Parfois, je me pose des questions. Parfois, je me pose trop de questions.
Je repense à mon passé, et je me dis qu’aujourd’hui, quand je raconte les anecdotes d’humiliation que je subissais adolescente, tout le monde semble extrêmement empathique, dégoûté de la nature humaine, scandalisé… (Pourtant, ça ne dérangeait personne d’autre, dans ce collège, mais ce n’est même pas là mon propos).
Quand je pense au fait que, sous prétexte que j’aimais apprendre, que j’aimais participer en cours, que j’étais douée pour ça, parce que ça m’intéressait vivement, et que je voulais toujours en savoir plus, cela excusait les comportements abusifs que l’on pouvait avoir à mon égard, je me dis que l’homme est vraiment un drôle d’animal.
Qu’est-ce qui résonnait en eux, à cette époque ?
Qu’est-ce que cela signifiait, dans leur fort intérieur ?
Grâce à ces comportements abjects, se sentaient-ils mieux dans leur peau ? Cela apaisait-il leurs tourments ?
Est-ce que parce que l’on me faisait des croche-pied en ricanant, on se sentait plus puissant ? Est-ce qu’ainsi, en se moquant gratuitement, leur vie s’améliorait ?
Je ne crois pas. Et, même si je suis persuadée que ces premiers paragraphes de billet peuvent sensiblement vous toucher, je ne suis pas convaincue que vous serez autant d’accord avec la suite.
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Voilà, je suis dérangée, ces derniers jours. Quand je vois circuler des messages pleins de haine camouflée, pleins de sentiments négatifs que je n’arrive pas forcément à nommer, mais que je ressens au plus profond de moi quand je lis les mots, je me sens en colère et triste. Triste, parce que j’ai besoin que l’on soit honnête les uns envers les autres, sans détours, sans moquerie, sans se cacher derrière un prétexte, et parce que j’ai besoin de proximité, de compréhension aussi : j’ai besoin que l’on se comprenne, en somme. Sans jugement.
Et en colère parce que je ressens le besoin d’agir selon mes croyances et mes valeurs, sans être dans la défense. Juste, vivre. Sans chercher à convaincre, sans chercher à me justifier, simplement vivre.
Quelle est la différence entre de l’humiliation qui nous touche, qui nous scandalise et nous donne envie de faire un câlin à la victime, et de l’humiliation qui nous fait passer du côté bourreau ?
Je pense que c’est simplement le fond : on est d’accord ou pas d’accord avec l’objet de l’humiliation.
« Elle a de bonnes notes donc on va lui jeter des cailloux » > MON DIEU C’EST AFFREUX les gens sont horriblement méchants !
« Elle a décidé d’accoucher sans péridurale et elle est vegan, on va lui jeter des cailloux » > AHAH t’as bien raison, elle a qu’à pas être aussi débile ! Tiens, prends ces galets !
Quand je lis des textes qui sont dans le jugement (c’est-à-dire, vraiment de nombreux textes, y compris ceux qui prônent la bienveillance) , je me sens découragée. Parce que j’ai envie de croire que l’on se respecte et que l’on est assez intelligent pour ne pas s’insulter.
C’est quand même dommage de se dire que parce que telle maman mange healthy et gère son programme sportif en même temps qu’elle allaite et qu’elle ne dort pas de la nuit, faut forcément lui trouver d’horribles défauts pour contrebalancer. C’est triste d’admettre qu’un père qui gère ses trois enfants le soir, qui prend le temps d’une ou deux parties en ligne, et qui trouve encore le temps pour garder le lien intime qui le lie à sa femme fait qu’à côté il doit « forcément » avoir un terrible secret.
Soyons empathiques et humains les uns envers les autres. Si je me sens attaquée par les tranches de vie de mamans qui se sentent bien dans leur quotidien, peut-être qu’il est temps de faire quelque chose pour le mien ?
Oui, je lis trop, oui, ho’oponopono… Mais je suis convaincue qu’il y a du vrai, quand on dit que ce que l’on reproche à ceux face à nous, c’est ce qu’ils nous renvoient. Si ça nous gêne, ce qu’ils nous renvoie, c’est qu’on a un souci avec quelque chose qu’on n’a sûrement pas encore conscientisé.
Alors, je devrais me poser la question : de quoi ai-je BESOIN ?
