Enfin un post où je peux me la péter sur ma super parentalité, ça faisait longtemps !
Trève de plaisanterie, ça fait 2 ans qu’on est au fond du gouffre (oui, oui, c’est ce qui m’a donné envie de réaliser mon film, et non, la vie n’est pas un long fleuve Instagram tranquille ^^), donc entrevoir un peu de lumière, ça s’prend !
Aujourd’hui, au lieu de venir chouiner de mes souffrances et mes blessures, je vais ENFIN parler d’un truc cool ! *celebrate*
La confrontation entre mes envies de p’tite famille harmonieuse, ma réalité, mes fantasmes, tout s’est mélangé et fait des chocapics. C’était plus vraiment viable. Fallait à tout prix que je ME prenne en considération et que j’arrête de résister “Pour leur épanouissement” parce qu’il y avait du sacrifice, là-dessous : leur bonheur étant prioritaire à ma guérison, je me niais pour essayer de les accompagner au mieux (erreur)
Comment j’ai remplacé chaque croyance ou besoin et quelque chose de vachement plus fluide pour notre famille ? En testant, en me foirant, en me dévalorisant de jours en jours, en n’abandonnant pas et, enfin, en trouvant le truc qui nous convient à nous !
Je sais ce que vous vous dites (ou pas ^^) : c’est la BASE de partir d’eux, de partir de chaque personnalité, de s’adapter en fonction de ses propres valeurs et de ce dont on a besoin. Evidemment. Mais quand on est en burn-out, tous les outils ne nous sont pas accessibles. On fait au mieux avec nos ressources – à ce moment extrêmement faibles – et si ça me fait autant plaisir de réussir une mise en place ENFIN raccord à mes valeurs, ENFIN évidente, ça veut dire une seule chose : Je vais mieux !
Ce n’est pas révolutionnaire, c’est seulement des tips au cas où certaines familles soient dans ma situation. Peut-être que ça peut leur être bénéfique, comme ça peut ne pas être du tout envisageable pour elles et c’est pleinement ok ! Il n’y a pas de règles en parentalité, seulement d’anciens enfants qui font au mieux avec leurs blessures, leurs forces et leur incroyable capacité de résilience. <3
Le dîner à cinq
> Cela me semblait essentiel pour avoir des moments de papote
> J’avais envie qu’on se retrouve ensemble une fois par jour
> Je pense que j’étais pleinement ancrée dans mes croyances de petite famille Thanksgivingesque idéale et que ce n’était pas bénéfique pour nous

Transformé en :
> Je mange pendant qu’ils jouent à côté (seule, au calme, sans stress, je remplis mes jauges)
> J’avais déjà tenté, et, à l’origine, je partais pour laisser Papa Kao gérer mais ce n’était pas fort mieux, notamment parce que j’avais honte de devoir “fuir mes enfants” et j’étais en colère aussi de la situation. En + je n’arrivais pas à lâcher prise donc restait à portée d’oreille (et j’entendais Papa Kao souvent s’énerver, donc je culpabilisais de ne pas leur offrir mieux)
> Maintenant, je me pose sur le canapé et je leur lis à voix haute un chapitre de livre : Ils écoutent, ils mangent, du coup ils ne se disputent pas, chahutent pas, et n’ont pas les yeux rivés sur quoi que ce soit. Papa Kao est à côté d’eux à table, moi plus loin mais quand même là, j’ai le sentiment de conserver notre moment de qualité !

La conversation de qualité :
> J’dois avoir un manque à ce niveau, mais j’ai vraiment un besoin vital d’avoir des conversations qui reconnectent avec mes enfants. Malheureusement, lors de leurs récits (sans fin, avouons-le xD) j’ai vraiment du mal à rester focus tout le long… Et là encore, je m’énerve contre moi, et ça rejaillit sur eux. Je men veux tellement de ne pas être la mère que je souhaite être que j’en deviens celle que je méprise…Et ensuite, c’est un cercle vicieux

> Pour conserver ces moments tout en épuisant pas mes réserves faibles, j’ai acheté un jeu de société intitulé “ Enfants contre Parents” (bon, j’aime pas le titre, obvsly) mais le principe du jeu c’est que les enfants posent des questions sur les parents et vice versa : Du coup ça nous fait des sujets de conversations courts, on est liés les uns aux autres, on rigole bien, on est complice, et parfois y’a même des trucs profonds qui sortent… Je l’avais acheté pour nous encourager à renforcer notre lien familial de temps à autre, mais finalement j’ai proposé ce jeu pendant la cuisson du repas et c’était vraiment super ! On a adapté hein, on ne sort pas le plateau ni rien, on se pose les questions, l’un aux fourneaux, les autres dans le salon, et c’est très très chouette. Comme ça, on a ET un moment repas calme, ET nos conversations de qualité !

