Avant propos ❤️
Depuis ce petit « + » sur le test de grossesse, j’avais cheminé et je me voyais fantasmer sur un AAD (accouchement à domicile ) tout en étant freinée par des croyances limitantes (l’impression de ne pas en être capable, vu que mes premiers accouchements s’étaient passés de façon très médicalisée [sans aucun problème medical], l’idée que ça pouvait être dangereux etc.)
A Toulouse, je n’assumais pas cette idée. Mais quand on a déménagé à Begles, j’ai pris ça comme un nouveau départ. J’ai cherché « juste au cas où » et bingo : je suis tombée sur une sage-femme spécialisée dans les Accouchements à Domicile. J’y ai vu un signe. Un signe d’aller au bout de mes désirs, ce même signe qui m’a fait tomber sur l’école associative des garçons, ces signes qui crient « écoute-toi, assume-toi » 🙏
Si mon mari a eu un mouvement de recul lorsque j’ai parlé de mon souhait, il a vite validé le projet après avoir lu un peu sur le sujet (c’est bien connu que ce qui effraie c’est de ne pas être renseigné, avec les « qu’en dira-t-on » de l’entourage). Comme le 1er rdv avec la sage-femme s’était bien passé, nous nous sommes lancés dans cette aventure ensemble, à l’écoute de mon corps, de notre famille, avec un back-up professionnel qui était rassurant. ✨
Plus les mois ont passé, plus il nous a semblé évident que l’accouchement se ferait à la maison. Plus les mois ont passé, et plus il nous a également semblé important de vivre cette décision dans l’intimité de notre famille, que ce soit parce que c’était notre projet intime (vivre ça à la maison avec nos fils) ou parce que l’on ne souhaitait pas recevoir de conseils, certes bienveillants, mais qui auraient été des projections de peur ou de méconnaissances du sujet (croyez-moi quand je dis que j’ai dévoré une bibliothèque entière sur ce thème avant de me dire sincèrement « pourquoi pas toi ? » 🙈).
On voulait vivre cette expérience, vierges de tout jugement. Comme un enfant découvre le monde. 💚
Une grossesse en pleine conscience
Accompagnée par ma sage-femme, j’ai eu une préparation à la naissance très orientée « physiologie du corps » avec également une connaissance du processus d’accouchement (les étapes à traverser, les signes pour les reconnaître etc.), des connaissances que je n’avais pas jusque là (même si j’avais commencé à rassembler des similitudes à force de lectures) et qui m’ont grandement aidée à appréhender l’instant T. De son côté, Papa Kao aussi se renseignait : il discutait avec des papas qui ont vécu des AAD, il participait à la prépa d’accouchement avec moi parce qu’il savait que son rôle n’allait cette fois pas être d’attendre sur un tabouret en me faisant rire de temps en temps. On a regardé des vidéos, lu des bouquins, et je me suis activement préparée à la maîtrise de mon corps à base de méditation, d’auto-hypnose, de connexion à la nature et bien sûr, de yoga.
✨Le 11 septembre 2018✨
Date du terme, la sage-femme est confiante : il n’y aura pas besoin de déclenchement !
Ça me rassure, car j’avais vraiment pour projet cet accouchement physiologique, et que le déclenchement signifiait forcément médicalisation et maternité (même si je m’étais fait une raison et que je me répétais que nous allions avoir l’accouchement tel qu’il doit être vécu et pas tel que je souhaiterai le contrôler, une étape de lâcher prise que j’ai travaillé depuis mon abandon des réseaux sociaux quelques jours auparavant)
Dans la journée, j’ai des contrations toutes les 10mn. Elles sont juste là, elles existent, indolores mais régulières. J’en discute avec Papa Kao, je me tâte, et si ça venait d’un coup ? C’est quand même un troisième, j’ai été mise en garde ! Alors, mon amoureux décide de rentrer sur les coups de 14h. J’ai toujours les mini remous toutes les 10mn, mais ça n’évolue pas. On va chercher les garçons, pour ne pas que j’aie à conduire avec de véritables contractions, juste au cas où.
