Je me suis rendue compte que la meilleure méthode (pour moi) pour me calmer, quand une tempête gronde en mon sein, ou que je dois faire face à une situation désagréable, c’est la pleine conscience.
Qu’est-ce que la pleine conscience, brièvement ?
J’en parlais déjà dans mon billet 10 raisons de découvrir la méditation si vous souhaitez le (re)lire, cliquez sur le lien, sinon je note ici l’extrait :
« Mindfulness » ou « Pleine Conscience », c’est la capacité à se concentrer sur les expériences internes (comme les émotions, les sensations) ou s’ancrer dans le présent de façon externe (ne pas porter de jugement, juste ressentir le moment. Ecouter, sentir, se fier à ses sens.) On occulte complètement les pensées (tiens, j’ai pas fermé la fenêtre de la cuisine), les jugements (j’ai l’air un peu con), les comportements automatiques (mâcher un chewing gum)… Et on est cent pour cent, complètement, présent. Comme un enfant.
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On ne parle pas de méditation, dans le cas de « pleine conscience d’urgence », celle que je décris. Celle qui demande juste que, tout d’un coup, on interrompe ce qui se passe, on décroche de la situation qui a lieu sous nos yeux, et hop, on glisse en pleine conscience.
Je parle de « cas d’urgence » où il faut se recentrer avant d’exploser. Mais ça marche aussi lorsque tout va bien et qu‘on a simplement envie d’être un peu plus présent à ce que l’on fait. Au lieu par exemple de checker ses notifications en attendant que le portail de l’école s’ouvre à 16h, ou lorsqu’on fait la queue au supermarché en râlant. Être en pleine conscience, c’est ressentir des choses qu’on enfouit par habitude. C’est se réapproprier le présent. C’est redécouvrir son quotidien, le sourire au lèvres. (C’est un peu l’effet de la weed, en fait, sauf que c’est conscient et légal. :D)
J’utilise 5 outils pour pouvoir me recentrer et être en pleine conscience. Ils sont tellement accessibles que c’en est presque inutile, ce billet ! Mais c’est bon à noter, je trouve !
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On prend conscience de sa respiration
Le moyen le plus accessible à n’importe quel moment et dans n’importe quelle situation, c’est celui-là : Au lieu de répondre, de partir en live, de frapper dans un mur, on s’arrête, on prend conscience de sa respiration. On écoute, on ressent, on compte 5 inspirations, expirations. Là. ça va déjà mieux (j’en parle également dans mon billet pour se reconnecter à son enfant). Fonctionne aussi quand on est dans la voiture et qu’on attend que son mari aille chercher le pain.
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On se connecte à ses sens
« ça veut dire quoi cette phrase ? »
ça veut dire que, si vous êtes en train de profiter d’un pique-nique, au lieu de partir dans vos pensées de la to-do-list à faire à la fin de ce moment délicieux, vous plongez vos doigts dans l’herbe, et vous vous concentrez sur ce que le bout de vos doigts ressent. Vous fermez les yeux et écoutez les sons (j’espère que vous n’habitez pas trop près de la N20 ou ne faites pas un pique-nique dans un parc à côté d’une école à l’heure de la récré.), vous observez cette colonie de fourmi non loin de vous (sans les écraser, si possible. Si vous êtes myrmécophobe, décalez-vous un peu, s’il vous plaît.), vous décidez de considérer cette fraise dans vos mains, comme si c’était la première fraise que vous voyez.
Là, vous êtes en pleine conscience. C’est mon exercice préféré, et je m’y adonne très très très régulièrement. Y compris dans les moments qui semblent ne pas s’y prêter. ça s’y prête TOUJOURS. Et ça permet carrément de passer un bon moment au lieu d’être dans l’attente, le jugement, les sensations liées à l’humeur, etc !
En général, on est plus sensible à l’un de nos sens, pour s’apaiser. ça peut être une odeur (pensez à nos enfants et leur doudou !), ça peut être la vue de quelque chose d’apaisant, ou encore écouter un morceau de musique qui calme/qui égaie. Mais moi, ce que je préfère, c’est toucher. L’effleurement, précisément, comme si tous mes capteurs étaient en alerte lorsqu’ils étaient un minimum en contact. Alors, j’ai pris l’habitude, quand une situation me déplaît, soit d’effleurer la paume de ma main avec mes doigts, soit d’effleurer mon pull discrètement (j’adore les matières ! Bon, y’en a aussi que je déteste, le revers de l’hypersensibilité u_u’) et même quand j’ai juste envie de méditer ou d’être en pleine conscience, je mets mes mains en action. Toucher l’herbe si je suis dehors, le sol, les draps, l’eau (méditation avec de l’eau, j’adore !) Par exemple, vous pouvez prendre un bain en vous focalisant sur la sensation de l’eau sur votre peau !
Essayez, ça va vous apaiser, j’en suis sûre ! <3
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Demandez-vous : « Quelle sera ma prochaine pensée? »
Phrase-type d’entrée méditative, pour empêcher le mental de prendre le relai. ça tient le temps que ça tient, mais on est toujours content de faire taire un peu ce grand bavard qu’est notre mental ! Je prends cette question comme un jeu. Parfois, je me chronomètre, pour savoir combien de temps je reste en pleine conscience ! (jusqu’à ce que mon esprit divague et se demande à combien de temps j’en suis haha.)
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Demandez-vous : « Maintenant, ça s’arrête quand? »
Autre phrase qu’en général j’utilise en premier, car le mental met un peu plus de temps avant de se dire qu’il est en train de se faire berner et de retourner à ses pensées 🙂 Du coup, ça me donne l’impression d’être un peu moins dirigée par mon esprit. Je laisse mon corps s’ancrer dans le présent, et je me sens bien.
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On fait quelque chose qui nous absorbe
(Et d’ailleurs vous constaterez que la plupart du temps, pour avoir l’esprit absorbé… Il faut utiliser ses sens!)
Être en pleine conscience, c’est être complètement présent, se rendre compte de ce qui se passe à chaque seconde, précisément, intensément. C’est être tout à ce que l’on fait.
Rien de tel alors que d’exercer une passion ou un hobby absorbant pour cela !
Colorier a prouvé ses bienfaits, mais vous pouvez aussi photographier la nature, faire du tricot, du crochet, de la couture, tenir votre bullet journal, dessiner, … En somme une activité qui vous concentre tellement dans ce que vous faites que vos voix intérieures se taisent. Si elles recommencent à papoter, redirigez votre esprit sur votre activité, et hop ! Pleine conscience de nouveau !
Appréciez la vie
Essayer de passer quelques instants en pleine conscience, relié au présent, c’est faire fi de toutes nos obligations, pour quelques secondes. C’est, l’espace d’un temps qui n’appartient qu’à nous, n’être plus qu’un être vivant relié à la nature, à son environnement, et c’est apprécier d’être en vie.
J’aime m’y rattacher, que je me sente submergée par mon quotidien, ou simplement bien. Il est important de se rappeler qu’il est beau d’être vivant.
Il me plait cet article, je te voyais souvent utiliser ce terme de pleine conscience sans trop savoir ce qu’il en était.
Cette phrase « […] au lieu de partir dans vos pensées de la to-do-list à faire […] », m’a fait tilt, c’est tellement ça, j’ai l’impression de le faire 20 fois par jour, alors que j’aimerais tellement profiter du moment présent!
Merci pour tes conseils <3
Je suis ravie qu’il te parle et qu’il t’aide à lever un peu le voile ! c’est vrai que c’est un terme que j’utilise de plus en plus, pour simplement dire « être présent et entièrement présent » 🙂