> Pas besoin d’acheter un jeu, tu peux toi-même créer des cartes avec des questions accessibles à tes enfants du genre “Quelle est la couleur des yeux de maman” / “A ton avis, Papa préfèrerait aller à Tokyo ou à New York ?” / “Quel est mon jeu favori dans la cour de récré ?” etc. Nous, on a décidé de compléter le game avec nos propres questions !

L’après-repas
Suivant l’heure à laquelle ils ont fini de manger, ils peuvent se faire un petit jeu au calme dans la salle de jeux. Parfois ce moment-là saute. Et qu’ils aient leur moment de jeu ou non, rares sont les fois où l’entrée en rituel du soir ne se fait pas dans la pression.
En quelques mots :
> Ils ont un besoin de se dépenser qu’ils ne vident pas, avant le coucher
> Ils veulent profiter de ouf de nous
> Ils sont en même temps fatigués donc leur cerveau répond moins bien aux consignes que, pourtant, ils connaissent parfaitement
Bien sûr, là encore vous allez dire “c’est essentiel de se défouler avant de dormir !” Sauf que quand on faisait ça (yoga dynamique, moment complice et en mouvement) derrière ça partait en cacahuète à la vitesse de l’éclair et on finissait par s’énerver ou eux par se faire mal… Donc on a supprimé le moment excitant au profit d’un plus long temps calme.
Même lorsque ça se passait bien, pour moi, ce moment n’était jamais synonyme de joie. Dans mon coeur, je me repassais le film de la journée, qui se finissait assez souvent sur une note désagréable (les repas étant mes points noirs quotidiens)

“moment de folie juste après le repas”
> Au lieu de se presser à monter pour le rituel, nous mettons de la musique, et nous dansons (musique = timer précis, danse = décompression dans tout le corps)
Ça dure 5mn, ça ne les frustre pas, on ne se fait pas mal, on rigole bien ! Le moment calme de jeu est plutôt avant le repas, et la danse en folie après (bon, c’est ptet pas terrible pour la digestion, on verra au long terme)

Début de Rituel
Chez nous, le rituel du soir est bien ficelé. Il fonctionne parfaitement.
Au détail près que les enfants mettent 112 ans à faire chaque étape, donc on prévoit large. Cela dit, ça a tendance à vite nous agacer car nous sommes épuisés (tout est en cercle vicieux, je vous ai dit !) que Colibri fatigue quand les plus grands font les clowns, etc.
Les Dents, Pipi, et Loup et Chevreuil s’installent au lit avec un livre pendant que je change la couche de Colibri et qu’il met + de temps à faire son ptit rituel (on vide les machines aussi) : souvent, les grands squattent avec nous, veulent nous aider, gagnent du temps ^^
> Une fois le rituel achevé, je rejoins Loup et je lis un peu avec lui, puis je rejoins Chevreuil, et je lis un peu avec lui. SAUF QUE la plupart du temps, Colibri fait le foufou partout, ça ne se passe pas dans les full douces conditions, et j’ai tendance à expédier le truc pour aller coucher Colibrilove

On a conservé notre rituel à une exception près !
Ou deux, si l’on compte les jauges bien conservées dans le vert tout le long de la soirée !
Au lieu d’aller dans leur lit et les frustrer d’avoir le temps que pour un, et grouiller l’autre, on lit une histoire avec les trois dans mon lit, Colibri tète, les deux choux autour, on passe ce moment ensemble c’est si doux !
> Puis je vais les border avec Colibri qui finalement leur dit juste bonne nuit. J’ai un peu de temps pour les papouilles, c’est vachement plus quali !
> On conserve nos moments de douceur, notre lecture à voix haute, nos instants complices… Mais sans stress !

Tout est lié
Pour parler précisément d’hier soir :
> Mes enfants se sont fait mal à la fin du moment jeu pendant que je mangeais : leur kung-fu-chaussette a dégénéré et Loup a mis un coup de pied à Chevreuil, qui, sur le coup de la douleur, lui a empoigné les cheveux.
> Comme j’avais mes jauges rassasiées, j’ai pu accompagner sereinement cette dispute. Je suis passée par l’humour et les câlins, et c’est main dans la main qu’ils sont allés s’installer à table
> ça aussi, c’est une énorme victoire quand, en ce moment, le découragement et l’agacement l’emportent à tous les coups, ou que lorsque j’accompagne avec douceur, je n’ai aucune énergie disponible donc il faut que la dispute se calme en trois secondes trente montre en main
La Bulle de Protection
Sur conseil d’un ami psychopédagogue, pour apaiser mon stress post-traumatique, j’utilise l’imagerie mentale : Pas la peine de préciser que c’est quelque chose que j’ai développé intuitivement puisque les visualisations et les promenades chamaniques sont une forme d’imagerie mentale. Mais cette fois, c’était “guidé” par lui : Il m’a encouragée à me créer une bulle de protection, pour que je me sente en sécurité dans les moments où les sons viennent me faire vriller.
Ben, entourée de ma jolie bulle, j’étais dans de belles dispositions pour accompagner mes enfants, et pour nous accompagner au travers de cette soirée.
>> En pratique :
Visualise une bulle autour de toi : rien ne peut entrer dedans sans ton consentement : ni les sons, ni les images, ni rien. Visualise-la dès que tu te sens fatiguée, en proie à tes névroses ou simplement par anticipation des moments critiques (comme pour moi les repas)