D’être entendue ? d’être comprise ? de dormir ? d’appartenir à une communauté ?
Moi, là, tout de suite, j’ai besoin de paix, je crois.
J’ai besoin d’empathie, aussi.
Non, mais faut être honnête. Pourquoi y’a du jugement non stop ? Parce qu’on doit être excellent. On doit être un mannequin de magazine, avec des enfants propres sur eux qui sourient à l’objectif et n’ont pas un cheveu de travers. On doit apporter culture, liberté, amour, activités, joies, bonheur, leur éviter les souffrances, les désillusions, les douleurs.. Mais c’est impossible ! C’est inévitable ! Nos enfants ne seraient pas authentiques. Ils ne seraient même pas capables de ressentir des émotions si on devait faire TOUT comme les blogs, les magazines, les comptes insta le dictent. Arrêtons de nous foutre la pression, les réseaux sociaux, ce n’est pas la vie ! Je m’auto-flagelle à longueur du temps pour mes erreurs. Mais ceux qui me lisent me disent « ah bon? Mais tu fais des erreurs? » Ben, oui. Seules les personnes qui vivent H24 avec moi voient à quel point je suis imparfaite.
Il y a un gros amalgame entre accepter sa vie comme une fatalité (dire qu’on essaie de ressembler à la mère parfaite mais que ce n’est qu’une succession d’échecs, et faire semblant d’en rire), ce derrière quoi je lis de la frustration, de la colère, de l’envie et des regrets…
Et accepter sa vie comme un tout, avec ses bons et moins bons moments. Je parle de la vie, de ce que vous vivez dans votre maison, pas de publications sur réseaux sociaux.
Oui, je partage globalement que le positif de ma vie. Ce qui donne une fausse impression de femme surpuissante. Non, c’est juste que j’ai pas envie de partager le mauvais. Pas par pudeur, pas par honte.. Juste parce que je n’en vois pas l’intérêt : je ne ressens pas le besoin de me faire plaindre, et je sais que tous les soirs quand y’a eu des échecs, je réfléchis à comment l’améliorer par la suite.
J’suis pas parfaite, et je suis même très incertaine la plupart du temps. Mais ce qui compte, c’est que j’essaie, toujours de plus en plus fort. Et donc, quand je trouve une solution (après avoir vécu un problème), là, j’ai envie de partager parce que là, je trouve ça utile.
Si j’écris des billets pour parler uniquement des soucis sans l’once d’une possibilité de m’en sortir, je ne vois pas où me mène ce partage.. A part pour que me dise » ma pauvre Orange, je compatis » (ce qui fait du bien, c’est évident ! ) Mais j’ai assez de ma famille et mes amis proches pour ça. Après, chacun blogue comme il souhaite, moi je n’en tirerai pas de bénéfice alors je ne fais pas, tout bonnement!
Ne mélangeons pas tout. Les parents qui tendent à la psychologie positive ne cherchent pas à donner des leçons, ils cherchent à partager des outils, leur expérience, pour se connecter avec les autres, voire pour potentiellement aider des parents perdus qui cherchent des réponses. Ils ne sont pas prétentieux, ils ne sont pas hautains, ils n’ont pas forcément raison. Ils sont juste humains, et ils croient en leurs convictions. Surtout, ils croient en leur convictions. Ils n’ont pas tous la bonne façon de l’exprimer, mais c’est ça, le fond. Le partage. En écrivant ces billets (qui je vous assure prennent du temps, demandent de l’engagement!), on ne cherche pas à recevoir un « ouaouh tu es SI FORT, SI INTELLIGENT, SI BRAAAVE », mais plutôt à toucher au-travers de nos écrans. Pour tous les parents qui se questionnent, et qui pourraient avoir un début de réponse avec nos partages.
Un parent qui n’utilise pas de méthodes pédagogiques issues de la bienveillance qui pense et affirme que pour un parent « bienveillant », un parent « non bienveillant » est un parent « malveillant » est un raccourci que je trouve en inadéquation totale avec notre façon de communiquer. C’est presqu’une insulte.
En ayant partagé notamment cette image qui m’a frappée (sur les parents « bienveillants » et « malveillants » ), les parents « non bienveillants » expriment un sentiment d’humiliation. Et c’est en humiliant qu’ils l’expriment.
