Lâcher prise pour se sentir plus léger dans la vie, pour moins culpabiliser, moins contrôler, se sentir moins… mal dans sa peau en fait. C’est intéressant toute cette théorie et tous ces conseils, m’enfin, le mieux, ça reste de passer à la pratique !
Chacun a ses propres outils qui l’aident à lâcher prise efficacement. Moi, je me suis rendue compte que c’était lié à ce qui me mettait en pleine conscience. Comme si mon mental, trop absorbé à sa tâche, se taisait, stoppait tout jugement, se mettait juste à l’écoute du moment.
Mais, là encore, être capable de savourer l’instant présent, c’est pas si simple quand on ne décide pas de se pencher dessus (et qu’on ne s’appelle pas Papa Kao, y’en a pour qui c’est inné ^^)
Ma petite liste à moi de choses qui me permettent de prendre du recul illico-corico :
- Je fais du yoga (bien évidemment : entre le fait de se bouger le corps, de ne plus penser, et de respecter son bien-être intérieur, c’est à mon sens le meilleur moyen de respirer un grand coup avant de faire une bêtise)
- Je peins ou je dessine (même si c’est moche, c’est pas grave ! L’idée c’est de laisser les mouvements s’exprimer, la créativité peut-être. Dans ces cas-là, on est surpris à ne pas réfléchir non plus)
- J’écoute de la musique (on sera de toute façon trop occupé à chanter !)
- Je danse (aucun moyen pour réfléchir dans ces conditions, surtout si c’est sur du Disney)
- Je prends un bain ou une douche (là on a tout le loisir de penser, mais l’eau chaude permet une décharge d’ocytocine, l’hormone de l’amour et du bien-être, alors ça détend. Au moins, on prend assez de recul pour ne pas craquer)
- Je me promène dans la nature (et j’essaie de me sentir présente. Je regarde le vent dans les feuilles, un oiseau qui picore, un ver de terre qui rampe…Je sens, je touche, je vis la promenade. Quand on observe la nature comme si c’était la première fois qu’on la voyait, on peut se laisser surprendre à trouver ça vraiment fascinant)
- Je caresse un chat (la ronronthérapie, c’est bien connu, c’est efficace !), ou je joue avec mon animal de compagnie (bon, je n’en ai pas, mais quand j’en avais ça me calmait)
- Je câline (surtout si j’ai envie de faire obéir mon enfant. Je m’agenouille, je le prends dans mes bras, c’est possible qu’il résiste, mais ça nous fait du bien à tous les deux, et ça me calme. Une technique qui fonctionne bien aussi, c’est la cohérence cardiaque : Je ralentis ma respiration pour que mon coeur ralentisse, et ça fait effet sur mon fils)
- Je médite (je te conseille une appli qui te guide comme Petit Bambou ou Namatata, pour éviter de partir dans ton flot de pensées)
- J’écris des affirmations positives : j’ouvre mon bujo et je me note des qualités. Des choses que j’aime chez moi. Mais aussi des qualités que je considère ne pas avoir, ou dont j’ai fort besoin à ce moment précis. Les écrire au présent et à l’affirmative me donne l’impression d’être plus forte. C’est un peu manipuler son cerveau, mais c’est pour la bonne cause ! (exemple : je suis patiente. Je suis ouverte aux autres. Je suis dans l’empathie)
- J’écris. (Tout court. Tout et n’importe quoi.) Ca peut être un article de blog, une newsletter, un post insta, comme ça peut-être une prose sur ce qui me chiffonne, une visualisation pour me faire du bien ou encore organiser un événement futur. Prendre un stylo et le faire glisser sur une feuille, c’est une des thérapies les plus efficaces que j’aie pour me sentir détendue et libre.
