Si tu m’as suivie sur instagram cette semaine, tu as pu lire 5 volets d’un blabla autour de mon expérience Coach Familial avec Céline de Paizi.fr ! 🙏
J’ai décidé d’en parler pour casser les croyances limitantes de « la mère parfaite » et oser se faire aider ! Parce que, bien encouragée par les réseaux sociaux, la tentative de se sortir soi-même du tourbillon émotionnel dans lequel on peut se trouver est souvent trop présente. Parce qu’on pense que demander de l’aide, c’est admettre qu’on est nul. Parce qu’on croit que faire appel à un pro, c’est ouvrir une porte qu’on s’interdisait même de regarder. Une porte sur laquelle il y aurait écrit « je ne suis pas à la hauteur pour mes enfants ».
Pourquoi j’ai fait appel à un coach familial et quelles étaient mes attentes.
Quelques semaines après mon emménagement à Bègles, couplé à tous les événements qui ont eu lieu en début d’année (grossesse surprise, séparation hebdomadaire avec papa Kao qui était dure à vivre, la fin de mon travail qui était assez bouleversant parce que je me suis attachée aux familles avec lesquelles je travaillais, partir loin de mes amis, etc..), j’ai eu du mal à réharmoniser mon foyer. Les garçons testaient les limites, limites qui me semblaient beaucoup trop facilement atteintes. Pire que cela, il me semblait indispensable de réussir à réharmoniser ma vie de famille avant l’arrivée du cinquième membre. J’avais en tête que si sa naissance arrivait avant qu’on se soit imprégné des lieux et du nouveau rythme, je serai complètement noyée. Je m’étais donc inconsciemment créé une deadline (erreur !) et plus le terme approchait, plus je me sentais nerveuse, impatiente (dans le mauvais sens du terme), plus je me laissais aller à mes vieux réflexes (crier, jurer, menacer, voire punir ! )
Je dis « voire punir » parce que je disais un truc du genre « privé de télé ce week-end » mais que c’était complètement débile et que ça n’avait aucun impact sur leur comportement (je suis anti punition et c’est pas pour faire hippie, c’est VRAIMENT parce que c’est inefficace comme méthode éducative, à mon sens.) Les menaces, encore pire nvieau efficacité ! Ils n’ont pas peur de l’autorité suprême que représentait le père pour moi, alors quand mes phrases toutes faites issues de mon enfance à la « tu veux que j’appelle papa? » sortaient spontanément, j’avais droit face à moi à un « oui ! » que je prenais comme un « il sera sans doute plus raisonnable que toi » xD (ce qui était efficace dans un sens, puisque ça me faisait redescendre. Ah, mes enfants <3 Bref, je m’égare. )
Pour tout te dire, j’avais l’impression d’être dans un cercle vicieux, de ne pas réussir à sortir la tête du tourbillon malgré toutes mes tentatives. Comme si le moindre conflit était déjà la goutte de trop, je perdais mes moyens. L’idée de vivre dans les conflits à 4 était une façon de me dire « tu vas jamais t’en sortir à 5 », et il fallait que je m’ôte cette idée de l’esprit.
J’ai eu l’impression de devoir passer une étape supplémentaire pour m’aider : en discuter avec quelqu’un de complètement extérieur, de neutre. J’avais besoin qu’on m’aide à me remettre sur les rails, notamment avec des outils auxquels je n’aurais pas pensé. Parce que, dans le tumulte de mon cercle vicieux, j’avais tout oublié de mes apprentissages (et mon naturel est pas joli joli)… J’avais beau replonger dans mes lectures d’éducation positive, je n’arrivais plus à passer à la pratique, j’étais complètement surmenée par mes émotions, elles prenaient toute la place et pas de la bonne manière. Il me fallait vraiment respirer un coup et changer de technique.
Saute le pas, tu ne regretteras pas
Quand je me suis dit « allez, je l’appelle », c’est parce que je n’avais plus de ressources pour faire face à mon quotidien : la fatigue, la déception, la dévalorisation dans mon rôle de mère… j’avais beau rester positive, trouver les raisons de ces changements de comportement et les accepter, ça n’en rendait pas ma tâche plus facile. J’avais beau méditer tous les matins, prendre du temps pour moi pour remplir mon réservoir affectif, force était de constater que ça ne suffisait pas, et que le moindre cri, la moindre règle non respectée me mettait profondément en colère. Ma soeur Elodie m’a conseillé de contacter Céline. Au début, je me disais que je n’avais pas besoin d’une autre personne que ma soeur à qui confier mes problèmes, mais je crois qu’elle a senti ma détresse et qu’elle s’est dit que son écoute n’était plus suffisante pour que j’arrive à sortir la tête de sous l’eau. Alors, j’ai appelé. C’était déjà un exercice en soi : oser admettre qu’on a besoin d’aide, sans honte aucune.
