Note à moi-même : Top 1 de l’article à supprimer quand Loupi entrera dans l’adolescence 😀
A la maison, mon petit Loupi de cinq ans a toujours eu ce besoin d’être au centre de l’attention. Peut-être parce que c’était le seul enfant de l’entourage et qu’il a pris l’habitude en moins de 2 ans (vu que son frère est arrivé assez vite derrière), peut-être est-ce lié à son caractère, mais en tout cas, ce besoin dévorant d’être entendu et accepté est assez colossal chez lui. Comme chez sa maman, j’ai envie de dire.
Quand tu as deux enfants, et que tu gardes d’autres enfants sous ton toit, qui est à la fois leur maison mais ton lieu de travail, parfois, ça donne une sérieuse envie de trouver tous les moyens pour récupérer sa petite maman rien que pour soi, surtout après une journée chargée en émotions à l’école, que l’on n’a pas eu l’occasion de débriefer.
Au début, j’étais paumée face à ce genre de comportement. Cela me mettait en colère, me culpabilisait, je perdais patience, je levais le ton, et ça n’aidait pas les choses à s’améliorer.
Puis, j’ai lu « La discipline positive » {lien affilié} de Jane Nelsen (et mon prochain billet parle des comportements inappropriés, ils sont liés ces deux articles, et complémentaires !) et je me suis rendue compte que je m’y prenais de la mauvaise manière (bon, j’me doutais un peu, mais là c’était clair.)
Besoin d’accaparer l’attention : pourquoi ?
Mon fils a besoin d’accaparer l’attention, pour se sentir exister. C’est malheureux, parce que nous en tant que parents, on sait très bien qu’il n’a pas besoin de faire ça pour qu’on l’aime et qu’on l’intègre dans notre vie (au contraiiiiiire même), mais on n’est pas un cerveau d’enfant de 5 ans, so…. Adaptons-nous.
Le message qu’il cherche à faire passer (de la mauvaise manière) : Remarquez-moi. Impliquez-moi.
Cela fait mal au coeur, nan ? ça me donne l’impression que je ne le calcule pas 🙁 Mais, moi aussi je suis humaine, et moi aussi je peux ne pas être à la hauteur. Il faut que j’accepte ça, et que je me pardonne. A partir de là, je peux construire du meilleur !
Sa croyance erronnée : Je compte seulement quand on me remarque, que tous les yeux sont rivés sur moi, quand on s’occupe de moi et quand je t’ai pour moi tout seul.
C’est ce qu’il croit. C’est sa croyance limitante à lui. Lorsque l’on est conscient de cela, on est d’accord que ça fait tout de suite retomber la colère ? (même si chez moi ça fait grimper la culpabilité en flèche !)
La bonne nouvelle, c’est que Jane Nelsen propose aussi des idées pour solutionner le problème ! Evidemment, crier et punir n’est pas la solution la plus adéquate pour entendre le besoin de notre petit bout (on n’oublie pas que neurologiquement parlant, ils ont pas la maturité de leurs parents de 30 ans hein?)
- Poser sa main sur son épaule pendant qu’on continue ce que l’on fait (ça veut dire « je t’ai entendu, je t’ai vu, je ne t’oublie pas, mais là tout de suite je suis pas dispo. Je l’use énormément et ça marche très bien avec Loupi). Ou tout autre communication non verbale qui lui permet de saisir le message.
- Lui proposer de se rendre utile dans une tâche pour le détacher de son comportement (et qu’il se sente important, autant qu’il l’est <3 ) Il a besoin qu’on l’implique d’avantage, que l’on lui donne des responsabilités… On trouvera forcément quelque chose !
- Planifier des moments rien que pour lui.
Nos moments consacrés
J’avais appelé ça comme ça car j’avais envie de donner de l’importance à mon geste. D’expliquer que c’était indispensable dans ma journée d’avoir un moment rien qu’à lui. Mais au final (tel que l’avait prédit mon cher et tendre), j’ai sacralisé ce moment, et il en réclamait à tout bout de champ (j’aimerais passer la journée en tête à tête avec lui, mais ça m’est impossible !) Lui expliquer n’était pas suffisant pour qu’il ne soit plus triste de la situation (se rappeler qu’il partageait sa maman avec son père, son frère, les ptits bébés de la maison, les trucs d’adultes, les copines de maman…), alors, j’ai arrêté. Je n’ai pas arrêté les moments consacrés, mais j’ai arrêté de dire « c’est l’heure de notre tête à tête! » Je le fais juste naturellement, et ça va bien mieux. En revanche, quand il se comporte mal et que je sais qu’il a besoin d’attention, je n’hésite pas à lui dire « j’ai hâte d’avoir mon moment en tête à tête avec toi ! » et il s’apaise un peu. En tout cas, il entend.
Leur apprendre à attendre leur tour de parole
Je déteste quand nos fils nous interrompent. Dès que mon mari et moi commençons une conversation, on peut être sûrs qu’un des deux Zouilles va se mettre à parler super fort et à vouloir tout de suite régler un problème de la plus haute importance. L’idée, ce n’est pas de couper notre conversation, de l’écouter, de lui répondre, et de répondre. C’est de lui expliquer qu’il doit attendre que l’on ait fini de parler pour poser sa question, mais l’exprimer dans le respect de sa personne.
