Mise en contexte :
Lorsque j’ai commencé à tomber en amour pour le développement personnel, je me suis promis de m’attarder sur mes croyances limitantes. Ces petites phrases qui résonnent en moi comme des mantras négatifs, et qui m’emportent sur la pente pessimiste de ma vie. J’avais vraiment décidé de les prendre les unes après les autres (même si souvent elles se manifestent toutes en même temps) et de les détruire. De reconstruire de véritables croyances boostantes du type : Je suis assez.
L’une des plus accrochées, l’une de celles que je n’arrive pas à déloger, c’est celle qui me fait croire que je suis illégitime.
Dans n’importe lequel des métiers que j’ai exercé, dans n’importe quelle situation où j’avais « le lead », je me suis toujours sentie illégitime. Pas à ma place.
Ce fichu diablotin sur mon épaule me sussurre non stop « pour qui tu te prends ? » « tu te crois meilleure que les autres ? » « tu ne vas pas y arriver. » « il n’y a pas de raison que tu sois mieux lottie que les autres ».
Alors, avec mon projet #lesptitscahiersdemamanorange j’ai voulu (une fois de plus) montrer à cette voix qu’elle avait ses propres pensées, mais que ce n’était pas la vérité.
Je suis tombée. Tellement tombée ces 8 derniers mois. J’ai eu des moments de faiblesse, de déprime, de honte. Je me suis sentie seule, abandonnée, nulle. J’ai été découragée, j’ai perdu confiance, et le ptit diablotin réapparaissait à chaque fois, en me narguant, l’air de dire « tu vois, j’ai toujours raison. Tu ne peux pas accéder à tes rêves ».
Mais à chaque fois qu’il réapparaissait, au lieu de le chasser, j’acceptais. J’acceptais la tristesse, la colère, le découragement, la fatigue.
J’acceptais la remise en question, la dévalorisation, le sentiment d’être personne, de ne pas m’en sortir, d’écrire comme un pied.

Et puis, je repartais de plus belle. Pas parce que je suis forte de persévérance, nan. Parce que c’est plus fort que moi. Je suis animée par ce que je fais quand ça me passionne. Je vis yoga, je mange yoga, je respire yoga. Je suis heureuse dans ma bulle, même quand on essaie de me la détruire (et par « on » j’entends moi-même).
Ma vraie force, c’est ma force créative. C’est elle qui me donne cet élan, ce dynamisme. Sans elle, je fâne. Sans elle je me sens nue. Quand elle est là, qu’elle me tient la main droite en m’aidant à tracer des contours de meuf en legging sous illustrator, elle me permet de partager. C’est ma voix, c’est celle que j’offre au monde. C’est ma voie, c’est celle que j’ai toujours décidé de suivre. Depuis que j’ai six ans, elle est là, contre vents et marées. Malgré les coups dans la tronche, malgré ma vie professionnelle foireuse, malgré tout, c’est ma meilleure alliée, ma dépendance, et c’est à travers elle que je touche le Monde. C’est ma façon à moi d’exister, de transmettre, d’être.
Aujourd’hui est un grand jour, parce qu’aujourd’hui est un jour d’accomplissement. Je suis fière, je suis pleine de reconnaissance (et d’hormones) et j’aimerais crier tout ce qui bout en moi sur les toits du monde, mais je n’arrive pas à le traduire en mots.
C’est une explosion de couleurs, de musique aussi. C’est des feux d’artifice, des rubans qui dansent. C’est la fête dans ma tête et aussi dans mon corps.
J’ai l’air d’en faire des tonnes ? Oh tu me connais, je suis comme ça. Rien n’est à moitié, rien n’est planqué, rien n’est introverti chez moi. J’suis une boule d’énergie explosive qui pète au visage de tout ce qui l’approche. En faire des tonnes, c’est ma seconde nature. Mais apparemment, c’est aussi ce qui fait mon charme (apparemment)
Non, sérieusement, 8 mois, plusieurs échecs (dont un très gros), réussir à récolter plus de 3600€ pour mener à bien un double rêve à savoir écrire (être auteur c’est quand même mon rêve de petite fille) et créer un projet qui soulèverait les foules (bon, petite foule mais quand même), y’a pas eu 4 contributeurs à 1000 balles mais des tas et des tas de petites pierres posées sur l’édifice de cette collection, vous êtes 112 personnes, toutes réelles, à vous être dit « hey, ça en vaut la peine, je vais l’aider ! » voire « hey elle en vaut la peine, je vais l’aider » et ça, les gars, vous vous rendez pas compte de ce que ça représente pour moi. Parce que je ne développerai pas, vu que c’est déjà hyper long, mais une autre de mes croyances limitantes indécrottable c’est : Je ne me sens pas en appartenance. Je suis seule au monde.
Alors, forcément, faire mentir mes plus grosses faiblesses, ça me fait un bien fou.
Moi, je te dirai aussi Merci, merci pour l’énergie que tu dégage, merci de te dépasser et d’être ainsi inspirante (si si, je t’assure 😙). Il me semble que je te l’ai déjà dit, mais c’est en suivant des personnes comme toi que j’ai décidé de sortir de ma zone de confort pour me lancer dans l’entreprenariat – où scoop, je me sens illégitime, merci le syndrome de l’imposteur 😝, j’ai tellement l’impression d’avoir la grosse tête en pensant que j’ai du talent en peinture et que je ne mérite pas ce talent 😔 …
Donc encore bravo pour ce challenge réussi 👏
* frissons et larmes aux yeux *
Tu es une vraie source d’admiration… MERCI d’être toi. <3