Céline est douce et accessible. Elle m’a d’abord écoutée parler. Rien que l’entretien gratuit m’a aidée à y voir plus clair, à sentir les enfants moins tendus. Quand on dit que les gamins ressentent tout… L’idée même de lâcher prise sur le contrôle que je voulais avoir en tant que « bonne mère » et accepter que de l’aide ne faisait pas de moi une mauvaise mère pour autant (peut-être même une meilleure mère, capable d’aller chercher des ressources ailleurs au lieu de sombrer ?), a semblé apaiser leur comportement.
Ce que je recherchais, en faisant appel à un coach ?
🌸 Retrouver la sérénité, et surtout confiance en moi, dans mon rôle de mère. Arrêter de me dire « je ne suis pas à la hauteur » ou « ils méritent mieux que moi » 🌸
En quelques séances, je me suis retrouvée pleine de ressource, ça a ravivé cette confiance en moi, j’ai pu aider mon fils à se sentir mieux aussi puisque j’étais moins dans la râlerie. Grâce à une meilleure communication, j’ai pu lui faire prendre conscience que ça allait mieux entre nous, et ça l’a réjoui autant que moi. J’ai dans ma trousse à outils un peu plus de matière et donc un peu plus de patience, je me sens beaucoup mieux. Je me suis rendue compte que je n’avais pas besoin de grand chose, mais Céline a su mettre les bons mots qui ont tout de suite résonné juste et m’ont aidée à trouver des solutions.
J’ai fait appel à Céline cet été, et j’en ressens encore les bienfaits. Je continue de lire, de trouver des outils, et même de contacter d’autres professionnels qui peuvent m’aider, j’ai débloqué un truc qui me permet de grandir, en faisant confiance à Céline, et en me faisant confiance. Et ça fait TANT de bien !
Je vois bien l’évolution : peut-être avais-je un égo mal placé, démesurément présent pour être « la meilleure mère de l’univers », sous prétexte que je pratiquais une éducation respectueuse de l’enfant. Mais, je n’avais pas compris que les enfants doivent passer par certaines épreuves, bienveillance ou non, et que c’est ce qui crée leur autonomie, leur rapport à l’autre, c’est ce qui les fait grandir. Je ne peux pas les empêcher de vivre certaines étapes de la vie d’un enfant, même en étant à l’écoute, même en étant dans l’empathie. Parfois, il faut juste accepter.
Et je crois que le plus beau cadeau que je puisse leur faire, en tant que maman, c’est de les aimer pour ce qu’ils sont, sans chercher à changer quoique ce soit.
Bon, je ne parle pas d’impolitesse ou de comportements inappropriés, mais plutôt cette fâcheuse tendance que j’aie à vouloir contrôler à leur place ce qu’ils sont supposés ressentir. C’est affreux, avec du recul ! D’être là, du haut de mon piedestal, à dire : « Loupi, tu devrais être reconnaissant pour les efforts que je fais, moi de mon temps je m’en prenais une, si j’osais répondre à ma mère ! » Super quoi. Déjà, il n’a pas à être reconnaissant que je ne le baffe pas, c’est NORMAL. En plus, il ne connaît que cette éducation-là donc comment peut-il avoir conscience que, dans d’autres foyers, la fessée est de mise ? Et puis, le laisser répondre c’est montrer que son avis importe, c’est l’aider à avoir une opinion, et c’est éviter qu’il soit, comme moi, incapable de défendre ses idées, et qu’il se fasse marcher dessus dès que quelqu’un a trois arguments. Bref. Ce genre de phrases où on sent que je suis secouée de voir qu’il ne se rend pas compte de mes efforts éducatifs, alors que NON, il ne peut pas se rendre compte ! Je devrais plutôt me dire « Je suis fière d’offrir à mon enfant un espace où il se sente assez en sécurité pour oser donner son avis, pour oser dire qu’il n’est pas d’accord avec moi, pour oser être lui-même et le soutenir. » A moi de trouver les outils qui font que je suis dérangée par son comportement, par exemple en disant « tu as le droit de dire non, mais dans cette famille, il n’est pas nécessaire de crier pour donner son point de vue ».
Mon rôle, j’ai toujours su que c’était celui d’un guide, qui leur empêche de se perdre sur la route. Mais, ces derniers mois, j’ai confondu guide et barrière de sécurité : me foutre en travers de leur chemin et leur dire de faire demi-tour, armée d’un sifflet et de gestes brusques, ce n’est pas la méthode qui est la plus efficace.