La fin de journée se passe normalement, les contractions disparaissent, je me sens un peu nulle d’avoir fait rentrer mon p’tit chéri pour rien mais il me rassure en me disant que c’est SA logistique à lui et que ce poids-là ne m’appartient pas.
J’essaie de me vider la tête, je fais du yoga, je prends une longue douche, je me répète des mantras pour lâcher prise, et me dire que bébé arrivera quand il se sentira prêt. Je lui parle, je lui chante des chansons, on est dans notre bulle. Cette bulle dans laquelle je suis déjà depuis quelques jours mais que j’assainis de mes pensées négatives, de ma p’tite voix dévalorisante grâce à de la visualisation, notamment. ✨
Les contractions s’intensifient sur le rituel du soir (toutes les 5mn mais toujours pas douloureuses) et s’estompent à l’heure du dîner. Je vais me coucher sans contractions, je n’en ai pas une seule la nuit. Je me dis « C’est mort, comment va faire papa Kao demain ? » : le retour de la logitique et du cerveau qui pense trop !
Pour les enfants, c’est mercredi, donc un souci de moins à gérer !
✨ Le 12 septembre 2018 ✨
Je me réveille pleine de questions à propos de la logistique du travail de Papa Kao. Le moral un peu en berne en voyant se confirmer le fait que je l’aie fait rentrer pour rien la veille.
Là encore mon mari d’amour me rassure et me dit de ne pas me prendre la tête avec ça. Il décide de rester avec moi. Mais mon neocortex est pas décidé à fermer sa mouille, j’me demande combien de jours Il va pouvoir faire ça, ça m’angoisse. Et si on loupait le vrai travail ? #TGleneocortexpliz
Je fais alors du forcing pleine conscience et vais méditer, faire du yoga, je danse pendant 1h sur des chansons de Mylène Farmer pour fêter son anniversaire 😂 (oui, je suis fan et oui je connais la plupart de ses chorés). Je m’aide ÉNORMÉMENT de visualisations et d’auto hypnose. Je pense d’ailleurs en faire un post détaillé un peu plus tard (sur ma prépa perso)
Je range la maison tout en dansant, je suis dans le mouvement, mais je ne pense pas du tout que c’est pour aujourd’hui (à une vache près). Je me demande si c’est pas moi qui bloque un truc, parce que là on arrive en dépassement de terme. Ma ptite crainte sur le déclenchement ressurgit, je me rappelle que ma sage-femme a prévu une potion magique le lendemain et qu’elle m’a dit « c’est ultra efficace ! »
Encore une fois, je fais des exercices de lâcher prise, et notamment je m’autorise à me connecter uniquement à moi et à mon bébé, je décide d’entrer dans un égoïsme nécessaire en snobant les conversations, pour me focaliser sur nous.
Toujours ce petit rythme toutes les 10mn/ça disparaît/toutes les 10mn. Je me dis que ça doit bien servir à quelque chose, j’ai espoir que bébé magique se décide avant l’arrivée de mon père ce week-end, mais j’ai complètement lâché prise sur la logistique du travail de mon mari 🙏 c’est une victoire !! On couche les enfants, jusque là rien de différent de la veille.
Nous sommes le 12 septembre, il est 21h00.
On dîne sur le tard parce qu’on n’avait pas faim. On grignote plutôt. Papa Kao décide de me mettre des épisodes de Scrubs (ma série préférée) pour que je rie, parce qu’il sentait bien que j’avais besoin de décrocher ces derniers jours.