Quand apprendrons-nous à partager dans l’amour et dans le respect les uns des autres, sans se sentir froissé, sans se sentir agressé, sans se sentir violenté ?
J’aimerais mettre en place tellement de choses pour un monde meilleure, mais je suis si petite. Je sais pourtant que je suis si grande. Voulez-vous m’accompagner ?
Et si, dès qu’on se mettait à rager sur quelque chose, à putasser sur quelqu’un, ou à critiquer un choix/une situation/une façon de faire, on décidait, ensemble, d’utiliser la méthode de la Communication Non Violente ?
Et si on se mettait, tous d’un coup, à nous illuminer pour arrêter de nous faire mal ?
Et si on devenait, enfin, bienveillants entre nous, entre parents ?
Essayons, s’il vous plaît :
-> Maman Orange n’a pas de travail. Pourtant, elle a décidé de déménager à l’autre bout de la France, ce qui coûte quand même un bras et demi.
1) « Quelle inconscience ! »
2) « C’est n’importe quoi ! »
3) « Tu as pensé à tes enfants? »
4) « Je t’envie tellement ! Le Sud c’est top ! »
Exemples de traduction en communication non violente (CNV)
1) Quand je t’imagine quitter le confort et la sécurité de ta vie parisienne, cela m’effraie. Je ressens le besoin de te savoir en sécurité, car cela me renvoie à « comment je gérerai la chose si cela se présentait » et ça me terrifie. J’aimerais que tu me rassures.
2) Quand je pense que tu sautes dans le vide sans aucune certitude d’avenir, cela me met en colère. J’ai besoin d’être en accord avec mes valeurs, et je me sens chamboulé, et cela me fait perdre le contrôle. J’aimerais que tu m’en dises plus, afin que je puisse me raccrocher à quelque chose de solide.
3) Quand je t’entends annoncer cette décision alors que tu es mère de famille, cela me fait paniquer, car j’ai à la fois peur pour tes enfants, et peur pour toi. Et je ne comprends pas ton choix. J’ai besoin de clarté sur la situation, et j’ai besoin que tu m’expliques en détails ton projet pour que je m’apaise.
4) Quand je técoutes parler de ta nouvelle vie, je me sens envieuse, car j’ai besoin d’accomplissement dans ma vie. J’aimerais avoir de l’audace, et te lire concrétiser cela me ramène à ma situation statique. J’aimerais que tu entendes ce que je te dis, et que tu l’accueilles. J’aimerais de l’empathie.
Apprenons que chacun de nos coups de gueule ou ras-le-bol sont le fruit d’un besoin inassouvi. Il suffit juste de trouver lequel, et voir ce que l’on peut faire, pour l’assouvir. ça prend du temps, c’est une technique qui demande beaucoup d’entraînement, mais je suis sûre que si on arrête d’accuser, de juger, et d’être violent dans ses mots, ça ne peut, au pire, que ne pas faire de mal.
Résumons :
- On s’aime
- On se remet en question
- On partage
- On échange
- On reste soi
- On essaie d’écouter ce qui se passe en soi au lieu de s’en prendre aux autres
- On arrête de se coller des étiquettes : laxiste, permissif, bienveillant, malveillant, con, pas assez doué, impatient, nul, pas fait pour être parent…
- On inspire, on expire
- On lâche prise
- Et on sourit. Nan, sans rire, vas-y, souris. Ouais, on s’en fout de qui regarde. Souris. T’as vu comme on se sent mieux ? MAGIC.
J’ai beau travailler la communication non violente, et l’éveil spirituel, je sais que j’ai loin d’avoir fini mon boulot, quand je vois à quel point je me sens touchée par le désespoir de l’homme.
Un jour, peut-être, je regarderai tout cela avec recul et sourire, sur ma colline où je peindrais en mille couleurs l’air du vent. <3
En attendant, je garde espoir ! Et je continue avec mes billets. Et mon yoga.
Vraiment merci pour ce très bel article.
Tu es la deuxième blogueuse que je lit qui écrit un article car elle reçoit des messages pas très cool. Je trouve vraiment ça navrant.
J’aime beaucoup la manière dont tu expliques que les parents « bienveillant » (j’aime pas trop bien ce terme quand même mais j’ai pas trouvé mieux) ne s’oppose pas aux autres parents qui vont des choix différents et qui du coup par opposition serait « malveillant ». On est bien d’accord, ce n’est pas le propos. Mais je pense que les parents qui le prenne de cette manière sont dans la culpabilité, c’est ce qui les rends agressifs et je suis triste pour eux.
