Ce matin, je me suis réveillée avec difficulté, le nez bouché, la tête encombrée, la voix rauque, et j’ai dit à Papa Kao :
« Dis, tu penses que je peux poser un jour de congé « maman malade » ? »
Il a souri, il m’a fait un bisou du bout du bout des lèvres (on pouvait pas plus s’effleurer pour éviter les microbes) et il m’a dit « c’est impossible, ma chérie. A ce soir! »
Et il est parti. Et ils se sont réveillés. Et j’avais envie de leur dire qu’ils étaient majeurs et responsables, et que maman faisait une sieste.
Mais je me suis levée, et je leur ai préparé leurs biberons. J’ai écouté Lardon pleurer parce qu’il était mal réveillé, et j’ai surveillé Champi qui voulait tester sa résistance aux chocs. J’ai eu la patience de le laisser mettre ses chaussures, juste pour éviter de le frustrer. Mais bon, inévitablement, il a été frustré de ne pas y arriver.
Pour le coup, quand je suis malade, j’abandonne tout, faut rien me demander, je suis une vraie loque. Un peu l’archétype de l’homme malade.
Sauf que je suis maman, alors j’ai pas le droit.
C’est pas juste, c’est vrai. C’est gratifiant ? Je sais pas trop. Ce qui est sûr, c’est que c’est éreintant. Oui, on a choisi de faire des enfants (à deux, théoriquement), oui on assume à fond les ballons, mais quand on est malade, on ne peut pas non plus être des sur-femmes ! On a droit de dire qu’on a du mal, qu’on n’assure plus, qu’on veut dormir. Rien qu’un peu. Juste pour que tout le monde comprenne que chez nous, les RTT, ça existe pas. Pas pour avoir de la reconnaissance (ahah, pourquoi ? C’est bien toi qui a voulu des enfants ! On va pas t’applaudir !) mais juste un minimum d’empathie.
Mes petits tips pour ne pas fondre en larmes tous les soirs de crève (qui ne marchent pas à tous les coups, mais ça peut servir) :
1- Accepter qu’on ne peut pas tout contrôler quand notre corps se bat déjà à l’intérieur
On s’épuise. C’est impossible. Il faut d’abord se reposer pour pouvoir attaquer ? Oui, mais comment on fait pour se reposer quand on est maman ? Ça, c’est encore une autre question, j’ai plusieurs propositions à vous soumettre, mais c’est pas dit qu’une seule vous convienne… Même si on ne dort pas, quand le corps dit « Stop » il faut réussir à l’écouter. Sans ça, on s’enfonce de plus en plus, avec risque de ne pas pouvoir sortir du fond du trou rapidement.
2- Réussir à demander de l’aide
De la part de son conjoint, sa maman, une amie.. C’est pas toujours faisable, mais quand on est à bout de force et de nerf, on ne peut rien en tirer de bon, il faut en parler ! Se faire alléger de quelques tâches, au moins.
3- Faire le plein d’énergie avec la nourriture
Et de la bonne nutrition : calmer/stopper les produits laitiers, consommer des fruits (orange, kiwi, fraise) et des épinards, de la viande (enfin des protéines, y’en a plein dans les lentilles aussi par exemple), ainsi que toute la collec’ ail/oignon/échalote (bon pour le fonctionnement immunitaire!)
4- Faire le plein d’énergie avec le sommeil
Là encore, pas toujours évident, mais couchez-vous en même temps que vos enfants, ou demandez à monsieur de gérer le bébé si possible, parce que même une nuit de repos, même quelques heures, ça pourrait aider votre corps à combattre !
5- Faire équipe
Systématiquement quand je suis attaquée par les microbes, ça me fait dégoupiller et je remets ma vie entière en question : ben, ouais, une super-maman qui n’a plus de super-pouvoirs (la sur-énergie, dans mon cas), c’est juste une maman. Et j’aime pas trop. Alors, à défaut d’être « super » en étant seule, j’ai besoin qu’on soit « deux normaux », en mode « l’union fait la force » (ou l’oignon, si on s’en réfère au point 3. 😀 ).
6- Garder le moral
Être malade, c’est aussi un signal du corps qui dit qu’il faut se calmer. ça veut dire que ça va pas. Soit on en fait trop, soit on a besoin de temps pour soi, mais il ne faut pas ignorer cette requête. Et souvent, en tout cas pour ma part, je tombe malade quand j’me pose trop de questions (mon corps suit plus mon cerveau, j’dois trop le fatiguer!) alors rien de mieux que se répéter des mantras du style « la vie est belle, je suis en pleine forme, mon corps est sain, je vais vite guérir pour vite profiter de ma vie! » et avec une dynamique positive, on se soigne mieux !
Sur ce, je vais me coucher, et appeler l’univers à l’aide pour m’accompagner dans ma guérison rapide ! Bisous de loin, hein.
Pfeuuu courage ! C’est vraiment rude d’être en état de loque avec enfant à gérer !
Mais trop cool ce petit billet « tips » du coup !
Très vrai <3
ça me rappelle un peu un article que j’avais écrit y’a longtemps sur le concept du week end pour les mamans, eh non pas de RTT pas de congés payés ou maladie….
Bon rétablissement ma belle en tous cas!!!
bizz
Oh je connais ça. J’ai 6 enfants. Bon rétablissement.
ca me rappelle la fois ou mes 2 petits bouts ont eu la gastro… et moi aussi, alors que j’étais en congés parental !!!! mon mari a été obligé de poser un jour enfant malade ( il aurait du prendre un jour « famille malade » !!!) là techniquement je ne pouvais m’occuper de personne !!! bouhhh !
C’est clair, impossible en cas de grosse maladie 😮
Si vrai ! Obligée de rester sur le pont quelque soit les circonstances !