… Et presque huit ans plus tard

Aujourd’hui, ça fait un mois tout pile que ma petite famille a rejoint le Sud Ouest. En rangeant mes cartons, en triant mes innombrables carnets, je suis tombée sur ce petit texte, que j’avais envie de partager avec vous :

« Maintenant il fait jour à cette heure ci. C’était pas comme ça au début. Je serre Nin-Nin contre moi, il faut dire qu’on est à peine réveillés tous les deux. Mais on sourit. Parce qu’on est là. Enfin. Putain. A chaque fois c’est meilleur. Et même quelques jours après avoir pris une baffe monumentale, alors que n’importe qui aurait fui le lieu où était née l’histoire d’amour dans laquelle on plaçait pas mal d’espoir, mon corps à moi, par toutes les pores de ma peau, criait « Toulouse ».
En moins d’une semaine, mon esprit s’est rendu compte que ce qui m’attirait là-bas n’était pas tant celui qui y résidait mais la ville en elle-même, et il me suppliait de retourner près de son oxygène, comme si vivre trop loin d’elle était suffoquant.
Ainsi, depuis le mois d’avril, j’ai besoin de respirer l’accent des passants, de toucher les briques roses du bout de mes doigts, et de photographier mentalement ces petites rues si typiques. Je laisse vagabonder dans mes tympans le doux clapotis de la Daurade. Oui, j’entends dans ma nuque comme des murmures, la ville me souhaite la bienvenue.
Alors, les yeux clos, un sourire se dessine lentement mais pleinement. Je m’assois sur un banc place Wilson, je caresse des pieds le signe du sagittaire sur la place du Capitole, je danse seule sur la place Esquirol, sous l’œil amusé de la foule non loin de la rue Saint-Rome, j’envoie mes ondes à la rue des Arts, aux Velouz, à la prairie des filtres, et je lui fais sentir, à Toulouse, à travers tout ce que je suis, que je l’aime, et que je veux vivre avec elle.« 

mai 2009.

 

… Sinon, je n’ai jamais été obsédée par cet endroit.

 

DREAMS COME TRUE *

 

Belle journée, et belle année à vous !