Hasard ou pas, grâce aux rires ou non, les contractions deviennent plus fortes. Je dis à mon époux « ah je les sens un peu plus, là, je peux pas parler en même temps » et Papa Kao s’amuse à me faire perdre le chemin vers mon neocortex. Pendant une contraction il me dit « 6×7 ? » je réponds « C’est dans les quarante ? » 😂🙈
Jusqu’à minuit on regarde (sans vraiment regarder) Scrubs, je me marre, je me lève, je bouge mon bassin sur chaque contraction, je suis beaucoup à la verticale, très peu sur le matelas que j’avais posé au sol pour m’installer confortablement devant la série (en fait, j’y vais entre les contractions mais elles sont rapprochées donc je passe mon temps à me relever). Je passe une si belle soirée, avec cette série que j’adore, la complicité avec mon époux , ces moments tamisés, cette bougie parfumée à la vanille et cette petite guirlande colorée, que je ne regarde même pas l’espacement entre les contractions.
🌊🌊🌊
Je me contente de vivre ce qui se passe dans mon corps. Chaque nouvelle vague est un challenge : j’essaie de la surfer parfaitement, pour ne pas être submergée. Je m’auto-congratule ou dis à voix haute « bon la prochaine je me concentre ! » suivant si j’ai contrôlé ou non.
Vers minuit je fatigue, je dis à Papa Kao « un dernier épisode et on va se reposer un peu avant les choses sérieuses ».
A ce moment, on se dit que, quand même, je suis en train d’accoucher ! 😍 Mais on pense qu’on est seulement dans la première phase, celle des contractions tranquilles et régulières : on se dit « c’est pour demain, c’est sûr !» et techniquement, on a eu raison !
✨ Le 13 septembre 2018 ✨
Il est 00h04 sur le téléviseur quand la contraction s’achève sur une victoire où je dis « J’ai pris le truc, c’est trop bien ! » ❤️ Je me sens si fière, si heureuse. Je suis en pleine conscience, j’assure, je me sens puissante ! Et extrêment fatiguée d’un coup, aussi.
Je m’endors. Papa Kao met une musique douce, tout bas. J’écoute et je sens tout mon corps qui se repose intensément en très peu de temps. 🎶
Et c’est parti !
Alors que j’étais endormie, je sens un truc dans mon bassin. Une sensation très étrange. Une descente.
Je me redresse direct, je dis à mon mari « on a changé de rythme », et avant même que la première contraction de la nouvelle phase ne commence, dans mon corps, je savais qu’on passait à un level supérieur (zut, je venais de m’habituer au précédent ! ).
Je regarde la télé, il est 00h11. Je dis à Papa Kao : « faudrait ptêt appeler la sage-femme », je sens que d’ici qu’elle n’arrive, on sera dans le vif du sujet. Hihi c’est pour aujourd’hui ! 😍 J’ai une pensée pour ma nièce (et ma soeur) qui fête ses 9 mois ce 13 septembre, et j’ai un sentiment de « boucle bouclée » étant donné qu’elle est née lorsque je suis tombée enceinte.
Alors que je m’attendais à entrer dans une longue période de contractions douloureuses, intolérables, et vives, avec une phase de désespérance au bout du tunnel avant la rencontre, finalement, je me fais surprendre : ce ne sont pas les contractions que j’attendais, celle de la phase 2 où le col finit de se dilater, mais cette sensation bizarre qui m’a réveillée était en fait le signal du début de la phase 3 : la naissance de notre enfant ! (il y a 4 phases, la dernière étant l’expulsion du placenta)
Je crois que j’ai un peu trop bien maîtrisé mes contrax de la phase 2 ^^
J’ai ma première contraction puissante, je sors un bruit animal incontrôlable, je crois que je fais flipper mon chéri qui ne s’y attendait pas vu que 3 secondes avant j’étais normale en train de chercher le numéro de la sage-femme.
