J’ai mis quelques temps à écrire ce billet, faute de débloquer un créneau pour me poser et raconter un peu ma vie.
Je ne sais pas si vous vous rappelez, j’avais mis un message sur mon facebook pour dire que j’avais pris une photo lors d’une chamaillerie pour illustrer cet article haha #mereindigne.
Enfin, j’ai quelques minutes à nous consacrer !
Comme toutes les mamans, je n’échappe pas aux disputes entre frères. Je fais en sorte qu’elles existent, d’ailleurs. Je préfère largement les laisser exprimer leurs désaccords que les forcer à bien s’entendre pour qu’après ils se haïssent toute leur vie. D’ailleurs, on dit bien que plus on autorise ses enfants à se détester, plus ils s’aiment.
C’est vrai, ça, pourquoi devrions-nous forcer nos enfants à s’aimer ? Je suis d’avis que si je fais correctement mon rôle de maman, il n’y a pas véritablement de chances pour qu’ils ne puissent pas se blairer. Souvent, ce qui crée les tensions au sein d’une fratrie, c’est le comportement des parents vis à vis des enfants : favoritisme, punitions injustes, lois impartiales mais incorrectes, arbitrage arbitraire… Restons bienveillants et faisons-leur confiance, tout ira bien !
Quand mes enfants crisent-ils le plus (entre eux) ?
- Quand ils ont faim (ils tiennent de leur mère)
- Quand ils sont fatigués (ils tiennent de leur père)
- Quand l’un a toute l’attention de ses parents et pas l’autre
- Quand ils se battent pour un jouet (90% de leurs disputes sont liées à ça)
- Quand mon enfant a un besoin inassouvi (voir ci-dessous) et qu’il en tient pour responsable son frère (ou qu’il s’en prend à lui parce que c’est plus facile à gérer que s’en prendre aux parents)
Pourquoi se disputent-ils ?
Comme dit plus haut, à chaque fois, il s’agit d’un besoin inassouvi. Un besoin primaire (besoin de manger, besoin de dormir) ou un autre besoin fondamental tout aussi important :
- Sécurité affective, soutien, réconfort
- Défoulement
- Affirmation de soi
- Acceptation, Appartenance
- Attention, Chaleur humaine, Contact
- Respect, Harmonie, Sincérité
- Evolution, Apprentissage, Réalisation de son potentiel,
- Discernement, Compréhension,
- Respect de l’espace vital
Comment je le sais ?
Juste avant d’intervenir, je les observe, et j’élimine les besoins. Souvent, c’est Loupi qui va me dire ce qui se passe « vraiment » pour que cette dispute ait éclatée. Quand c’est Min’hibou l’instigateur, c’est vrai que je psychologise, mais j’en déduis souvent le véritable problème. Il suffit d’assouvir le besoin qui est laissé pour compte, et ça va tout de suite mieux (ou presque). Peut-être que je suis à côté de la plaque, c’est possible, mais à partir du moment où je suis dans l’empathie et présente pour lui, même si je me suis foirée sur toute la ligne, la dispute s’atténue.
Comment les désamorcer
Lorsque ça se chamaille, Je me mets à genoux auprès d’eux et je leur dis « Stop ! » (ce qui les fait arrêter). Ensuite ils partent en plaidoyer « NIIIAAAAHHHH [CRI SURAIGU] » de la part de Min’hibou et « C’est Min’hibou, il m’a pris Iron Man alors que c’est toujours moi Iron Man ! Je veux jouer Iron Man ! »
« Ce qu’on va faire les enfants, c’est que je prends cet objet pour ne pas que vous vous arrachiez les bras. Allez. Explique-lui, Loupi. Dis-lui ce que tu souhaites »
« Min’hibou, je veux jouer Iron Man je joue toujours Iron Man, moi ! »
« Min’hibou? »
« MA Aïman! »
« Toi aussi tu as envie de jouer avec Iron Man c’est ça? C’est vrai qu’il est chouette, ce jouet. Tu adores ce jouet. «
En restant présente pour eux, en montrant que je ne prends pas parti, la dispute se décante. Soit Loupi va partir sur autre chose, soit il va lui proposer un autre jouet « à la place », soit Min’hibou va décider de faire autre chose. Mais en étant véritablement là pour eux, à leur dire que je comprends leur version à chacun d’entre eux, je les mets en sécurité, ils n’ont plus besoin de faire de scènes, leur incompréhension entre eux est d’un coup comprise. Cette façon de désamorcer les conflits permet à chacun de montrer qu’il n’a pas tort, il n’est pas question d’injustice, simplement de point de vue.
Empathie, Communication, Compréhension… Et patience !
C’est vrai, parfois je craque une durite, parce que je ne suis pas disponible, pas disposée, et que je suis crevée. Dans ces cas-là, j’use de techniques beaucoup moins bienveillantes (comme gueuler un coup [inefficace au possible], leur dire de se calmer à distance [inefficace au possible], leur arracher le jouet des mains [inefficace au possible], ou les séparer l’un de l’autre pour qu’ils se calment [inefficace au possible]). En général, je m’en veux parce que je sais que si j’avais respiré dix secondes, et que j’avais analysé la situation, je n’aurais pas jeté d’huile sur le feu, je ne me serai pas remise en question dans mon rôle de mère, et je ne les aurais pas rendus hystériques (et quand ils se calment parce que j’ai fait preuve d’autorité mal placée, je m’en veux encore plus en me disant que nos rapports ne sont pas sains et que j’use de pouvoir de superiorité). Mais, que voulez-vous, je reste humaine ! (cette excuse moisie!)
En tout cas, mettre des mots sur la méthodologie que je veux respecter à chaque embrouille, ça me permet de reformuler stratégiquement les étapes du processus de désamorçage, et me permet donc de réussir, au prochain coup, à faire preuve de douceur, plutôt que de me laisser déborder par mes émotions.
Hé ouais, moi aussi, parfois, mes besoins sont inassouvis ! (Chéri ? Tu peux me faire cuire des patates?)
Et chez vous, comment ça se passe ?
Edit : et sinon, il y a aussi cette roue géniale trouvée sur le blog de Papa Positive
Laisser un commentaire