Et puis, elle titille mon enfant intérieur, qui se sent autant blessé que mes fils quand je fais preuve de cette forme d’autorité « toute-puissante ». Souvent, je m’en rends compte trop tard. Je suis déjà en train de faire preuve de cet adultisme, et je me vois du dessus, sans réussir à m’arrêter.
Il me faut en général quelques minutes pour réussir à me remettre à genoux, à expliquer, à demander pardon si besoin. Une phrase que j’utilise beaucoup en ce moment c’est :
« Je suis désolée si j’ai eu un comportement inapproprié. J’apprends aussi. Je ferai mieux la prochaine fois, promis. »
Depuis le coaching… Les évolutions !
Depuis ce petit coaching ma vie de famille a évolué. Je me sens reconnaissante.🙏 Envers Céline, évidemment, envers mes enfants, si receptifs, envers mon mari, ce soutien doux et calme, et envers moi-même, aussi.
Oui. Je suis reconnaissante d’avoir osé sortir de ma zone de confort, par amour pour mes enfants.
Je suis reconnaissante de m’être dit que je me faisais peur, parfois, et que rien ne justifiait un tel comportement, qu’il fallait que je me fasse aider pour ne pas que ça rejaillisse sur mes fils. .
C’était dur d’admettre que moi, la maman orange qui prône les NVEO et qui donne des outils d’éducation respectueuse, se retrouvait parfois au pied du mur avec pour seule envie d’en décoller une à l’un de ses mouflets.
Rien que cette vision, cette image de moi, les yeux teintés de violence, en train de regarder leurs yeux à eux, innocents et apeurés, ont suffi à me pousser à faire quelque chose. NON. Je ne lèverai pas la main sur mes fils.
Je suis reconnaissante de m’être dit : Là, tout de suite, les solutions, j’en ai plus aucune. Il me faut quelqu’un pour m’aider à me les rappeler.
Je prône le lâcher prise, tu vois souvent passer ce terme dans mes blablas. Mais en vrai, j’ai toujours été dans un contrôle spécial par rapport à mes enfants (et surtout à moi-même en fait ). Voulant trop être la mère idéale, je culpabilise beaucoup, pour tout, et c’est sur eux que ça rebondit. Nos échanges avec Céline m’ont permis d’accepter réellement que je n’étais pas parfaite et que c’était très bien comme ça. Je ressens donc moins de pression, ce que mes enfants et mon mari ressentent aussi, l’ambiance de la maison est donc plus douce. Il y a moins de tension. C’est reposant. Et je me pardonne plus facilement.
A l’heure où j’écris ces lignes, je viens de désamorcer la 3e crise du soir de Loupi, j’ai Yoshi au sein, et Champi qui crie « tu peux venir voir si j’ai bien essuyé mon cacaaa », mais je suis contente de moi, parce que j’ai ni perdu patience, ni râlé parce que j’étais indisponible. J’ai trouvé des outils dans ma caisse. Des jours de victoire comme ça, y’en a plein. Des jours de défaite y’en a encore plus. Mais je suis confiante, et je sais qu’à force, tout va s’aplanir. Les moments de défaite s’écarteront, pour laisser place à de plus en plus de victoires.
Concrètement, en quoi un coach familial peut aider ?
Je partage avec toi les trois points qui m’ont le plus permis d’avancer, de ce processus d’accompagnement avec Céline de Paizi :
1) Elle met à disposition des documents, des questionnaires, qui permettent de nous questionner vraiment sur notre problématique, de voir notre famille sous un angle plus neutre, plus créatif, plus empathique aussi. J’ai adoré me prêter à cet exercice, surtout au portrait chinois de notre famille que j’ai trouvé extrêmement symbolique.
Par exemple, Céline m’a demandé de créer quelque chose qui représentait ma famille. Comment éprouver de la colère, de la frustration, de la tristesse et de l’envie de tout quitter, quand on doit se concentrer sur ce que l’on aime dans notre vie ?
2) Elle est force de propositions : J’étais admirative de voir que dès que je parlais d’un problème, elle était capable de me proposer dans la foulée au moins deux choses concrètes à essayer. Et en plus ça faisait mouche à chaque fois. Ce n’est pas magique, mais peut-être que le fait d’être entendue, d’avoir des solutions nouvelles à essayer, ça nous met dans une dynamique toute autre et ça suffit à ce que ça se passe mieux ! En tout cas ça a été très efficace !