En tout les cas, j’aime beaucoup ton blog. Et je comprends tout à fait que tu ne parle plutôt que du positif. Et en même temps c’est un peu ce que l’on fait toutes. Sans dire que l’on est parfait car de toute manière la perfection, n’existe pas et ça serait franchement bien triste. Je trouve que l’on arrive à percevoir certaines difficultés, remise en question ce qui rends ton blog humain.
Voilà. Je ne te suis pas depuis très longtemps, je ne sais même plus si j’ai déjà commenté. En tout les cas, tu as tout mon soutien.
Bonjour ! Merci pour ce beau commentaire, plein de vérité !
Cela dit, je tiens à préciser que je ne me suis pas faite attaquer, c’est juste une constatation navrante en voyant circuler des horreurs (enfin ce que je qualifie comme tel) partagées avec fierté (oui, l’exemple le plus simple c’est la fessée..), ça me fatigue de me sentir jugée alors que je ne juge même pas ceux qui considèrent que la fessée est une bonne méthode d’éducation. Je trouve ça dommage qu’on ne partage pas la même philosophie, mais c’est sa famille quoi. Je n’ai pas à interférer dans sa vie. Et c’est tout. Et forcément, j’aimerais qu’il en soit de même pour moi x)
Je n’aime pas non plus le terme (et d’ailleurs on voit bien que Positif, Bienveillant, sont certes « adaptés » mais ont pour antonymes « négatif » et « malveillant ».) J’ai trouvé un terme qui colle bien à ma méthode d’éducation, pour ma part (vu que je ne suis pas extrémiste à vouloir mettre tous les parents qui prennent modèle sur leurs propres parents au bûcher), je le dévoilerai avec le titre de mon cahier (si un jour il voit le jour :D) (et j’espère que j’ai inventé le terme hahahha!)
« On est bien d’accord, ce n’est pas le propos. Mais je pense que les parents qui le prenne de cette manière sont dans la culpabilité, c’est ce qui les rends agressifs et je suis triste pour eux. » Je ne peux qu’être d’accord, surtout après avoir fait un travail de communication bienveillante. Je leur envoie tout plein d’amour pour qu’ils se sentent bien dans leur façon d’éduquer <3
Je te remercie énormément pour ton commentaire sur ta vision de mon blog, ça me touche beaucoup. Notamment parce que j'ai l'impression de ne pas toucher, enfin.. J'ai l'impression de renvoyer une image iconoclaste (ce que je ne suis décemment pas)(et comme les 3/4 des gens qui me lisent me connaissent ben ils le savent) c'est blessant. Parce que je suis authentique et que j'aime les gens, et que je veux partager, pas être adulée.
Je ne crois pas t'avoir déjà vue commenter, alors merci pour ce premier commentaire très complet ! 🙂
Un article PARFAIT.
MERCI.
Et oui, continue.
Et je t’aime. <3
<3 Contente d'avoir réussi à en faire quelque chose ! :D <3
Merci pour cet article 😙
Même si on sait que les blogs et les réseaux ne montre que le positif, c’est toujours difficile de ne pas se dire : « pourquoi elle et pas moi? » … d’ailleurs, j’aime beaucoup sur instagram les blogueuses qui montre aussi l’envers du décor (genre la cuisine Bagdad après la jolie photo faisons un gâteau en famille 😉)
Et j’aime beaucoup ton blogs même si dans mes besoins inassouvis, il y a trouver l’énergie et le courage de faire autant de choses avec mes garçons que toi 😊 (alors que si ça se trouve quand LutinCoquin aura 2 ans et FeuFolet 4, je ferais autant de choses, et que c’est juste que pour l’instant ils sont encore petits [mère qui culpabilise])
(Encore une parenthèse, j’adore les parenthèses, je veux bien croire que les gens qui passe ici sans une vision globale de toi, se sentent décontenancés)
Ben oui ils n’ont pas le même âge, et puis on n’est pas fichues pareilles non plus ! Genre, moi, je suis hyperactive. Donc c’est maladif 😀
C’est justement ta parenthèse qui me dérange. Je ne souhaite pas décontenancer les gens, je veux partager, aider, aimer, être aimée… C’est tout l’inverse, quoi. Et ce que tu dis, ça me ramène bien à la triste réalité du blogging. C’est trop dommage, parce que tout ce que je souhaite c’est jouer avec eux dans la cour.
