Une envie d’explorer le monde.

C’est récurrent. A la rentrée, j’ai envie de voyager. Peut-être parce qu’en général nos voyages se passent dans le deuxième et troisième trimestres scolaires ce qui fait qu’arrivé septembre, ça fait longtemps ! Aucune idée. MAIS NEED.

Un petit tour dans mon passé

Depuis 2000, mon père essaie de nous faire découvrir une ville, un pays, différents à chaque fois, au moins une fois par an. Je me rappelle comme, adolescentes, on y mettait de la mauvaise volonté parfois. Le confort de notre chez nous, nos premières amours… Il y avait toujours une raison de vouloir rester à la maison. Les filles ingrates.
Parfois, sans réaliser la chance que nous avions et la richesse que ces week-ends nous apportaient, nous traînions des pieds pour sortir de notre chambre d’hôtel. Je pense que mon père doit avoir un bon paquet d’anecdotes à ce sujet !
Et puis.. On a grandi. Le choc a dû être brutal pour notre petit papa, parce que d’un coup, on s’était mise à trépigner, à presque courir entre deux musées, on en voulait encore, toujours plus,  nous voulions tout dévorer, tout photographier avec nos yeux.

Ce fût peut être un travail de longue haleine, mais on peut dire que, finalement, nous avons pris le virus. Si une année s’écoule sans avoir foulé le sol d’une nouvelle contrée, il y a comme un goût d’inachevé. C’est viscéral. Il faut qu’on voyage. 

(Rome 2009)

Parce que voyager, c’est apprendre. Découvrir. Comprendre. Encore apprendre. S’enrichir. Explorer. Devenir citoyen du monde. 

Parce que voyager me manque.

J’ai envie de transmettre cette maladie contagieuse à mes fils. Jusque là, je me disais que voyager avec eux serait un peu galère, qu’on ne profiterait pas pareil… Mais j’ai pas vraiment envie de découvrir tout ça sans eux, maintenant. Bon, j’imagine que certaines destinations sont peut être moins Kids friendly (et je pense à Las Vegas) mais globalement, je pense à présent que voyager en famille doit être épanouissant au plus haut point.

(Dublin 2010) 

On a déjà eu ce débat lors de repas en famille : Est-ce utile de voyager avec un enfant de moins de dix ans ? Après tout il n’a pas conscience vraiment des enjeux, il ne se rappellera de rien a l’âge préscolaire… Le jeu en vaut-il la chandelle ? 

A mon  avis, oui. On sait maintenant avec les neurosciences plusieurs faits qui vont dans le sens de mon affirmation :

1- Jusqu’à 10 mois, le bébé a la capacité d’enregistrer et reproduire n’importe quel phonème de n’importe quelle langue du monde. Un enfant ne naît pas français, il le devient parce que sa maman et son papa lui parle dans leur langue maternelle et que c’est son seul repère. C’est pourquoi s’immerger dans d’autres langues dès son plus jeune âge lui offrira des capacités à comprendre et apprendre une langue étrangère (et on sait qu’en France le niveau national d’anglais c’est pas ça hein xD) 

Vous me direz, pas besoin de voyager, YouTube suffit. C’est vrai, on a la chance d’avoir cet outil super riche qu’est internet pour immerger nos enfants. Mais on sait d’autres choses encore grâce aux neurosciences :

2- la mémoire de l’enfant (même de l’adulte !) passe par les sensations. Donc être devant YouTube met quand même moins les sens en ébullition que d’être sur la place du marché aux poissons à Bergen, où on a les odeurs, les sons, où on peut même toucher…, ou sur la plage de Malaga, en sentant le sable, écoutant la langue chantante, en ayant la peau caressée par la chaleur du soleil… Tout ça, YouTube il ne peut pas faire ! Et même si l’enfant ne s’en rappelle pas intellectuellement, ça reste dans sa base de données de sensations et donc c’est intégré ! 

3- entre 0 et 6 ans, l’enfant a une capacité d’apprendre impressionnante. Il ingurgite tout, percute tout, et plus on les met dans des environnements riches pour leurs connaissances (pas dans la multiplicité de jeux mais dans la qualité de ce qu’on leur présente) plus ils apprennent de choses. Je ne cherche pas à en faire des intellos je vous rassure, mais je cherche à ce qu’ils aient cette volonté et capacité d’apprendre, cette soif de découvrir qui leur permettra de s’orienter vers quelque chose qui leur plaît. J’ai copié ces missions sur mes parents : mon père voulait qu’on soit curieuses, ma mère désirait qu’on soit épanouies dans ce qu’on fait. J’ai envie de dire, mission accomplie les darons !

(Londres 2000)

Les voyages, ça coûte de l’argent, mais ça remplit l’âme de richesses inestimables

Même si nous, adulte, on trouve que voyager avec un enfant est encombrant, peu économique, et ne permet pas de profiter, il faut juste prévoir que le voyage ne sera pas le même parcours que si vous étiez entre vous (et là je pense à Amsterdam), il ne faut pas s’attendre à ce que ça remplisse les mêmes buts (comme se reposer ou aller en boîte) mais ce serait dommage de se priver de souvenirs familiaux, d’enrichissement sensoriel et cognitif pour toute la famille, et de leur offrir cette merveilleuse qualité qui est l’ouverture au monde, juste parce qu’on pense qu’ils ne s’en rappelleront pas.

Vous l’avez compris, j’ai hâte de réaliser mon premier voyage avec mes Zouilles et mon mari. Et j’ai hâte de partir me ressourcer ailleurs ! 

Même si j’ai eu la conversation « d’emmener ses enfants jeunes en voyage » avec mon père pas plus tard qu’hier, et que je ne pense pas m’y mettre de sitôt, c’est intéressant comme conversation. Vous en pensez quoi, vous ? 

Allez un peu de patience Ary,  en août, tu seras au Vietnam <3 

(Naples 2013)