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Maman Orange

Petite enfance, bienveillance, créativité

Y’a un p’tit coeur qui bat sous mon nombril {Tips bien-être}

by 15 commentaires

Elle est tombée comme un coup de tonnerre sur le toit de notre famille, cette grossesse inattendue qui a fait chavirer la sérénité de notre maison.

Après quelques jours à intégrer l’information, comme si cela avait été un calcul extrêmement compliqué auquel il fallait trouver une solution, ce fût le moment du « eurêka ». Cet instant où l’on se demande presque pourquoi on s’est posé autant de questions.
On a accueilli, on a accepté, on s’est réjoui. 
C’est vrai, il n’était pas attendu, cet événement, mais la nature fait bien ce qu’elle veut. Après une seule grossesse consciente et programmée sur trois, je me dis que l’univers avait très envie que je devienne maman. Pas une, pas deux, mais trois fois.
Alors, ta présence s’est manifestée.
Mes abdos ont très vite disparu, mon ventre s’est lissé. On aurait pu croire que je m’étais laissée aller pendant les fêtes.
Nous, on savait que c’était toi qui prenais déjà ta place sans honte aucune.
J’ai découvert ta présence en observant mon corps. C’est que je le connais bien, j’en prends soin, il est le fruit d’un dur labeur. Lorsque je me suis posée des questions, je le savais déjà… J’avais déjà vécu cette sensation, cette mutation : un bébé était en train de se construire.
Ce qui est drôle, c’est que quelques heures avant, alors que je me questionnais déjà, je disais à ma meilleure amie que je ne me sentais pas enceinte. Et puis, d’un coup, ça a été une évidence. Qu’est-ce que je raconte ? Bien sûr que si. Je le sens. Je le sais. Arrêtons le déni. Y’a un p’tit coeur qui bat sous mon nombril.
Après le test, la prise de sang et le sentiment de m’être fait assommée (c’est vrai, on venait juste de se dire avec mon mari que notre vie était si harmonieuse que l’on n’envisagerait plus de l’agrandir), je suis tombée malade. Peut-être une façon pour mon corps de se faire à la situation, de l’accepter dans toutes ses cellules.
Les maux de ventre si familiers et les nausées quotidiennes que je ne connaissais pas ont commencé à prendre le relais. Ces premières semaines à deux dans moi ont été éprouvantes physiquement, comme si le fait de porter un bébé me faisait encore plus facilement comprendre mes besoins, j’ai commencé cette grossesse en prenant soin de moi. Les tâches ménagères, les obligations, tout ce que je me force à faire habituellement, je les ai reléguées au second plan . Je faisais l’indispensable lié à mon travail, mais je n’en faisais pas plus. J’ai commencé à me posé des tonnes de questions. Des tonnes et des tonnes. Tout a chaviré, tout a été remis en cause, dans tous les domaines de ma vie.
J’ai été déboussolée, plus d’une fois, lors de ce premier trimestre. J’ai été régulièrement malade, pas comme on l’est enceinte, je chopais juste tous les microbes qui frappaient à ma porte. J’avais du mal à assurer dans mon rôle de maman, dans mon rôle de nounou, dans mon rôle de femme. Tout ce que je voulais, c’était dormir. Prendre le temps de comprendre. D’entendre. D’accepter ce qui se passait à l’intérieur. J’ai dû être très patiente, j’ai dû parfois me mettre entre parenthèses. Te mettre entre parenthèses. Je m’en suis voulue. J’ai beaucoup culpabilisé.
Je devais à la fois être présente pour mes enfants, pour les enfants que je garde, gérer ma nouvelle vie sans mon mari, préparer mon déménagement, être au top à tous les niveaux, mais avec ce brouillard permanent dans le coeur, le sentiment que je ne prenais pas le temps pour toi, pour nous.
Rien n’importait plus que mon bien-être. Alors, arrivé un moment, je me le suis permis parce que rien n’importe plus que ta santé. J’ai lâché prise, j’ai tout mis au ralenti. Dans la mesure du possible, j’ai fait le maximum tout en faisant le minimum.
Prendre soin de moi, écouter mes besoins, ce sera toujours là priorité tant que tu vivras en moi. 

Prendre soin de soi enceinte

Puisqu’il m’était impossible de freiner ma vie effrénée, j’ai pris quelques résolutions (ou continué mes habitudes comme si de rien n’était)
  • Je me suis mise à boire plus d’eau
  • J’ai tenté de manger mieux (mais j’ai fait beaucoup de crises de « nourriture de réconfort » donc ça n’a pas marché, mais le coeur y était le reste du temps !)
  • J’ai arrêté de le thé et le café, je me suis mise aux tisanes et à l’eau chaude citronnée (bon j’avoue depuis que je suis à Bègles je reprends mon café du matin !)
  • J’ai pris l’air tous les jours, même si c’était pas longtemps (et les bébés que je gardais étaient ravis)
  • J’ai pris des douches plus longues (d’habitude, même en présence de mon mari, je me grouille toujours pour venir le relayer, ou être présente avec ma famille, je ne prends pas le temps de savourer ma douche et d’apprécier ce moment de solitude et de détente, parce que je veux être avec mes enfants.) En ce début de grossesse, même si je ne voyais plus leur père que le week-end, je prenais le temps tout de même. Et je prenais le temps aussi une fois les garçons couchés.
  • Tous les matins, je me levais 15mn avant mes enfants (avant, c’était 30-45mn mais le réveil des zouilles a été avancé en l’absence de papa pour les emmener à l’école) afin d’effectuer le minimum vital de morning routine :
    • 5mn de yoga Salutation au soleil adaptée aux femmes enceintes (je vous écrirai un billet spécial) (mon Ulule a toujours besoin de vous !!)
    • 5mn de silence/méditation (J’ai notamment commencé à pratiquer le prânayama (en faisant attention aux contre-indications), la gestion du souffle et de la respiration)
    • 5 mn de lecture (à ce moment-là, je lisais « la fessée » de Olivier Maurel, je vous le conseille #stopVEO – Bon, je l’ai paumé dans mes cartons pour le moment ^^)