- Je lâche les écrans. J’sais pas pourquoi ça me rend anxieuse ! Je me sens vraiment bien après un petit temps sans écran. Une des raisons principales, c’est que j’ai toujours ce besoin solennel de débriefer un problème (avec mes soeurs, mon mari, ma BFF, ma nam’) et du coup le problème prend des proportions qui n’étaient pas là à l’origine (et puis il suffit que l’un de mes interlocuteurs essaie de me raisonner ou de défendre l’autre partie et c’est FOUTU haha) Pas d’écran > pas de problème (le raccourci de ouf haha) Là aussi vous pouvez vous aider d’appli si besoin (comme Quality Time découverte il y a peu grâce à Blog du Dimanche)
Je viens de remarquer que toute cette liste est basée sur du sensoriel.
T’es mignonne Ary, mais quand je me dispute avec mon mari, je vais pas d’un coup enfiler mon legging et faire une salutation au soleil !
(Et pourquoi pas ? ^^) Non, je comprends la problématique. Alors si ce que tu recherches c’est un moyen de ne pas exploser mais de ne pas non plus partir sur une autre activité (il est vrai que la liste ci-dessus, c’est majoritairement dans le cas où on ressasse quelque chose, pas dans le feu de l’action !)
- Inspire, Expire. Oui. Juste ça. Déjà, ça permet de ne pas sortir le premier truc qui te vient (tu connais cette fameuse expression « tourne sept fois ta langue dans ta bouche » :D) Tu sais que ralentir ton rythme cardiaque (et donc prendre le temps de respirer) t’aide à recouvrer ton calme ? C’est un bon début.
- Visualise-toi en train d’envoyer de l’amour. Imagine que les personnes qui te font face sont entourées d’une aura d’amour (surtout si c’est ta famille), ça devrait activer ton côté empathie qui t’évite d’avoir le côté vexé qui prend le dessus
- ACCEPTE. La personne en face de toi peut ne pas être d’accord, ne pas avoir les mêmes priorités, ne pas comprendre… C’est ainsi ! Accepte réellement. Dis toi « j’accepte la situation » ça ne veut pas dire que tu te résignes ou baisse les bras, ça veut dire que tu as intégré, et que tu vas pouvoir réagir en conséquence adéquate !
- Reformule ce qu’il vient de dire ! ça te permet d’avoir bien compris son message, ça lui permet de se sentir entendu, et si t’as tout pigé de travers, on peut mettre les choses au clair direct ! C’est quelque chose que je ne fais vraiment pas assez souvent. Je vais tenter de le faire à chaque fois. En plus, ça permet de gagner du temps sur la réponse que tu vas donner !
Des exercices pratiques
Là encore ça demande d’être seul et donc pas dans le feu de l’action. Mais après coup, le lâcher prise fonctionne très bien aussi. Y’a des situations où il faut lâcher prise et ce n’est pas lors d’une dispute. Par exemple, mon Loupi se ronge les ongles. Bon. ça me rend ouf (pas seulement parce queje déteste le bruit que ça fait, mais surtout parce que ça signifie quelque chose et mon côté maman culpabilise COMME TOUJOURS). J’ai décidé de lâcher prise là-dessus (de toute façon, c’est pas parce que je vais lui dire « arrête de te ronger les ongles » qu’il va arrêter, hein.) Mais j’avais besoin d’un peu plus de « travail » que simplement me mettre à danser ou à peindre (parce qu’à chaque fois qu’il met ses doigts dans sa bouche, tout mon corps se tend)
L’acte symbolique
Faut prendre un petit temps mais c’est poétique ! L’idée c’est de rendre concret notre acharnement abstrait.
Je reprends l’exemple du petit tic d’Axel.
Quand je pense lâcher prise, je pense à quelque chose qui s’envole, comme je vous l’avais déjà dit dans un précédent billet. On pourrait par exemple acheter un ballon biodégradable (quand même il va atterrir quelque part dans la nature), une petite bouteille d’hélium (qui j’espère servira à autre chose !) et y noter dessus ce qu’on n’arrive pas à lâcher : Axel se ronge les ongles.