On évite alors les « je parle ! » « tu me coupes la parole ! » « attends ! » « tais-toi ! »
On préfère : « Dès que j’aurais fini ma phrase, tu pourras me dire ce que tu as à me dire, compris ? » ou « attends la fin de notre conversation s’il te plaît, je t’écouterai après ! » ou encore « j’imagine que ce que tu as à dire est très important et que ça ne peut pas attendre, mais la politesse veut que tu patientes encore un peu. Dès que j’ai fini je t’écoute ». Une quatrième petite : « Dès que papa aura terminé ce qu’il a à me dire, je serai complètement disponible pour entendre ce que tu veux me dire. Veux-tu bien patienter encore un peu ? »
Evidemment, j’y pense pas toujours, pas tout de suite. Mais dès que je m’écrie un « deux s’condes! » j’essaie de me rattraper derrière avec une phrase plus douce (mais toujours ferme).
On peut aussi mettre en place un outil comme « le bâton de la parole » pour les communications qui ne se chevauchent pas ! On l’utilisait au début, mais finalement le bâton était trop gros, trop rigide… Trop dangereux XD J’en avais parlé dans mon billet « couper la parole : des astuces pour atténuer » (J’avais complètement oublié l’existence de ce post ^^)
Je pense que leur apprendre leur tour de parole peut grandement aider dans ces comportements gavants qu’ont nos petits à nous interrompre. Puisqu’ils peuvent respecter cette règle-là, peut-être peut-on être véritablement à leur disposition pour montrer que nous sommes reconnaissants qu’il intègre les règles en société !
Et puis, entre frères, y’a rien de mieux que de savoir communiquer pour éviter que papa et maman jouent les arbitres et viennent à créer des injustices !
Ecouter la détresse de notre petit n’est pas céder. Ce n’est pas non plus en faire un enfant-roi. Je ne dis pas là que l’on doit tout interrompre et se centrer sur lui comme si rien d’autre n’importait que son bien-être (c’est pas totalement faux, mais pas totalement juste non plus, on ne doit pas s’oublier au passage), mais mettre en place des solutions pour couper un peu de frustration, c’est tout à fait réalisable ! L’important, c’est de prendre une grande respiration avant de réagir au quart de tour, et de penser aux meilleurs possibilités envisageables.
Faire preuve d’imagination pour respecter à la fois ses propres besoins et ceux de nos enfants, c’est important.
C’est ptêt pour ça que j’aime autant mon rôle de maman : il me challenge au quotidien et me force à rester créative !
Comme ton article ma parle. J’ai l’impression que tu décris ma fille!
Le livre de Jane Nelsen est. vraiment bien, j’ai hâte de lire ton article sur le sujet, mais j’ai du le rendre à la bibliothèque avant que j’ai terminé de le lire. Je suis pas fan du terme discipline mais le contenu du livre est vraiment intéressant.
Il vaut le coup, je trouve !
et sinon, discipline = un ensemble de règles, c’est juste que dans notre société actuelle le mot a pris un sens punitif 🙂
j’aime beaucoup ton approche honnête et sans faux-semblants , je me retrouve dans cette approche.
Etre créative et vouloir faire évoluer positivement certaines situations de notre vie de famille, aimer le défi que cela représente chaque jour en admettant ses propres limites personnelles…je vais aller voir les références de ce livre .
Il est super chouette ! Si tu cliques tu arrives sur la page Amazon où il y a toutes les références 🙂
Comme cet article me parle ! J’ai l’impression d’entendre parler de mon FeuFolet … pourtant, il n’est rester seul et unique petit enfant que 20 mois …
Je le reconnais tellement dans les « mauvais comportements » qui abime notre relation depuis quelques mois … je crois que je vais me procurer ce bouquin et suivre avec attention tes prochains articles 😊
Il est un peu lourd à lire mais plein de ressources
je vines de m’offrir ton livre de yoga …je suis toute contente je vais le mettre dans ma liseuse 🙂 merci infiniment à toi pour ce que tu sèmes
Oh <3 Merci à toi ! Trop trop chouette !
je viens encore pour le pdf de ton livre que je viens d’ouvrir sur mon pc-tablette : il est juste magnifique et tellement manipulable sur tablette …je me régale 🙂 ! bon je ne suis pas très calée en pdf , mais vraiment le tient est un coup de coeur !
Un bel article qui en aidera c’est certain. C’est tout de même difficile de leur consacrer du temps Comme eux l’entende et pas Comme nous on le voit! Ils n’en ont jamais assez;)
Idem ici sur le temps de parole c’est Un reel probleme parce que la plupart du temps il n’accepte pas d’entendre ce qu’on a lui dire Et il accepte difficilement l’échec!
En ce moment il Fait Et dit des choses qu’il n’a jamais dites Et Que je ne pensais que ça n’arriverait pas! Il ça provoquer les moyens à l’école Apres je n’arrive pas à savoir si c’est pour de la bagarre dure ou dû jeux!
Hier, il a écrasé un escargot alors qu’il les adorait! Il nous repond comme ci il avait 15 ans lol. Heureusement ce n’est pas tout le temps Et nous sommes sûrement parfois maladroit mais j’espère qu’il comprend! Merci ma belle pour cette article il est réconfortant et motivant, il aide à Aller de l’avant bisous
Bon courage ! C’est sacrément déroutant… Et comme toi, par moment je ne reconnais pas mon petit garçon c’est hyper frustrant 🙁