J’arrive à aller dans mes derniers appels et à balancer à Papa Kao mon téléphone en mode « débrouille-toi », mon cerveau me lâche, j’entre dans une dynamique très primaire, très instinctive, très animale. J’entends les sons mais je ne les comprends plus, je suis dans mon corps, connectée à mon cerveau reptilien, et plus rien n’a d’importance, seulement ces puissantes vagues et cette incroyable sensation de vivre le chemin de la naissance de mon bébé avec lui.
On est tous les deux, main dans la main dans cette tempête, à juste laisser venir et accueillir pour se rencontrer .
00h22, papa Kao raccroche, la sage femme s’est mise en route (c’est la seule info qui est arrivé jusqu’a mon cerveau.) j’ai super soif et je dis « j’ai soif mais j’ai pas le temps ! » parce que le temps d’articuler une phrase, une autre contraction se lance et je sens au plus profond de moi que mon bébé arrive. Là. Il est aux portes de la vie !
Papa Kao a quand même le temps de me servir une grosse chope d’eau avec une paille que j’ai sifflé d’un trait (quelle idée de génie, je crois que je n’aurais jamais pu porter la chope à ma bouche)
Je suis encouragée par mon mari, je n’arrête pas de dire « mon amour mon amour ! » pour ne pas qu’il s’éloigne (même si je crois que ça ne lui a pas effleuré l’esprit), on s’est fait surprendre par le temps, on pensait pas que j’accouchais, J’ACCOUCHAIS quoi ! 😱 La contraction suivante, je crois que je me suis déshabillée, c’est flou. Y’a bien un moment où j’ai fini à poil 😂
J’ai les yeux rivés sur le dessin de ma soeur avec écrit « You can do it » et je vois mes jolies aquarelles que j’avais relues quelques heures avant pour m’encourager 💪la maison sent bon la vanille, je comprends sans comprendre ce qui m’arrive, je me sens maman mammifère, mes sens sont décuplés et j’ai perdu la capacité de parler.
Tout à coup, je sens mon corps pousser tout seul c’est incroyable. J’accompagne cet instant puissant par un espèce de grognement caverneux, et à cet moment-là, on n’a plus aucun doute : notre bébé arrive VRAIMENT 😱
Petit moment de panique maîtrisée, où Papa Kao se rend compte qu’on est sans filet (mais je ne l’ai pas ressenti, il me l’a dit après), quant à moi, je dois avoir les yeux écarquillés de surprise parce que je ne m’attendais pas à en être déjà à la phase d’expulsion !
crédit : @lesgribouillagesdaurore
« Ce n’est pas de la douleur, c’est de l’amour »
Lors de cette puissante contraction, je me mets à moitié en posture de la vache, à moitié en posture du dauphin (à quatre pattes sur les avant bras quoi 🐮🐬) je dis à mon mari « ça pique » et il me caresse le dos en me disant « j’imagine, oui » .
Je sens la tête qui « crown » 👑 et je me dis « OMG OMG OMG » mais finalement c’est un gros mot qui sort de ma bouche.
Je m’entends comme une schizophrène dire « non non non » (parce que pas eu le temps d’anticiper et donc de surfer la vague) puis très vite « oui oui si si c’est ton bébé qui arrive, c’est ton bébé, ce tout ce que tu désires, ouvre-toi, accueille, c’est pas de la douleur c’est de l’amour « (la phrase qui m’a été soufflée par Ariane, la réalisatrice de @enchantement.film ) Je m’entends avec une voix un peu pleurnicharde mais pleine de bienveillance envers moi-même. Dire ces phrases à voix haute m’encourage à fond.
Mais dans la foulée je dis « je ne sais pas, J’y arrive pas »parce que je me sens perdue, là, une fois la contraction passée, avec la tête de mon bébé sur mon périnée et mon cerveau qui n’a pas le temps d’analyser (et heureusement ! Mais j’ai pas l’habitude vu que je turbine normalement !)
Mon chéri, sans cesser ses caresses dans mon dos, dit doucement « si, tu sais faire » et ça me donne une force de dingue.
