer tous les paragraphes par « facile à dire »)
Au sein, tentez (même si ça fait mal) de respirer, d’entendre des oiseaux dans votre tête, pourquoi pas mettre de la musique apaisante (oui, toutes les 2h, jour et nuit, c’est compliqué, mais lorsque vous sentez que vous êtes à bout)
Déculpabiliser
Se faire confiance, encore une fois, déculpabiliser surtout ! Ce n’est pas de VOTRE faute si vous n’arrivez pas à allaiter. On est pas toutes égales face à ça, et c’est pas juste, mais voilà, là où d’autres femmes ont galéré pour tomber enceinte, moi c’est sortir du lait de mes boobies qui m’a posé problème. Certaines n’auront aucune difficulté, d’autres s’acharneront sans succès… C’est ainsi ! Mais je pense que si on se prépare bien, on ne peut QUE réussir ! Qu’en pensez-vous ?
Une amie m’a confié que pour réussir son deuxième allaitement (le premier n’avait pas été un succès à ses yeux), elle a dû faire le deuil de ce qui s’était passé avec son aîné. Je pense que c’est une bonne piste pour se libérer des blocages et des peurs que l’on peut avoir en amont.
Stay Positive
Commencez votre journée avec ce mantra : « aujourd’hui, l’allaitement se passera bien », répétez-le vous. Je suis persuadée (pour l’avoir testé) que plus on se répète quelque chose, plus il vient à se produire (ça marche aussi sur « j’espère qu’il ne va pas me dégommer le nichon », forcément… y’a des chances que ça se produise !)
J’ai posé la question à une amie qui a eu du mal à allaiter pour le premier. Et qui a décidé de mettre toutes les chances de son côté pour le deuxième. Je lui ai demandé « quand tu t’es préparée à réussir ton allaitement pour ton fils, qu’as-tu fait concrètement ? »
et elle m’a répondu :
Je t’ai écrit tout ce que j’ai fait avant, au début (parce que c’était le plus dur) et même encore maintenant »
Merci Blandine pour ton témoignage qui concorde parfaitement avec mon article <3
Je sais que ce petit billet léger (et ma foi plutôt creux) ne répondra pas complètement à vos problèmes, mais s’il peut, un tant soit peu, aider ne serait-ce qu’à se sentir comprise, alors je serai vraiment ravie. En tout cas, à moi, ça a fait du bien de l’écrire. Merci à vous de me lire.
Courage les filles, je suis de tout coeur avec vous !
J’ai eu la chance de réussir (presque trop bien même) mon premier allaitement… est-ce que c’est de la « chance (j’avais énormément de lait, au point d’en jeter faute de système de collecte dans ma région, mon seul vrai regret) ou que je m’étais beaucoup documenté avant, mystère …
Par contre, c’est le sevrage qui a été (beaucoup) plus dur, même si maintenant que c’est fait, ça ne paraît plus si horrible.
J’espère avoir un allaitement aussi facile pour le deuxième (et mieux réussir le sevrage, mais ça, c’est une autre histoire) ^^
C’est une belle idée, cet article <3 J'espère que tu accepteras la façon dont cet allaitement s'est passé un jour <3
Je fais partie de celles qui ont voulu réparer un allaitement raté. J’ai lu, je me suis informée, je me suis préparée, j’ai lutté aussi pour faire accepter à mon entourage que je voulais allaiter mes jumeaux à venir. Mais en vain, les jumeaux sont arrivés, et je n’ai pas réussi à les nourrir au sein plus de 10 jours. J’en garde 2 ans après un sentiment d’échec et d’inaccomplissement, mais en parler me fait du bien 😉
Ah nan me dis pas ça xD
Moi je te félicite d’avoir tenté de t’être accrochée, et je sais que 10 jours c’est énorme pour nous ! Et pour tes petits jumeaux, c’est 10 jours de lait qui leur était 100% adapté et rien que pour ça mille bravo ! En plus ça doit Pas être évident avec des jumeaux…
Je suis désolée que ça n’ ait pas marché comme tu le souhaitais. Merci beaucoup d’avoir partagé ton expérience et de nous rappeler que, parfois il faut accepter que ça ne fonctionne pas…
Courage dans ton deuil ! Moi j’en suis pas encore sortie..
Merci beaucoup.
J’ai ecrit un article il y a quelques semaines sur ce sentiment d’échec, et ca m’a permis d’avancer. Je pense que ça va t’aider aussi d’en avoir parlé ici 😉