C’est mon désir inavoué. Que mes enfants s’inspirent, imitent, face leurs mes valeurs, nos souvenirs.
C’est valable aussi dans mon travail. C’est ce qui donne mon impulsion créatrice. C’est une de mes grandes motivations. Et pourtant… j’ai beaucoup plus de mal à laisser vivre mes créations. C’est plus difficile d’accepter que l’on s’inspire alors que c’est tout ce que je veux. C’etait mon combat intérieur de ces derniers jours.

En créativité ou en éducation, dans la vie en général, nous sommes des êtres qui reproduisent ce qu’ils voient. Qui imitent ce qui est inspirant pour eux, qui leur parle. Je ne fais pas exception.
Je me pose beaucoup la question de l’originalité. Qui de l’oeuf ou de la poule. C’est un problème insoluble et ça peut être très frustrant
Je sens bien qu’il y a une résistance chez moi, qu’il y a toujours eu.
Un mensonge envers moi-même.

Là où je t’offre la possibilité de te permettre d’être toi, je dresse également une barrière : »sans m’emprunter de bout d’âme, stp, merci cordialement. »
Comme si ce que je créé était des continuités de moi douloureuses à détacher. Pourtant j’ai envie que tu te serves, vraiment.
J’ai osé me l’avouer : je veux que l’on me reconnaisse dans ma singularité. J’ai besoin d’être exceptionnelle.
Comme un enfant a besoin d’être le centre du monde et valorisé, moi j’ai été transparente et dénigrée. La petite fille en moi a besoin de ça. Que l’on reconnaisse sa valeur. Mais il n’y a qu’une seule personne capable de faire ça pour elle : moi.
J’ai découvert le concept de « lune noire » , concept qui révèle les mécanismes de notre inconscient et qui accentue nos failles et nos blessures.
Ce qui était intéressant avec cette idée c’est le non jugement (et la prise de conscience) : j’ai souvent des conversations où je me sens » trop », où en face on me dit « tu te prends la tête » ou « tu en fais trop » : ces moments où j’ai honte de moi, de ce qui est sorti de moi, car je sais qu’au fond ce n’est pas moi qui parle : ce sont mes peurs ou mes blessures.
Poser un mot quand on se rend compte qu’on n’incarne plus l’essence de qui on est, et que l’on se laisse driver par notre dark passenger, notre lune noire, ça permet de prendre conscience et d’ajuster.

Exactement comme quand on glisse vers les veo en s’exprimant, menée par des besoins inassouvis : s’en rendre compte, c’est s’offrir la possibilité de se repositionner.
Maintenant, j’ai un terme pour ça.
Quand je me décentre, je suis sous l’emprise de ma lune noire 🌚 et je rappelle a ma petite fille intérieure qu’elle est exceptionnelle et importante juste elle, sans ses passions, ses créations, sa productivité, et que sa vie n’est pas en danger si chacun prend d’elle le beau qu’il y a à prendre. Au contraire.
« Sois comme le soleil. Donne. Envoie la lumière, sans rien attendre en retour, sans que ça ne te retire la lumière » 🌟✨
Merci mes blessures de m’éclairer. Je ne suis pas en danger. Je suis en sécurité.
Et sers-toi tant que tu le souhaites, s’abreuver de lumière ne fait pas d’ombre.

J’étais passé à côté de cet article que je trouve intéressant. J’avais entendu parler, il y a longtemps, de ce concept de lune noire mais le voir ici, me donne envie d’en savoir plus! Merci 🙂
Passée* (mon correcteur me prend pour un mec)