Je dis à voix haute « oui je sais faire, mon corps sait faire, je suis en train de le faire ! » et, juste après m’être exclamé ce mantra, sa tête sort, sans aucun effort de ma part, avec juste mon corps qui sait faire, et mon bébé qui a décidé que c’était le moment ❤️
Mon mari est face à la tête de son bébé, et il me dit « tout va bien, sa tête est sortie »
Il me confiera après qu’il s’adressait à lui-même et qu’il avait dû faire preuve de self control pour réfléchir au lieu de paniquer (notamment en se disant « pas d’inquiétude il respire par son cordon ») ça doit être impressionnant de voir juste une petite tête dépasser de cet endroit sacré ! 🙈
Je crois qu’il me dit de pousser, ou alors c’est ma petite voix intérieure, en tout cas, j’ai répondu à voix haute « j’attends! » Oui, j’attendais la contraction, sûrement pour me rassurer et garder mon énergie aussi.
Avant la contraction, on entend le premier cri de notre bébé. J’ai envie de rire ! A la fois parce que je suis heureuse mais aussi parce que la scène devait être particulièrement comique 😂🙈 J’ ai la vision d’une mandragore dans Harry Potter, je ris intérieurement pendant la contraction qui va faire sortir l’épaule et la main de mon bébé, suivies de tout son corps, qui glisse dans les mains de Papa Kao ❤️ il est 00h28. Monsieur a eu le réflexe de regarder l’ heure !
Je dis en premier « vite, il faut le couvrir » puis « j’ai les jambes qui tremblent ». C’est Papa Kao qui le prend en premier contre lui, le sèche et le met au chaud. Moi, je m’assois contre mon canapé, comme si j’avais couru un semi marathon. L’intensité du truc !
Mon chéri me pose le bébé dans les bras, on est un peu emmêlés par le cordon, je vérifie qu’il bat bien, et nous restons comme ça, tous les trois, on atterrit.
Quelques soupirs de soulagement et d’accomplissement se font entendre, comme si on sortait d’un grand huit. Tout a été si vite ! (Sauf dans ce récit haha)
Je vois sur le visage de papa Kao qu’il s’autorise à décompresser.
Quelques minutes passent et je brise enfin le silence savoureux pour demander « c’est un garçon ou une fille ? » Papa Kao me confirme mon intuition 💙, et je souhaite la bienvenue à notre tout petit, notre troisième fils, qui est bien éveillé. Il a arrêté de pleurer au contact de son papa, et depuis il observe ce qui l’entoure.
Pour accueillir notre troisième fils, j’ai ressenti le besoin de chanter cette prière qui ne m’appartenait pas, comme si je me liais à ces deux femmes qui portent le même prénom que moi et qui m’ont apporté force et soutien pendant ce projet, grâce au film @enchantement.film que je conseille à TOUS !
🕊
« When you were born you cried
And the world rejoiced
Live your life so when you die
The world cries and you rejoice »
🕊
Vers 00h45, la sage femme est arrivée, un peu étonnée de me voir tenir mon fils dans les bras ! Elle est arrivée pile pour la phase 4 (délivrance du placenta). Après avoir clampé le cordon et fait couper ce qui nous liait par Papa Kao, il était temps de se remettre à pousser. C’était la première fois que j’avais envie de voir notre placenta. C’est dingue comme une grossesse en pleine conscience et un accouchement naturel te font revoir tes jugements. J’ai ressenti de la gratitude pour ce morceau de chair. J’ai ressenti le besoin de le photographier, pour m’en rappeler. Pour me rappeler que c’est aussi grâce à lui que je tiens mon enfant contre moi aujourd’hui. (Si y a 6 ans on m’avait dit que je ferai des choses aussi barrées 🙈😂) .