Ah mais je n’ai pas dit que c’était ton but, au contraire je me doute bien que ce n’est pas le but et c’est pourquoi j’aime bien te lire, même si certains articles remis justement des besoins/envies non assouvis…
Comme tu dis, il est plus facile d’être dans le jugement que dans la bienveillance, il m’arrive encore souvent de m’auto-taper sur les doigts mentalement 😉
Moi j’ai juste décidé de faire comme je le sens sans me soucier de ce que pense les autres 😂
Hé ben c’est la MEILLEURE méthode !
J’ai aimé cet article. Si je le pouvais je te filerai un pouce bleu (oui j’ai tjs eu bcp d’humour ^^).
Malheureusement nous sommes dans un monde de haine.
(J’en sais quelque chose car je vais sûrement perdre mon travail et mon toit à cause de personnes qui n’ont pas réglé leurs propres problèmes et qui ne peuvent s’empêcher de faire du mal).
Mais pour ces personnes je ne peux m’empêcher de ressentir de la tristesse. Car l’amour et l’empathie sont des émotions et des sentiments qui se perdent. Et j’ai la trouille pour mes enfants.
Comment les armer ?
Il est vrai que je t’envie d’avoir osé bouger et je trouve ça courageux de ta part car j’ai conscience que ça me renvoie à ma propre crainte. Mais je bosse là dessus promis !
J’aime bien te lire je trouve que tu t’exprimes de façon pertinente.
Et merci de rappeler que bien souvent le côté positif est exagéré via la vie virtuelle car il est très facile de basculer dans le « J’ai une vie de merde ».
Personnellement j’ai fait le deuil du monde de paix dans lequel je souhaiterai grandir d’avantage. En revanche je recherche toujours ma paix intérieure….mais je sais qu’elle ne se trouve pas sur les réseaux sociaux 😉
Encore merci !
« Personnellement j’ai fait le deuil du monde de paix dans lequel je souhaiterai grandir d’avantage. En revanche je recherche toujours ma paix intérieure….mais je sais qu’elle ne se trouve pas sur les réseaux sociaux »
C’est vrai pour la deuxième partie, pour la première…. NON FAUT PAS !
Comme l’a dit Gandhi, « sois ce que tu veux voir dans le monde ».
Sois en paix avec toi… Ton monde trouvera la paix <3
et pour ce qui est du passage personnel sur ta situation, je t'envoie plein d'amour et de courage, et la peur, c'est aussi un moteur. Tu peux tout transformer en or, il suffit juste d'y croire !
Merci pour cette réponse si positive.
Je vais en prendre bonne note ! Je suis comme toi, « moi là, tout de suite j’ai besoin de paix. »
Bonjour, avant tout merci pour ce salutaire coup de gueule!
Belle mise au point pour nous rappeler qu’un parent « bienveillant » (bien que je n’aime toujours pas ce terme!) n’a pas pour objectif de juger les autres. Je le comprends bien, je pense que c’est finalement assez clair, et ce n’est pas vraiment le « problème » pour moi.
Je ne comprends pas qu’on puisse être agressif sur le sujet – ce n’est pas du tout mon but – et je ne veux pas alimenter ce débat qui semble émerger de la blogo parentale. Mais il me semble que l’éducation « positive », très en vogue, prend de plus en plus de place sur les blogs, et c’est cet effet de masse, ce courant de fond, qui me parait je pense, pouvoir culpabiliser bien des mamans. Comme un effet de mode, où si l’on adhère pas à tout, on ne se sent pas concerné complètement, et même un peu rejeté ou en tout cas.
Tu as bien raison -et j’applique la même chose : autant parler du positif sur son blog, ou si l’on parle du négatif, en parler de manière constructive. Mais du coup, il se crée une sorte d’image parfaite, un miroir aux alouettes, qui prend le l’ampleur si l’on retrouve le même message partout. Et c’est ce qui me semble être un peu culpabilisant.