Cela me permettait de commencer la journée véritablement réveillée, et comme j’avais eu du temps pour moi, j’étais plus patiente et moins stressée. Ce qui est essentiel pour que le moment entrée d’école ne soit pas un calvaire, pour qu’on arrête de dire « on est en retard » ou « dépêche-toi ».

Bon nombre de femmes veillent à continuer de s’habiller bien, de se maquiller, de choisir les bonnes crèmes et les bons produits, de se chouchouter en somme. C’est hyper important. Pour ma part, mes sarouels sont parfaits pour mes nouvelles rondeurs, et je ne prends de base pas soin de moi physiquement (disons plutôt que je laisse la nature faire quoi), ce qui fait que je ne ressens pas le besoin de chouchouter mon apparence. Je me trouve assez, comme ça, sans rien en plus. Je me sens toujours bien dans ma peau, quand je porte la vie.

Dans la vie (et peut-être encore plus enceinte), on n’hésite pas à s’écouter, à se faire passer en premier (puisque de toute façon si on attend que les autres le fassent on peut toujours se pendre à la barre du métro), à se chouchouter ou se faire chouchouter (encore mieux!). Je crois que la sérénité réside dans la capacité à se sentir en phase. Et, pour avoir les jauges au vert, l’important, c’est de ressentir cette sérénité. Quoi de mieux pour cela que de prendre soin de soi.
C’est très important pour soi. C’est très important pour le bébé que l’on porte.

 

Commentaires

  1. Marion dit

    Coucou, essaie les respirations de Gasquet. C’est génial. Tu as des tutos sur YouTube. Respirations et fausses inspirations thoraciques. Tu vas adorer 💛

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  4. Die Franzoesin dit

    Je n’ai pas pris le temps de te féliciter sur IG alors je le fais ici : félicitations ! J’ai beaucoup aimé ce petit article de confidences je crois que si un jour un troisième s’invitait ici je ressentirais beaucoup de choses de ce genre.

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  5. Stephanie dit

    Je découvre ton blog et ton article m’a touchée… Certains passages me parlent tellement. Je ne comptais pas avoir de 2e enfant mais ma fille s’est invitée. Bonne nouvelle, comme si j’avais juste peur mais que le désir était là, sauf qu’après dans le rythme du quotidien (1er enfant très énergique en pleine crise des 2 ans) j’ai eu tant de mal à prendre le temps avec mon bébé, à laisser la place à cette relation naissante, à préserver la relation avec mon aîné, à trouver le calme intérieur, à juste m’occuper de moi, de mon corps et mon esprit qui ont tant morflé des difficultés du quotidien et de la grossesse… J’ai encore bien du chemin devant moi d’ailleurs en y pensant. J’ai vu que tu pratiques le yoga, ce sera peut-être une source d’inspiration pour avancer.

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    • Ariane Legale dit

      Le yoga m’aide énormément. Je crois même qu’énormément n’est pas suffisant pour décrire le soutien qu’il m’apporte. C’est devenu un vrai compagnon de route ! Je ne peux que le conseiller !
      es-tu abonnée à ma newsletter ? Si oui, il y a un ebook gratuit pour débuter le yoga quand tu t’enregistres ! ça peut être une idée !

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      • Stephanie dit

        Je vais jeter un oeil, merci. J’adorerais le pratiquer avec mon petit bonhomme aussi… Je prendrai le temps de regarder ton blog à l’occasion. Je te souhaite une belle aventure avec cette nouvelle grossesse 🙂

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  6. Fabienne dit

    l’art de l’allaitement maternel a été ma bible 6 fois ….ce livre est formidable!!!!
    je te souhaite une nouvelle belle douce et harmonieuse aventure
    je t’embrasse et vive l’allaitement , youhou!!!!!

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    • Ariane Legale dit

      Héhé ! C’est la première fois que je le lis (mes allaitements ont été des échecs et j’en garde un goût vraiment amer) cette fois-ci, ça ne se passera pas comme ça ! Je suis armée, prête, et conquérante !
      J’ai adoré ce livre, je l’ai dévoré 🙂

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  7. Sosobio dit

    Je te souhaite d’arriver à allaiter cette fois-ci ! Je te recommande d’aller aux réunions LLL, c’est un VRAI et BEAU soutien entre femmes, on parle allaitement mais aussi portage, parentalité, psychologie, sexualité, diversification, crise des deux ans,….
    On revoit les mêmes femmes avec les bébés qui grandissent et changent d’un mois sur l’autre… Sans compter les 1001 bienfaits de l’allaitement.
    Je t’embrasse, à bientôt,
    Et encore plein de bonheur, prends soin de toi « Petite Maman » !

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    • Ariane Legale dit

      Merci ! Je n’ai aucun doute quant à ma réussite cette fois-ci. Je pense que ce qui fait un allaitement réussi, c’est d’être renseigné, accompagné, et décidé.
      J’écrirais probablement sur ce sujet d’ici quelques mois 🙂

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