3) C’est un peu plus mystérieux ce troisième point mais c’est presque le plus important : à chacune de nos entrevues, elle a dit UNE PHRASE qui m’a tourné en boucle dans la tête, et qui me donnait une espèce de ligne directrice, d’idée à garder en tête jusqu’au prochain rdv, ou au moins pendant les moments de crise. A chaque fois c’était une phrase qui ne payait pas de mine, et qui n’était pas prononcée pour impacter nécessairement, mais c’était sûrement LE TRUC que j’avais besoin d’entendre pour m’aider à avancer. (le talent, quoi !)
Et pourquoi pas un psy, ou un groupe de parents soutenants ?
Si j’ai voulu faire appel à un coach familial, et pas à un psy, par exemple, c’est parce que je n’avais pas envie qu’en baissant ma garde et en acceptant de parler de mes difficulté, on soit tenté d’étiqueter nos crises tout à fait humaines et passagères comme des problèmes médicaux. Je n’avais surtout pas envie qu’on nous étiquette nous, en disant « c’est normal votre fils est tel type d’enfant » ou « c’est normal vous êtes tel type de mère ». J’avais juste besoin d’outils. Pas de diagnostic.
Céline, elle accueille ce que l’on dit, sans jugement, et de façon neutre, c’est appréciable. Je ne cherchais pas à régler un problème de mon enfant (ou de moi) mais à trouver des solutions. Nuance.
Après, je ne suis pas anti-psy, d’ailleurs cette première approche avec une coach familiale m’a permis de prendre par la suite RDV chez le psy, pour travailler d’autres aspects de nos comportements. Et, effectivement, y’a eu très rapidement des tentatives d’explications via des diagnostics.
Et pourquoi pas les réunions de groupe ? Parce que j’avais envie d’être centrée sur mon problème, sans que l’on tourne dans un flot d’expression d’anecdotes pour se victimiser les uns les autres, où certes le soutien empathique et émotionnel peut être intéressant, mais où j’aurais eu peur de tomber dans une forme de cercle où les parents se retrouvent pour compatir sans forcément s’apporter des outils (sans parler au passage du regard que l’on a tendance à avoir quand ça ne va pas trop, en se rassurant de façon malsaine et en se disant « tiens, chez moi ça se passe mieux que chez elle »). Je voulais une bulle protectrice qui m’apporterait à moi, à ma famille, avec bienveillance, sans prendre le risque de tomber dans de mauvais schémas. Et j’ai trouvé tout ce que je cherchais.
Conclusion !
J’ai beaucoup aimé cette expérience, elle m’a été sacrément utile. Sauter le pas de se faire aider par une tierce personne alors qu’on est soi-même investie dans l’éducation de ses enfants de façon active, ça peut piquer l’égo (je suis capable de m’en sortir seul.e ! ) mais finalement ça a été tellement bénéfique que je suis fière de m’être fait ce cadeau, pour toute notre famille. Je peux ajouter que la douceur, le professionnalisme et le non-jugement de Céline m’ont aidée à me sentir comprise, ont fait descendre ma culpabilité en flèche (puisqu’elle a accueilli mes ressentis comme si c’était une évidence) et m’ont permis d’être assez à l’aise pour déballer ce qui me faisait honte, ou me faisait du mal, afin de pouvoir travailler dessus, évoluer, et m’en sentir libérée.
Je suis donc extrêmement reconnaissante, et si jamais tu te sens bloqué.e et que tu as envie d’aller confier tes soucis à un pro, je te conseille de laisser tomber ta carapace de « parent qui se débrouille sans y arriver » et de faire appel à Céline (et je suis toujours pas sponso haha 🤣) parce que, franchement, sur la route de ma guérison intérieure pour les guider, c’était un checkpoint important.
Je t’ai déjà repondu sur IG, mais je crois que je préfère encore plus la version article. C’est tellement profond, tellement VRAI ce que tu nous racontes, avec une belle preuve d’humilité et d’acceptation de soit 🤗.
Comme quoi, même dans la « faiblesse », on peut être inspirant 😚
Je suis contente pour toi et pour votre famille que ce coaching ai porté ses fruits 💪
Je suis bien contente aussi ! Merci pour ton retour 🙂
Je trouve ça super que tu aies pu faire appel à cette coach. Les mamans ont tellement de pression et d’injonctions que je trouve ton article vraiment déculpabilisant et positif ! Il n’y a aucune honte à oser demander un coup de pouce, un oeil et un avis extérieurs. Tant qu’on en tire du positif et que ça nous aide alors fonçons !!!
Tout à fait !