Parce qu’on a beau avoir du recul, quand on lit sans arrêt « être bienveillant, c’est ceci, cela », et qu’on n’applique pas tout nous-mêmes, on finit par croire que le reste, c’est moins bien. Ce n’est pas moins bien, c’est différent, et moins mis en valeur en ce moment sur la blogo.
Non, il ne faut pas se juger entre parents, je suis bien d’accord. Mais l’accumulation des belles images de bienveillance, peut en énerver certaines et ça, je le comprends, bien que je trouve ça dommage.
Au final le plus important, c’est bien de rappeler comme tu le fais, que la blogo, les réseaux sociaux, CE N’EST PAS LA VIE. Il faut s’en inspirer, oui, mais pas l’idéaliser et se comparer négativement. Chacun fait comme il veut, comme il peut, et dans la vraie vie, rien n’est aussi linéaire (et heureusement, sinon, on aurait toutes les clés, ce serait facile, et qu’est ce qu’on s’ennuierait!).
Je pense effectivement que je m’ennuierai cruellement dans une vie linéaire ! 😉
Après, tout ce que tu dis est très juste. Mais quand même. Etre énervée parce que les autres mamans tentent des trucs pour se sentir mieux, je saisis pas le concept. Vraiment pas. Je veux dire, quand je lis des billets qui prônent des choses que je ne mets pas en place, soit ça m’inspire et donc j’essaie, soit ça ne me parle pas, et je me dis « ouais nan, c’est trop/pas assez/différent de ce que je recherche », et je zappe.
S’énerver sur les blogueuses qui essaient d’évoluer dans leur propre cocon familial (et souhaitent le partager par simple volonté de faire circuler de l’amour), je ne comprends pas. J’ai beau chercher hein, ça me renvoie toujours à la tête d’ampoule que j’étais en sixième 😀
Je me permets de répondre bien tard et dans un le fil de quelqu’un d’autre (et sans présentation, quelle goujaterie !) parce que j’ai ma petite idée sur la réponse à ton interrogation… Pourquoi s’énerver quand les gens tentent des choses pour se sentir mieux ? Parce qu’on n’y arrive pas soi-même, qu’on ne voit pas comment on pourrait ajouter ça dans sa vie ; et aussi parce que ça remue notre propre vécu, que ça casse la croyance qu’on s’est forgé que notre enfance a été « bonne ». Ce n’est peut-être pas l’unique réponse, mais c’est en partie ce que je ressens.
Je n’ai pas encore d’enfants, j’ai été élevée il y a plus de 30 ans par une mère qui tentait la « bienveillance » sans le savoir (ou plutôt avant que ça ait un nom), beaucoup de principes que j’ai lus sur le sujet m’inspirent, et pourtant, je me suis sentie agressée par la posture de certains amis radicalement convertis. Parce qu’il y a un côté doctrinaire, qui me donne d’avance l’impression que je ne ferai pas « comme il faut », et aussi parce que ça me brise le coeur de penser aux ratés dans ma propre enfance, parce que même si ces ratés ne m’ont pas rendue droguée inadaptée sociale (cf infra 😉 ), et qu’ils ne sont pas l’unique cause de ce que je vis, je suis effectivement dépressive et très bouleversée par les circonstances qui m’ont laissée si peu confiante par exemple.
Mais parce que je m’efforce d’être bienveillante avec tout le monde, je suis arrivée à la même conclusion, finalement, que pour les gens qui agressent les bienveillants : la posture de prosélytisme péremptoire de mes amis vient de leurs propres émotions (par exemple, du regret de ne pas avoir rencontré cette approche plus tôt, pour leurs aînés). Et je ne dois pas les juger pour ça, et j’ai ma part de chemin à faire pour arrêter de mal vivre leurs choix (en espérant qu’ils trouveront eux aussi un apaisement qui les rendra moins agressivement péremptoire)
Ça me conforte dans l’envie d’adopter cette approche, quel que soit le nom qu’on lui donne, parce qu’elle permet d’accueillir les critiques qu’on lui retourne, et parfois de finir par convaincre des gens qui avaient un autre regard.
(Et en guise de postsentation, j’ai découvert ton blog à mes débuts de blogueuse, j’ai été tout de suite accrochée par ton article sur la douance, j’ai par coïncidence montré ta photo Top body challenge à une copine ce matin-même, mais je viens seulement de trouver le bouton d’abonnement qui me permettra de répondre moins de 40 jours après la publication !)