Après une tisane et un petit récit d’accouchement pour la sage femme qui nous a félicités et dit qu’on pouvait être fiers de nous, nous avons un peu rigolé sur les prénoms (qu’on n’avait toujours pas) pendant qu’elle remplissait ses papiers. Vers 2h15 elle est rentrée chez elle, et nous on a migré vers notre chambre,
à trois.
J’ai passé la tête par la porte de la chambre de nos grands Zouilles, endormis depuis 21h, et avec un sourire attendri, je me suis dit « vivement demain matin » .
On était excités comme des puces, impossible de trouver le sommeil. On se donnait nos impressions. Papa Kao était si émerveillé, si fier ! Je n’ai jamais été autant admirative de lui qu’en le voyant prendre toute cette place qui lui appartenait, et de l’avoir senti attraper son enfant à la naissance. ❤️
Vers 3h, je suis allée prendre une douche. Que c’était bon, cette eau chaude sur mon corps qui venait d’enfanter. je me suis sentie si heureuse, si chanceuse. La gratitude a pris toute la place, j’étais dans une bulle de bonheur. En retournant dans notre chambre, notre tout-petit-sans-prénom dormait paisiblement, perdu au milieu de notre grand lit, avec les yeux de son papa rivés sur lui, et la grande main de Papa Kao qui faisait la taille de son petit dos.
Papa Kao s’est ensuite adressé à moi en disant « Nous avions une conversation entre hommes, et nous avons décidé de son prénom. Il signifie « Volonté ». C’était tellement beau comme scène, tellement émouvant, je n’ai même pas eu envie de négocier. Oui, cela me semblait d’un coup le prénom parfait !
Vue l’arrivée au monde que notre enfant a eu (que ce soit en décembre lorsqu’il a décidé de se nicher au creux de moi ou en septembre lorsqu’il a décidé de venir au monde) on peut dire que c’est un bébé qui avait une volonté d’exister et de naître tel qu’il l’entendait ! J’ai presqu’eu l’impression que c’était notre petit qui avait lui-même choisi son prénom. Et la formulation employée par Papa Kao, le fait qu’il ait « dialogué » avec l’âme de notre fils, me conforte dans cette douce croyance spirituelle.
Jusqu’au choix de son prénom, jusqu’à la toute fin de ce récit d’accouchement, cette aventure aura été magique.
Si j’avais écrit un scénario pareil, on se serait dit « pff ça n’arrive que dans les films ». Mais non, moi, je l’ai vécu en vrai. Et je souhaite à toutes les femmes de vivre un accouchement aussi beau. Pas forcément le même, mais celui qui leur ressemble, et leur font ressentir cette puissance du féminin sacré 🙏
Cet enfantement, cet enchantement, qui leur permet de saluer la déesse qui vit au creux de leur corps, et de se connecter à l’âme féminine du monde.
Fin.
Et tout début ❤️✨
<3 <3 <3
Merci encore pour ce récit que je relis avec plaisir !
Je vous souhaite des tonnes de bonheur à tous les cinq.
Je vous aime <3
<3 <3 on t'aime aussi !
C’est magnifique ! Merci pour ce récit beau, intime et touchant. Et bienvenue à Volonté 🙂 .
Merci pour lui !!
Très beau récit encore et ces mantras 😍😍😍
Bienvenue à ce troisième p’tit gars à la naissance incroyable.
<3 <3
Oh en voilà une jolie nouvelle, un SUPERBE texte ! Bienvenue à toi petit William !!! Je suis très heureuse d’avoir de tes nouvelles. J’espère que ta sœur va bien elle aussi ! Profite bien de ton petit bonhomme ! Toutes mes félicitations tu es LA PLUS FORTE !!! A bientôt
merciiiii ! J’espère que ça va toi !
J’ai enfin trouvé un petit moment pour lire ton récit d’accouchement. Je me retrouve beaucoup dedans. J’en garde un merveilleux souvenir et je ressens également une puissance de mon corps.
Comme toi, je souhaite que toutes celles qui le souhaitent puissent vivre cette expérience 😊