J’m’en suis rendue compte cet aprem (après m’être pété le bide au fromage fondu) en débriefant avec une copine (et merci Lorette, car la colère ne jaillit QUE quand je suis en espace safe [et pardon]
LE CHOC, c’est ce jour où j’ai reçu un message ici, qui ne se voulait vraiment pas méchant, mais qui parlait de dévalo.

Une jeune femme, pourtant attirée par mon contenu, a osé exprimer qu’elle se sentait « pas assez ». On le traverse toutes, de façon plus ou moins intense, mais ce qui m’a choquée, c’est d’avoir eu l’espace d’un instant la place du problème plutôt que de la solution : je n’étais pas du tout accusée, je pense que cette femme apprécie mon contenu, mais, d’une manière ou d’une autre, j’appuyais sa dévalo. Son impression de « ne pas gérer comme il faut ». Pfouh comme ça m’a fait mal.
Je pourrai m’étaler sur le » Pourquoi la comparaison, même grave inconsciente, fait mal sur les réseaux », mais j’aurais pas assez d’un billet.
D’ailleurs, pas plus tard qu’aujourd’hui, moi aussi je me suis pris du contenu en plein fouet qui active mes blessures, et sans jamais entacher l’affection que je porte aux personnes qui postent, mais ça parle de moi et je regarde à l’intérieur de moi pour modifier ça. Ça n’empêche que clairement, insta est propice à ces comparaisons, même quand on cherche à y résister. Trop malsain maggle.
Bref le CHOC de me dire : »Zut, j’essaie d’offrir une bulle de magie et ça renvoie que je suis trop bien dans mes bask et les gens se sentent nuls en comparaison c’est l’opposé de mon intention 😭 »(< on passe aussi avance rapide sur la manière dont je sur réagis quand je suis incomprise #blessuredebase #lhistoiredemavie)

DÉNI : J’me suis convaincue sur j’avais surinterprété donc j’ai planqué ça au fond de mon crâne. Sauf que l’idée avait germé, elle m’a perturbée même quand j’essayais de l’étouffer. J’ai dû accepter de la regarder en face : mon compte suscite de la dévalo au lieu de l’enthousiasme 😭Bravo, Ariane, t’as vach’ment bien bossé ton « message »….

TRISTESSE, évidemment. Je me suis jetée sur le chocolat, le fromage fondu, et mon mari. Alors on ne parle pas d’aujourd’hui et mes loses techniques mais kestuveux, j’ai les mêmes mécanismes de protection : se remplir à ras bord pour ne pas laisser entrer les tourments, et si tu fais une sieste de digestion, tu cogites pas. C’est c’qu’on veuut ! (spoiler : ça marche pas)
COLÈRE : être incomprise est quasiment la pire de mes phobies car elle active en simultané les 5 blessures de l’âme : rejet abandon,humiliation, trahison et injustice.
Ça me rend ouf. Je pète les plombs contre moi, je m’en veux de me mettre dans des postures de vulnérabilité qui me font si mal, où j’ai plus de coquille pour me protéger, qui me renvoie à mon adolescence, et j’me déteste. (C’est là que ma connexion à ma petite fille intérieure est essentielle pour ne pas aller trop loin dans la méchanceté envers soi). Me rappeler cette Ariane de 12 ans qui était seule et humiliée, et lui faire un gros câlin. (et un plat de patates au fromage)

MARCHANDAGE : C’est toujours à cette étape que je me rends compte que je suis en plein deuil 💖💔 avant, je suis trop en proie à la sidération ou à mes émotions.
Donc actuellement je suis ici. Ce moment où j’ai envie de retourner en arrière. Retourner à la crèche (qui me manque un peu), me mettre en sécurité, retrouver un compte sur les réseaux qui parle bébé et yoga, qui parle de mes expertises où j’pouvais trouver « ma cible », où je ne mets pas mon coeur à nu, où on ne peut pas aussi facilement me casser en deux. Où je n’ai pas l’impression d’être de nouveau sur les bancs de collège 🙈
Mais non, j’vais résister à cette envie de retrouver « ma vie d’avant » parce que cette zone du connu ne me rendait heureuse qu’en apparence, qu’en surface, et ce que j’incarne, ce que je vis aujourd’hui, c’est ça le vrai bonheur (oh, j’vais encore perdre tout l’monde), je veux dire je suis autant névrosée et j’fais autant de crises de rage que n’importe quel parent fatigué et élevé dans les veo, hein. Sauf que j’ai mes refuges préférés qui me mettent en joie et, si je ne cache JAMAIS mes loses sur les réseaux, bah je me réjouis, je suis fière de mes avancées, et je les partage pas pour me la péter ou me sentir supérieure (ce serait une sacrée ironie, j’me sens tellement petite à côté des autres), mais juste pour inspirer pour te permettre d’oser fouiller en toi pour te centrer sur ton diamant intérieur..

RECONSTRUCTION. L’étape qui m’invite à me regarder en face, à assumer qui je suis avec mes trucs chelous de sorcière qui sont tellement moi et dont je suis tellement fière. Avec ma joie qu’on a toujours cherché à éteindre et ma productivité qui faisait même soupirer ma mère parce que c’est trop dur de me suivre.
J’ai le droit d’exister telle que je suis.
J’ai survécu pour me permettre d’exprimer ma vivance. Et pardon si c’est inconfortable. Je te souhaite de trouver le pourquoi dans ton coeur 💖Moi, je connais mon pourquoi. Je sais ce qui m’accroche à la vie. Et c’est ça, que j’ai envie de partager, et c’est là, que je souhaite être une lampe torche qui éclaire les différents chemins, pour que tu saches que tu n’es pas seul.e.

ACCEPTATION : je suis heureuse de la femme que je suis. Je ne suis pas mon compte Instagram. Je suis ni toute blanche ni toute noire, je suis un oiseau aux mille couleurs, qui fait plein de belles choses et plein de gros cacas aussi. Et c’est très beau comme ça (ou pas, mais c’est ça la vie !)
Je comprends (et je le vis parfois également) que ce soit si facile de regarder une image, un épisode de vie, des stories de quelqu’un qu’on a l’impression de connaître, et que ça nous renvoie à tout ce qu’on n’est pas. Tout ce qu’on ne sait pas faire ou être. Mais vraiment. Je crois que lorsqu’on ressent ce petit picotement, ça signifie surtout :
– pose ce téléphone
– fais un truc qui te procure de la joie (ou de l’ocytocine, genre boire un thé ou faire du sexe, déso ce sont les premiers trucs qui me viennent ^^’)
– rappelle-toi de l’enfant que tu étais, essaie de la visualiser
– est-ce que tu parlerais comme ça à cette enfant ? Est-ce que tu serais aussi dure avec elle ?
Je te laisse sur cette réflexion,
Namasté. Le divin en moi honore le divin en toi.
Amen 🙏 Une vraie révélation, que ce parcours de deuil que tu décris…