Bien à toi
Merci pour ce super commentaire, Maëlle ! (drôle ces coïncidences, on était faites pour se croiser j’ai l’impression!)
Je trouve ce petit témoignage très inspirant. Très juste. ça complète un petit peu mon billet !
Moi non plus je n’aime pas l’endoctrinement de la bienveillance, et j’essaie justement (avec bienveillance :D) de l’humaniser, d’aider les parents à prendre conscience qu’au fond, on est TOUS bienveillants (si on ne nous met pas dans la tronche qu’on fait mal tous les quatre matins). Je ne suis pas à l’aise avec tout ça, parce que tout est une question de jugement. Et ça me dérange. Mais j’aimerais montrer qu’on ne fait rien d’exceptionnel que de tenter d’être au plus proche de nos convictions personnelles. Le seul problème à mon sens, c’est que les pro-bienveillance peuvent en devenir violents et ça perd alors tout son sens, on préfère s’éloigner de cette « secte » et c’est dommage. On en vient alors à la théologie, bien qu’il n’y ait à l’origine aucun rapport… C’est le même principe. Les fervants pratiquants convertis qui essaient d’endoctriner [toutes religions confondues] font fuir et on se réfugie dans l’athéisme « pour être loin de ces problèmes de croyants ».. Je trouve qu’en éducation c’est un peu pareil. On ne se dit pas bienveillant parce qu’on n’a pas envie de se faire jeter des cailloux, et en même temps on se planque quand on se considère ne pas appartenir à la catégorie bienveillante parce que « c’est ça qu’il faut faire au 21e siècle ».
Ce commentaire part dans tous les sens (comme souvent chez moi !) mais je pense que tu en as saisi l’essence. Merci !
Curieusement ton article résonne en moi (peut-être parce que j’ai, moi aussi connu des années collège pour le moins difficiles). J’en ai d’ailleurs écrit un un peu dans le même genre qui traîne quelque part dans mes brouillons. Pour autant, je trouve que, malheureusement, pour certains, les principes de l’éducation bienveillante sont souvent un levier pour juger ceux qui sont différents. J’avoue que cela a le dont de m’agacer quand je lis un article me disant que mes défauts de maman ( car j’en ai, comme tout le monde ) vont transformer mon enfant en un inadapté social dépressif et drogué ( je te jure que je l’ai lu tel quel ). Pour moi la bienveillance elle doit être envers tous et même (surtout?) envers ceux qui sont différents de nous. Il n’y a pas, d’un côté, des voies parfaites et des voies répréhensibles, il n’y a que des choix et des convictions différentes, mais je crois que tous, nous essayons de faire au mieux avec notre histoire, nos croyances, nos repères. Voilà c’était ma participation au débat 😉
Hé bien on est tout à fait d’accord, et d’ailleurs, je le dis ! Je ne défends pas les mamans bienveillantes, les mamans autoritaires, les mamans laxistes.. J’m’en fous en fait, je trouve juste ça super dommage qu’on se tape toutes sur la tronche, qu’on se fasse culpabiliser à tour de bras (que ce soit les autoritaires qui disent qu’on va faire de nos mômes des enfants-toi ou les bienveillantes qui disent qu’on va faire de nos mômes des tarés de la vie) dans les deux cas, c’est pas bienveillant du tout… Et c’est ça qui me gêne. On éduque selon nos principes. On a plein de choses à s’apporter, les uns les autres, on peut s’inspirer, on peut ne pas être du tout d’accord, c’est la richesse des rapports humains. Mais ce besoin de montrer qu’on a la science infuse et que si on fait pas comme ça, malheur et déshonneur sur ta famille, ça me gêne énormément (et presque plus du côté des mamans bienveillantes que des autres..)
Voilà ! Merci pour ta participation au débat ! :*
Un très bel article qui m’a touchée, qui parle à mon âme <3
Je partage…
Merci.
Merci à toi !