Be it.
Le fait de laisser s’envoler le ballon avec ce message ne fera pas disparaître le tic d’Axel. Il va continuer à se ronger les ongles. Mais, symboliquement, moi, j’ai lâché le ballon. Je n’ai plus d’emprise sur cette pensée-là. Je dois le laisser s’en aller.
On peut également brûler un morceau de papier, enterrer quelque chose, voire planter une graine… Je ne sais pas, faites preuves d’imagination !
La visualisation
On ferme les yeux, on s’allonge, on se met en état de relaxation (on inspire, on expire, on se concentre sur sa respiration et on oublie tout le reste).
Mais voilà, si vous êtes dans le contrôle, et que ça vous turlupine, ça ne va pas s’arrêter comme ça ! Alors avant de se lancer dans la méditation, je vous propose la visualisation.
Vous vous imaginez en train de vivre une scène dépourvue de tout contrôle, une scène où vous vous sentez léger, où vous êtes bien. Détendu.
Ressentez ces effets-là, où est-ce que ça s’active dans le corps ?
Maintenant, pensez à votre souci. « Axel se ronge les ongles, et ça me rend maboul, je perds toute douceur quand je m’adresse à lui lorsque je le vois se bouffer les doigts ».
Repensez à votre sentiment de plénitude juste avant. Là. Dans le ventre. Dans la nuque. Sur le visage.
Et dites-vous « Je lâche prise. Je lâche le contrôle. J’accueille. Axel est libre. Je suis libre. Je reprends possession de mes moyens. J’en ai les capacités. »
Pensez plusieurs fois à cela. Eventuellement, visualisez une colombe qui s’envole avec votre fardeau, ou une montgolfière, ou encore autre chose. Imaginez le souci s’éloigner. Pas que le problème soit résolu, une fois encore, mais vous avez lâché prise. On a lâché prise.
Ho’oponopono
J’ai écrit un billet dédié ici, mais pour faire très simple, il faut se répéter, en pensant sincèrement ce que l’on dit :
- Je suis désolé
- Pardon
- Merci
- Je t’aime
(ces mots sont adressés à nous-mêmes !)
Depuis, je remarque à peine quand Loupi se ronge les ongles (sauf quand je suis très fatiguée et que tout m’énerve)
Let it go, Let it goooo
Plus on s’acharne sur quelque chose qui ne se passe pas comme on le souhaiterait (et qu’on se prend des « tu devrais lâcher prise » bienveillants mais qu’on a envie d’assassiner, n’est-ce pas), plus ça résiste. Le cerveau ne peut pas se libérer, trouver un semblant de solution, décider d’accueillir la situation et la voir se décanter par elle-même. Non, il s’épuise, en se focalisant sur quelque chose sans issue, et ça tourne, ça tourne.. et plus on y pense, plus on a des preuves concrètes que ça s’acharne, et plus on peut tomber dans la victimisation (quand j’écris ces lignes, je pense à un cas précis, je pense à mon fils aîné, mais je suis sûre qu’avec ton problème à toi, ça sonne juste tout de même, n’est-ce pas?)
Alors… J’ai décidé d’arrêter de me focaliser dessus. J’ai eu l’impression que ça c’était calmé, qu’il se rongeait moins les ongles. En fait c’était juste moi qui suis moins tendue, plus réceptive, capable de voir ce qui se cache derrière plus facilement. Je ne dis pas que je ne perds plus mon sang froid (surtout pas en ce moment), mais j’suis un peu plus… Extérieure. Comme si j’avais fait un pas en arrière et que j’avais une vision plus globale de la situation.
Et toi, tes ptites méthodes ?
On peut ajouter aussi boire un verre d’eau, doucement si possible, c’est un peu comme insérer /expirer, ça permet de faire redescendre la pression (enfin ça marche sur moi 😉 )