Merci pour ton partage magique qui fait du bien au coeur et à l’âme 🤗🙏🏻🥰
Merci de m’avoir lue !
Vraiment fan de ce format, merci fu pertage. Typiquement le genre de post qui m’inspire et me guident depuis que je suis maman, meme si parfois je me dis que ça vend du reve. Je te connais (un peu) et je sais d’où part (un peut) j’ai conscience de tous le chemin parcouru et je suis moi même dans ce constat que Rome ne se fait pas en un jour, mais qu’une fois les marches gravies, c’est important de le célébrer et le notifier. Ce qui parfois peu donner le vertige (je parle pour moi), faire dégringoler les marches, un changement brutal, ou justr l’évolution de chacun, et qui redemande de tous regravir, dans une autre direction. Mais on finit par arriver la haut, de plus en plus vite, meme si les marche sont de plus en plus hautes à mesure que nous enfants grandissent. Mais c’est la beauté du truc j’imagine. Merci encore Ariane 🧡
Ouais, ça ne me convient pas instagram pour mes épanchements xD Mais c’est pas mal comme manière, même si faut vraiment être curieux, ça demande de cliquer 3-4 fois et c’est beaucoup demandé aux gens aujourd’hui héhé
En tout cas merci pour ton commentaire. Tu sais bien que je ne vends pas de rêve, moi, au contraire.. J’exprime la brute vérité. Sans me plaindre, en essayant de toujours avancer.
Je suis une enfant blessée qui tente de guérir sans heurter ses enfants, c’est vraiment pas facile au quotidien, et je sais que tu sais.
J’suis épuisée de toute la clique NVEO qui semble n’avoir aucun souci à appliquer les recettes de Filliozat et compagnie, je me sens dévalorisée et en échec permanent (mais je me rappelle que c’est important qu’elles en parlent, qu’elles normalisent l’éducation sans violence). J’connais pas leur vie et je ne peux pas m’identifier à elles, car je sais que moi, je suis en stress post traumatique et j’ai 3 enfants aux besoins différents (et certains intenses). Je ne me trouve pas d’excuse, mais je ne cherche plus les solutions à l’extérieur, j’ai tout en moi <3
La beauté du truc, je pense, oui, même si pour le moment on en chie grave ! 😀
Dézo pour les fautes horribles. Ca me pique les yeux (de ouf)
Bonjour, merci pour ce témoignage si touchant et deculpabilisant !! Il me parle tellement ! Je suis passée par là aussi, vouloir être la mère parfaite, alignée avec ses principes, son idéal ! Mais la réalité est autre, et on culpabilise de ne pas assurer sur tous les fronts, la maison n’est pas rangée, le linge s’accumule, les enfants crient et n’écoutent pas, notre patience est à zéro, donc on ne gère « pas bien » les conflits, on ne rempli pas le réservoir d’amour dont ils ont besoin, donc on s’auto flagelle ! Je ne suis pas une bonne mère, je suis nulle ! Et c’est le cercle vicieux Inférnal. Savoir se remettre en question comme tu l’as fait demande beaucoup de courage et d’énergie au final ! Bravo ! Et surtout trouver ce qui TE correspond, ce qui correspond à Ta famille, à Tes enfants ! même si sur le papier ça ne semble pas idéal, et nerentre pas dans les cases de la mère parfaite ou de la famille idéale, si c’est ce qui vous fait du bien alors Bingo! Je suis passée par là aussi, et c’est pour ça que je suis entrain de lancer « déclics de mamans » pour aider les mamans qui sont dans cette situation à DÉCULPABILISER et à trouver l’organisation qui LEUR convient. (c’est encore en cours de création, mais je serai ravie de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet, car tu as sû tellement bien illustrer la raison d’être de Déclics.de.mamans ! Je n’avais encore jamais lu de témoignages si deculpabilisant sur ce thème !) encore merci 😊
Merci pour ton message !
Je ne sais pas trop si je peux t’aider mais mes mps sont toujours ouverts si besoin
Quel article ! J’écris ce comm à une main avec C. affalé et ronflant sur moi x)
Il y a beaucoup de bonnes idées que je vais tenter.
Merci chère Ariane pour ces pistes de réflexion !
Lo