C’est magnifique et plein d’authenticité, de simplicité, d’humanité… ça fait du bien, sur le plan humain. Sur le plan « pro », c’est aussi (pour moi) dans le mille, parce que c’est ce sur quoi la Tribu planche actuellement, autour de « définis-moi ce qu’est l’éthique » (pas en général, mais pour toi – c’est ce qu’on demandera à nos Etik’iens. Et c’est vaste. Et ce n’est pas facile. Pour définir l’éthique il faut déjà savoir définir ce qui, dans ce monde, fait du mal à chacun, de façon subjective. Et ce qu’il regarde comme « mal » aussi envers autrui. Il faut savoir se détacher de l »objet du mal, de sa justification (comme tu l’écris très bien) parfois. Enfin donc ça fait écho, et ça me touche, et ça me permet de mieux creuser nos prochaines questions auprès de nos followers de l’éthique. Et en plus, c’était vraiment un joli billet et une jolie lecture (avec de jolies photos… tout en orange… je découvre juste ton blog ! grâce à Ena) alors merci.
Oh c’est très agréable ce petit message, merci beaucoup ! <3
Je te souhaite beaucoup de courage dans ton entreprise.. Ce sont des questionnements profonds et pas simples, mais pour moi indispensables !
Bravo pour cet article plein de bon sens ! Être maman au milieu des mamans, cela peut vite devenir ingrat. On a toutes envie d’être une bonne mère, et parfois, chez certaines, cela se traduit par « je vais juger critiquer unetelle car ça me placera ainsi au-dessus d’elle et ça montre que je suis meilleure ». Je suis persuadée qu’on gagne bien plus à être bienveillant et constructif qu’appliquer le principe de méchanceté gratuite qui est facilité par l’anonymat du web…
AMEN TO THAT o/
Et même si on ne m’a pas attaquée personnellement, le jugement se lit partout… Les likes, les partages, les commentaires chez d’autres, les chuchotements, les regards.. Je trouve ça dommage, et ça me touche de plus en plus, parce que j’ai vraiment besoin de me sentir dans une bulle de paix et de douceur… Comme si je n’étais plus capable d’accepter la méchanceté gratuite.. je veux dire, on a grandi quoi ! Les brutes du collège, ok, on est immature, et tout et tout.. Mais là on est ADULTE. Ce serait bien de se respecter un peu…
J’ai jamais compris ce principe d’enfoncer pour paraître plus haut. Enfin, je l’ai fait, le putassage a été un de mes meilleurs alliés pour m’intégrer aux groupes de copains, et pour me sentir « valoir quelque chose », mais j’en suis sortie parce que je trouve ça dégradant, en fait. Pour les autres, pour moi… On vaut mieux que ça les gars.
Très joli post ! Et oui c’est facile de juger, de critiquer, d’en rajouter une couche…beaucoup moins de faire le ménage devant sa porte et de se remettre en question. J’ai décidé de ne plus fréquenter ces gens-là.
Mais globalement je trouve qu’il y a aussi de la bienveillance entre mamans, dans une salle d’attente, dans un magasin, on partage quelques mots alors qu’on ne se connait pas…mais on voit en un regard qu’on se comprend 🙂
Bisous
Oui, ce n’est pas faux. Sauf si tu te trouves dans une salle face à une maman autoritaire, et que tu es bienveillante, et que ça ne te dérange pas que ton fils monte et descende pour la cent soixante-douzième fois de son siège, quand ta voisine insiste pour que son fils se tienne tranquille (ce n’est pas du jugement, c’est un exemple). Ben, là, la solidarité, tu la vois pas. C’est plutôt un jugement intérieur qui se traduirait par « comment je me fais respecter si en face l’autre môme fait nawak? »
Mais bon, c’est pas tous les jours ^^
et tu as raison, le mieux, c’est de s’éloigner des toxiques !
Bonjour,
J’aime beaucoup ton blog, que je découvre, un billet en entrainant un autre. Beaucoup de choses me parlent, me touchent. Ce qui me plait dans les blogs (et donc le tien), c’est de lire des témoignages, des ressentis, des partages d’expérience. On recherche tous et toutes la même chose, il me semble : le bonheur (le sien et forcément celui des autres). Alors, je glane par-ci par-là des choses positives, des outils pour le quotidien, des humeurs qui remettent les choses essentielles à leur place. Alors, merci à toi, aux blogueurs et blogueuses, de partager ce que vous êtes et ce que vous faites, pour apporter un petit quelque chose de bienveillant à nous qui vous lisons.
Merci beaucoup pour toute cette gratitude ! ça me touche ! <3 <3 <3 Et je suis vraiment ravie que ça puisse résonner en toi !